Chapitre 15

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Cette fanfiction sera terminée dans deux chapitres, qui sont déjà écrits. Je voulais tous vous remercier de l'avoir lue, même sans commenter ou voter. Wattpad est une bonne plateforme de fanfiction, même si je préfère de loin fanfic-fr, et je pense donc continuer à poster mes fanfictions simultanément sur les deux sites.  C'est un peu la deuxième fois que je vais mettre fin à cette fiction, du coup ça me fait encore mal au coeur T_T J'ai adoré l'écrire, et j'aimerais énormément pouvoir réécrire avec autant d'enthousiasme à l'avenir. Je vous remercie encore une fois pour les vues, les commentaires et les votes, et je vous retrouverai dans le prochain chapitre, qui ne tardera probablement pas ! Bonne lecture !

Chapitre quinze

[ Le chapitre qui suit est écrit sous un point de vue omniscient. ]

Jimin sortit de l'appartement sous les ordres de JungKook. Il avait compris, désormais, qu'il ne pouvait rien lui offrir de plus que la constante peur qui le tiraillait lui-même chaque jour. Ce sentiment d'insécurité accablant.

En s'échappant de l'immeuble, il ne pût s'empêcher de se retourner, espérant vainement apercevoir le visage fatigué de son jeune ami. Mais il ne vit rien d'autre que les murs grisonnants, et ne ressentit que la profonde vague de solitude qui s'empara de lui.

Il était définitivement seul. Et il n'avait jamais été aussi touché par sa solitude habituelle. Avant, il avait encore Yoongi, et même JungKook. Désormais, il ne restait plus que le malheureux Park Jimin, celui qui ne pouvait échapper à son passé galopant non loin derrière lui.

Sa main vint s'installer sur le mur, proche de l'interphone. Il avait l'air d'un de ces idiots désespérés qui se plaisent à harceler leurs ex, qui avaient seulement su déceler les monstres cachés en eux.

Son souffle chaud fit apparaître de la buée sur les boutons usés de l'interphone.

Il se dit qu'il avait sûrement enfin atteint le point culminant de sa douleur destructrice.

Son front se rapprochait peu à peu de l'objet métallique, avant de se coller à lui.

Sa tête partit brusquement en arrière, avant de violemment percuter l'objet fixé au mur.

«  Oui  ?  »

Quel con. Il avait malencontreusement appuyé sur le bouton d'appel.

Il s'écarta silencieusement, quand un mouchoir apparût dans son champs de vision, ce qui provoqua chez lui un autre mouvement de recul.

«  Vous saignez un peu... murmura une voix masculine dans un ton empreint de tristesse. Comme si cette personne portait sur ses épaules tous les malheurs du monde.

Sans même regarder le bon samaritain, il saisit le mouchoir immaculé et le tamponna doucement sur son front. Voyant qu'il ne touchait pas la blessure, l'inconnu s'empara du mouchoir et le posa délicatement sur la plaie.

«  C'est un peu bizarre de mettre un coup de boule sur un interphone, dit-il. T'as oublié tes clefs  ?  »

Sans répondre, Jimin resta immobile.

Il imaginait sa mère à la place du garçon. Depuis l'accident, ses gestes envers lui avaient changé. Ses belles paroles maternelles, elles aussi, s'étaient transformées en d'affreux reproches.

Les larmes obstruèrent alors sa vision. Il était seul.

Le mouchoir descendit sur sa peau, pour venir essuyer la tristesse coulant sur ses joues.

«  Décidément, en ce moment, le malheur s'abat sur tout le monde. Je me retrouve débordé, moi...

– T'es quoi  ? Demanda Jimin un peu bêtement, à la manière d'un enfant.

– Ce que je suis  ? Bonne question.

– Un genre... d'ange  ?

– On est pas dans Peter Pan, alors reprends ton esprit d'adulte qui ne croit en rien, tu veux  ? Je suis normalement constitué, tout comme toi, répondit-il.

Tout près d'eux, la pluie se mit à tomber, effaçant les derniers rayons de soleil qui avaient daigné s'aventurer sur la ville de Séoul. Le ciel gris rugit dans un éclair.

«  Je peux savoir pourquoi tu m'aides, alors  ?

– Je ne t'aide pas. Je t'ai proposé un mouchoir, et tu es tellement stupide que tu es incapable de le poser correctement sur l'endroit qui saigne, dit sincèrement le garçon.

– C'est parce que j'ai trop de plaies qui saignent...

– Oh, zut  ! s'énerva-t-il. Vous en avez pas marre de vous plaindre de blessures que vous vous êtes auto-infligées  ? Quand est-ce que vous allez comprendre que le bonheur est à portée de main, et qu'il suffit de tendre le bras pour l'atteindre  ? Mais, non, vous, vous gardez les bras le long du corps en attendant sagement qu'il tombe du ciel...  »

L'inconnu jeta le mouchoir sur Jimin et s'enfuit sous la pluie battante.

Il était de nouveau seul.

Les sages paroles s'infiltraient dans son esprit troublé, alors qu'il restait planté sous la pluie, le mouchoir à la main. Après l'avoir contemplé, il le mit dans sa poche, et s'avança dans un coup de tonnerre. Sa peur de l'orage avait mystérieusement disparue dans un sentiment d'adrénaline.

Il avait un nouvel objectif  : le bonheur.

Peu importait ce qui se cachait derrière ce mot qui faisait rêver tant de personnes.

Il était prêt à changer.

Il avait enfin compris de quoi parlait JungKook.






C'est pas la fin, c'est pas la fin~


And now my memory won't let me sleepOù les histoires vivent. Découvrez maintenant