Chapitre 16

295 43 9
                                    

Coucou les gars :D C'est déjà l'avant-dernier chapitre, et au lieu de faire un adorable commentaire d'un texte de Baudelaire, je papote avec vous à travers un chapitre x) Je vous souhaite une bonne lecture, n'hésitez pas à commenter et à voter, et je rappelle que ce N'EST PAS LA FIN (muhahaha) :3 Au revoir ~ !

«  L'âme a deux ailes d'or  : la raison et l'amour.  » - Victor de Laprade.

Chapitre seize

[Ce chapitre est écrit sous un point de vue omniscient.]

«  Maman  ?  »

Inutile de l'appeler, se dit Jimin.

Les rires fusaient à travers les murs fins de l'appartement, et résonnaient dans la tête du jeune homme. Il prit une grande bouffée d'air, et plaqua un sourire sur son visage mouillé par la pluie.

Il jeta sa veste dans l'escalier, avant de monter celui-ci.

Dans sa chambre, il lui semblait que toutes ses affaires appartenaient à un autre. Une personne qu'il avait tenté d'enfouir au plus profond de lui-même, mais qui réapparaissait sans cesse pour lui murmurer à l'oreille que ses erreurs le poursuivraient.

Il avait vu ses amis s'autodétruire, à coup de drogues et d'alcools. Il en avait vu mourir.

Il s'était dit, et si je marchais sur leurs traces  ? pour ne pas avoir à laisser ses propres traces. Parce que tout lui paraissait amer, parce que ce goût âcre qu'ils avaient donné à leurs vies s'était insinué dans la sienne, sans qu'il ne pût rien faire.

En ce jour, la pluie ne tombait plus sur son monde. Elle avait laissé place à la plus belle éclaircie, à une étincelle qu'il se promit de garder vive.

Il prêta l'oreille un instant à ces pas qui gravissaient l'escalier de bois  ; en petites foulées, qui se rapprochaient peu à peu de lui, l'emplissant d'une envie de fuite. Partir loin, c'était ce qu'il souhaitait.

La porte s'ouvrit avec fracas, pour laisser place à ses parents, qui veillaient à ne pas dépasser le seuil.

Sa mère, une vielle femme aux cheveux décolorés et aux cernes imposants, prit la parole en première.

«  Tu veux pas sortir, ce soir  ? Ton père et moi, on a invité les Kim à dîner.

– À fumer, tu veux dire  ? À moins que vous ne mangiez des joins, répondit Jimin, sur la défensive.

– Parle à ta mère sur un autre ton, Jimin. C'était pas une question, mais un ordre, alors déguerpis avant qu'ils n'arrivent  » termina son père.

Il baissa instinctivement les yeux sur ses chaussures, comme un enfant l'aurait fait. Il se résigna, sans même se battre.

La porte se referma sur le couple, pendant que Jimin attrapait son téléphone.

Jung Kook lui ayant interdit de revenir, et Yoongi habitant chez ses parents qui n'appréciaient guère son ami, il se dit qu'il ne lui restait plus qu'à errer dans les rues froides en espérant qu'une âme charitable ne s'offre à lui.

Comme lorsqu'il avait rencontré JungKook.

*

Les notes de piano flottaient dans la pièce d'où s'échappait une odeur de gâteau. Une serveuse fit voler ses cheveux noirs en déposant sur une table un milkshake. Le jeune homme qui s'y trouvait la gratifia d'un sourire sincère, pendant qu'elle s'éloignait pour retourner à ses cuisines. Il déposa ses lèvres sur la paille qui se trouvait dans le gobelet, se délectant de ce qui avait le don de le remettre sur pied, lorsque l'on passa la porte, qui tinta.

And now my memory won't let me sleepOù les histoires vivent. Découvrez maintenant