Chapitre 19

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Le corps de Lucie fut éclairé d'une lumière vive et elle s'envola toujours secoué de tremblement.

Tout le monde la regarda une lueur d'inquiétude brillant dans les yeux. Ils étaient loin de se douter de ce que la jeune reine était en train de vivre.

Lucie était dans une grande salle sombre, un tigre immense était allongé mangeant des morceaux de viande crut, se mettant du sang sur les poils et en maculant de partout. Lucie regarda autour d'elle et vit une immense colonne derrière laquelle environ trois enfants pourraient se cacher aisément. Elle savait ou elle était, dans le château où Aslan était retenu prisonnier. Soudain, le tigre se leva et se mit en marche, ne laissant derrière lui que du sang. La jeune reine décida de le suivre. L'animal prit un long couloir, puis s'arrêta devant un pan de mur. Il grogna et un escalier apparut devant lui. Il descendit donc, suivit par Lucie qui se tenait à une distance raisonnable de lui. Puis elle le vit enfin. Aslan. Son sauveur, celui dans lequel elle avait toujours cru. Le tigre prit la parole la faisant sursauter.

- Alors mon cher petit Aslan, je suis en train de détruire la foi que tes ''sauveurs'' ont en toi. Pour eux, tu as laissé tuer la gamine donc jamais ils ne te le pardonneront.

- Tu sais Mashra, grogna Aslan férocement, je ferais revivre toutes les personnes que tu as assassinées dès que je serais sorti de là !

- C'est bien pour ça que tu seras tué avant.

- Mais, tu sais que la seule phrase qu'ils ont à dire pour me libérer est : quand Aslan montre ses crocs, l'hiver meurt aussitôt, et quand il secoue sa belle crinière le printemps renaît sur terre.

Lucie eut la sensation qu'Aslan disait tout cela pour elle. C'était donc lui qui était à l'origine de sa visite. Il était en train de faire en sorte qu'il soir libéré ! Mashra dut arriver à la même conclusion qu'elle, car il poussa un grognement lança un regard meurtrier à Aslan, puis se retourna. Il marqua un temps d'arrêt en voyant Lucie, il devait s'attendre à quelque de plus ... puissant. Cependant il se reprit très vite et propulsa ses 100 kilos de muscles vers la petite fille qui poussa un hurlement déchirant ...

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À des milliers de kilomètres de là, les Sauveurs étaient assis en rond autour du corps de Lucie qui flottait en l'air, elle était comme ça depuis environ une heure. Il n'était pas rare de voir des larmes coulées sur les joues de l'un d'eux. Alors que le silence était total, Lucie poussa un hurlement. Ils se mirent tous debout d'un bond. Le visage de la jeune reine était tordu dans un rictus de souffrance pur. Alors que tous croyaient qu'elle allait mourir de douleur, la lumière qui emmenait d'elle disparut et elle tomba lourdement sur le sol, inconsciente, mais vivante. Peter la prit délicatement dans ses bras et se dirigea en silence vers l'infirmerie suivie des autres. Il l'allongea délicatement, une larme coula le long de sa joue pour aller s'écraser dans les cheveux de sa petite sœur. Calypso s'approcha de son futur époux et l'enlaça tendrement dans ses bras. Ils restèrent un long moment dans les bras l'un de l'autre. Ils ne remarquèrent même pas qu'ils étaient seuls, que les autres leur avaient laissé un moment d'intimité. Ils auraient pu rester éternellement dans les bras l'un de l'autre si Edmund n'avait pas passé la tête par la porte.

- Désolé de vous interrompre, mais, la Sorcière Blanche souhaite de parler Peter.

Le Roi suprême hocha distraitement la tête et le suivit après avoir, embrasser Calypso et déposé un baiser sur les cheveux de sa petite sœur.

Les deux rois marchaient en silence côte à côte tous deux mort d'inquiétude pour leur cadette. La tristesse que leur apportait la mort d'Isirandra les rongeait aussi, mais Susan, durant le temps où Lucie était dans les airs, les avait tous quasiment suppliés de ne plus lui parler de sa fille pour l'instant. Après deux minutes à peine de marche ils furent devant la porte, des gardes de chaque côté. Dans un ensemble parfait, ils ouvrir la porte et firent une révérence à leurs rois. Jadis était là, sont long bâton magique dans une main et une épée dans l'autre. Susan, Caspian, Marina, Grégory et Susan étaient dans la pièce, ainsi que des guerriers de la dame blanche. À leur entrée dans la pièce celle-ci se leva et planta ses yeux rouges dans ceux bleus de Peter.

Les Pevensie et les Pensia || tome 1||Où les histoires vivent. Découvrez maintenant