Mission Sauvetage pour Rick

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Car de tout façon, dans ce monde, une vie comme la mienne n'avait plus grande importance.

Je préparais mon sac pour le départ. Bien que nous ne partions que dans trois jours, il devait être prêt, juste au cas où on devrait partir subitement, en cas d'attaque de rôdeurs ou d'autre chose. Je n'y mettais que le stricte nécessaire, quelques vêtements, un couteau bien tranchant, deux bouteilles d'eau et je comblais le vide avec de la nourriture en sachet ou en boîtes. On emporterais deux sacs entiers de provisions mais il ne fallait pas prendre de risques, si jamais j'étais séparée d'eux, je voudrais pas mourrir de faim. Une fois mon sac fermé, je le posais à coté de mon lit. Je m'assis dans le bout de celui-ci et regarda dans le vide, en pensant à rien. Carl ouvrit la porte.

- Camille?

Au son de sa voix, tout se remit en place dans ma tête, je devais le remercier, de m'avoir pris dans ses bras. Je me levai rapidement et le serra dans me bras.

- Merci Carl.

Il mit ses bras autour de moi.

- Pour quelle raison?

- De m'avoir pris dans te bras tout à l'heure et aussi de ne pas m'en avoir voulu d'avoir tué... Laura, heu, ce rôdeur au dernier moment.

- Et bien... 

Il réfléchi quelques secondes, comme s'il eu voulu dire quelque chose de difficile à dire, puis se ravisa.

- Et bien, je t'en prie. 

Je lui souris.

- Mais, je suis inquiet.

- Pourquoi?

- Mon père n'est pas rentré.

C'est vrai qu'il était parti ce matin et qu'il était presque seize heures. Sachant qu'on mettais à peine vingt minutes à aller en ville par la route, il avait passé plus de cinq heures. Une course de deux heures aurait suffit à ramener ce dont nous avions besoin. C'était étrange. Mais Carl ne pouvait décemment pas courir. Et à vrai dire, je ne savais pas tirer dans une cible précise à plus de trois mètres. 

- C'est vrai, mais qu'est ce qu'on peut faire?

- Il faut aller le chercher.

- Carl, soit lucide, tu n'est clairement pas en état et je ne sait pas tirer.

- Mais il faut trouver un moyen. Je ne peux pas le laisser. C'est la seule personne en vie qu'il me reste, comprend ça, si c'était ta mère tu voudrais la sauver, même si t'étais pas en état!

-  Le fait est que ma mère est morte!

Je poussa Carl et claqua la porte de ma chambre. Après tout, ça ne me coutais rien d'aller en ville. De toute façon, comme je l'ai dit, ma vie ne vaut pas grand chose, au pire, je me ferais déchiqueter, et au mieux je trouverais Rick et l'aiderai. J'ouvris la porte de ma chambre, descendis et pris un fusil dans leur sac. Lorsqu'ils sont arrivés, Carl et Rick avaient amenés un sac remplis d'armes en tout genre. Carl descend tant bien que mal les escaliers et me voit me servir dans le sac.

- Qu'est ce que tu fais?

- Je vais aider ton père.

- Non, Camille, attends-moi!

Je pris l'arme et couru à l'extérieur. Carl ne devais pas venir. Cela m'aurait mis en danger, et lui aussi. Je courais donc en direction de la ville lorsque je croisai un groupe de rôdeurs, plutôt grand. Je n'en avait jamais vu autant en dehors de la ville, j'étais effrayée, mais Rick avait sans doute besoin d'aide là où il était. Sachant que le bruit les attirait, je ne pouvais pas me permettre d'en tuer un seul au fusil. Je continuais donc ma route en courant, j'avais traversé à une dizaine de mètres d'eux, hélas, ils m'avaient vus. Je ne pouvais pas m'arrêter pour reprendre mon souffle, j'allais, il ne fallait pas qu'ils me rattrape.

Une fois arrivée en ville, le groupe devait être à un ou deux kilomètres derrière moi, la ville était pleine de morts, partout. J'observais la ville, où Rick avait-il put aller? Un groupe était autour d'une cabine téléphonique. Mon sang ne fit qu'un tour. Peut être était-il à l'intérieur. J'avais repris mon souffle, mais je ne pouvais pas tous les tuer. J'en tuai un dans le tas, sans viser. Pour attirer les autres, ils se dégagèrent de la cabine, et dévoilèrent Rick épuisé, qui était à l'intérieur. Une douzaine de marcheurs se dirigeaient vers moi d'un coté, j'avais mal calculé mon coup, tout les autres de la ville se dirigeaient vers moi. Il était temps de faire quelque chose, où j'allais être cernée. Affolée, je regardais autour de moi. Une ruelle, c'était risqué, mais s'il n'y avait pas de rôdeurs de l'autre coté, ça irait. Je couru donc en direction de celle-ci, en croisant les doigts pour qu'elle n'héberge aucun rôdeur, passa la barrière qui la séparait en deux parties et attendit. J'étais plus ou moins en sécurité, mais qu'en était-il de Rick? Je n'en savais rien. Les morts m'avaient suivis et étaient bloqués par la grilles, qui ne tiendrais pas l'éternité. Je tournais en rond, réfléchissais, que pouvais-je faire? Je regardais tout autour de moi, la chance me sourit, une fois de plus. Je montais sur le toit d'un magasin grâce à l'échelle que j'avais remarqué, je cherchais Rick des yeux, le magasin était l'un des plus haut, je voyais tout. Tout sauf Rick. La cabine téléphonique était vide,  une trainée de sang s'écoulait de celle-ci. Qu'est ce qui avait bien pu se passer...? Je suivais des yeux la trainée de sang, elle allait jusque dans le poste de police. 

Tout les bâtiments était mitoyens, on pouvait donc se déplacer sur les toits, malgré la différence de hauteur de certains. J'allais jusqu'au poste où Rick avait pu entrer, je descendis lentement pas la gouttière, tout les rôdeurs étaient attirés par quelque chose de l'autre coté de la ville, mais cela ne me concernait pas. J'entrais dans le poste, j'ouvris la porte. Rick pointait une arme sur moi.

- C'est moi! C'est moi!

- J'ai cru que c'était un rôdeur... Où est-il? Tu l'as laissée dehors?!

- Qui? Carl? Non il est dans la maison.

- Bien. Il faut rentrer.

Rick se mit en direction de la porte lorsque je l'arrêtât.

- Attends, on peut pas passer par la route. En venant j'ai croisé un groupe de rôdeurs.

- Combien?

- Au moins une cinquantaine. On va être obligés de contourner par les bois si on ne veut pas les croiser, mais faut se dépêcher, ils sont en direction de la ville, ils m'ont suivi. 

- Bien. Alors conduis-moi. 

J'étais un peu flattée que Rick me fasse confiance. Je sortis et nous passâmes par l'autre coté de la ville. Passer par les bois était beaucoup plus long, et nous pouvions risquer de tomber sur des rôdeurs, encore. 

Il commençait à faire nuit.


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