La cabane

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Cette nuit, là, voir qu'ils étaient en tout points différents me rendit sereine.

Je me levais comme à mon habitude, avant tout le monde, je mit la table, sortit les boîtes de conserves, et ouvrit les rideaux, afin de vérifier s'il y avait des rôdeurs dans le jardin. Je le refermais aussitôt. Je mit ma main sur ma bouche. Il ne fallait pas crier ou faire du bruit. Je courrai donc, dans le plus grand des silences, réveiller Rick. Je chuchotais.

- Rick!

- Mmh...

Il n'était pas encore très bien réveillé. Je le secouai.

- Rick, debout! C'est très urgent!

Il ouvrit un oeil et vit mon regard affolé, terrifié. Il se releva d'un coup et dit à voix haute :

- Quoi, il y a un problème?

Je mis mon doigt sur ma bouche pour lui faire signe de parler moins fort.

- Il y en a pleins.

- De quoi tu parles?

- Le jardin, il est envahi!

Rick eut un sursaut et couru jusqu'à la fenêtre, il entrouvrit légèrement le rideau et resta bouche bée. On aurait dit qu'il avait eut un arrêt cardiaque. Il resta pendant deux minutes à la fenêtre, sans doute pour faire une estimation de leur nombre. Puis il déclara :

- Va réveiller Carl, dis lui de prendre ses affaires, prends les tiennes, prenez toute la nourriture que vous pouvez. On s'en va.

Je mis quelques secondes à réagir puis je courrai, aussi silencieusement que possible, j'entra dans la chambre de Carl, il dormait. Je le secouai. Il se réveilla, afin qu'il ne fasse pas de bruit je mit ma main sur sa bouche. Il me regarda, ébahi. Il retira ma main, il avait compris qu'il se passait quelque chose, alors, il me chuchota :

- On doit partir?

- Oui, le jardin est plein de rôdeurs, fais tes affaires, vite.

Carl s'exécuta, il prit son sac et y rangea son arme, il en prit une autre qu'il mit dans sa poche et y mit également un couteau. J'allai dans ma chambre, je mis des vêtements plus "confortables" et pris mon sac, je regardait ma chambre, avec un brin de mélancolie, au dernier moment, je pensait à emporter une photo avec moi. Je pris celle ou j'étais avec mon père et ma mère. Elle était jolie et on était tous les trois dessus. Puis je fermai la porte. Carl me regardait.

- Alors, on y va?

- Je suppose.

Nous descendîmes tout les deux, toujours en silence. Rick était debout, il avait un sac sur le dos, et un dans la main, celui avec les armes. Il nous fit un signe de la main pour que nous nous approchions.

- Le jardin est envahi, donc on va passer par la fenêtre de derrière, vous allez déposer vos sacs de l'autre coté et vous passerez après, compris?

Nous acquiesçâmes tout deux. Nous exécutâmes les ordres de Rick. Par maladresse, je fit un faux mouvement qui poussa une lampe, elle se brisa dans un bruit de verre. Les rôdeurs entendirent et se mirent à pousser contre la vitre. Je m'approchai de la fenêtre et lança mon sac à travers celle-ci, j'entendis la baie vitrée se briser, nous n'avions plus une seconde à perdre, je passai en vitesse la fenêtre, Carl me suivit de près. Rick, qui n'étais pas encore passé, nous cria de courir jusqu'à la lisière de la forêt, ce que nous fîmes, sans nous retourner. Nous entendîmes des coups de feux. Arrivés à la forêt, essoufflés, nous tentions de nous remettre les idées en place. Tout était allé si vite. Encore en train de reprendre mon souffle, Carl me lança un regard plein de détresse.

Him & IOù les histoires vivent. Découvrez maintenant