Meilleurs ennemis

-Chapitre 20-

Moi: Alessia, qu'est ce qu'il se passe???

*pdv Alessia*
Je suis incapable de répondre, incapable de parler, incapable d'arrêter de pleurer. Je prends Maxime dans mes bras, tout en pleurant. Il me serre fort et tente de me calmer.
Max: Qu'est ce qu'il y a? Qu'est ce qu'elle t'a dit?
Moi: Elle..elle m'a dit qu'il n'y avait plus d'espoir...
Max: Mais..il est toujours là?
Moi: Oui..ils l'ont changé de chambre.. Mais..il..il va mourir...
Max: Ecoute moi.. Tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir.. N'oublie pas ça...

J'ai du mal à croire ce qu'il me dit mais j'espère vraiment qu'il n'a pas tord. De toute façon tout ce qu'il me reste à faire est espérer qu'il s'en sorte. Il ne peut pas partir. Pas maintenant. On est enfin devenus amis après toutes ces années de haine. On a encore tellement de choses à apprendre l'un sur l'autre.
Max: Bon, viens. On va aller demander dans quelle chambre ils l'ont déplacé et on va aller le voir.
On demande le numéro de sa chambre a une infirmière et on y va.
Arrivée devant la porte de la chambre, je me paralyse. Je suis tétanisée. Je m'attendais à tout sauf à ça. Il y une sorte de fenêtre placée sur la porte. On peut donc voir à l'intérieur de la chambre en restant dans le couloir. Alexandre est allongé sur le lit, immobile, comme sans vie. Mais il n'est pas seul. Une fille plutôt jolie est en train de l'embrasser.
Voyant que je ne bouge pas, Max ouvre la porte. La fille se retourne lorsqu'elle nous entend entrer. Max a l'air aussi étonné que moi quand il la voit.
Max: Oh désolé on ne voulait pas vous déranger.
La fille: "Frapper avant d'entrer" vous ne connaissez pas?!
Max: Désolé. On va vous laisser.
La fille: Oui merci! J'aimerais être tranquille avec MON copain.
Je sors de la chambre, suivie de mon frère. Je ne dis rien. D'ailleurs, je n'ai pas prononcé un seul mot quand on était dans la chambre.
Max: Tu savais qu'il était en couple?
Moi: Est-ce que j'avais l'air d'être au courant?
Max: Non pas vraiment..
Moi: Voilà ça répond à ta question.
Max: Ce ne serait pas de la jalousie que je vois dans ton regard?
Moi: Non. Tu te trompes complètement. Alexandre et moi on est juste amis. AMIS. Rien de plus. En plus ça ne fait pas très longtemps qu'on se connaît. Enfin..je veux dire: ça ne fait pas très longtemps qu'on a appris à se connaître vraiment.
Max: D'accord je vois. Tu ne veux pas qu'on attende qu'elle parte?
Moi: Non on va rentrer chez grand-mère. Maman va bientôt arriver pour venir nous chercher.
On retourne à pieds chez ma grand-mère. Sur le chemin du retour, je ne dis rien. Je fixe juste le sol, tête baissée.
Max: Tu es sûre que ça va?
Moi: Oui oui, t'inquiète. Je suis juste déçue qu'on ne soit pas arrivés au bon moment. Mais on ne pouvait pas prévoir.
Ce que je dis n'est pas entièrement faux. C'est vrai que je suis déçue. Déçue de ne pas avoir pu lui parler, le voir plus longtemps. Mais j'ai aussi comme un poids en moi. Comme si le fait de l'avoir vu avec cette fille avait provoqué la sensation d'un coup de poignard dans ma poitrine. Je ne pense pas que ce soit de la jalousie. Non. Ça doit sûrement être le choc d'avoir appris de cette façon qu'il était en couple. Oui c'est ça, le choc. Bien-sûr, je suis contente pour lui. C'est juste que je ne m'attendais pas à le voir avec une fille.
Je vois bien que Max a compris qu'il y a autre chose qui ne va pas. Mais il ne pose pas plus de questions, sûrement pour ne pas m'embêter.
Lorsqu'on arrive enfin chez ma grand-mère, Jake n'est pas encore rentré.
Je monte dans la chambre de ma grand mère pour être un peu seule.
Tout se mélange dans ma tête. Alex et cette fille, les paroles de l'infirmière, le fait que sa vie ne tienne plus qu'à un fil. Je ne sais plus quoi penser. J'ai à peine la force d'espérer. Mais je sais qu'il ne reste plus que ça à faire.
Peut de temps après, Jake revient. Je descends. On s'installe tous dans le fauteuil et on regarde la télé.
En début d'après midi, mes parents arrivent. On reste encore quelques heures chez ma grand-mère puis on rentre chez nous.
Une fois arrivé chez nous, les parents nous annoncent, à moi et ma soeur, qu'ils ont quelque chose à nous dire. Je commence à stresser. Je ne sais pas pourquoi. C'est toujours comme ça quand quelqu'un va m'annoncer quelque chose. J'ai toujours l'appréhension que ce soit une mauvaise nouvelle.
Ma mère: Laura, tu nous avais bien demandé de t'inscrire au cours de danse classique?
Laura: Oui.
Mon père: Et bien ton premier cours est demain.
Je vois la joie dans le regard de ma soeur. La voir heureuse me fait plaisir.
Laura: Merci, merci, merciiii!
Ma mère: Et Alessia, ton frère a eu une bonne idée.
Moi: Ouh ça n'arrive pas souvent ça.
Je vois dans le regard de Max qu'une attaque est proche. Je préfère préciser que c'est une blague avant de ne me faire frapper par mon frère.
Moi: Je rigole, je rigole!
Max: Ah ça va t'as de la chance. Tu l'as échappé belle!
Moi: Bon bref, qu'est-ce que vous voulez me dire?
Ma mère: Vu qu'on a inscrit Laura à la danse, Maxime a proposé qu'on t'y inscrive aussi. Tu passais presque toutes tes après-midi à l'école de danse quand on vivait à Paris. Donc on s'est dit que ça te ferait plaisir de reprendre ici. On a choisi contemporain, bien sûr.