Chapitre 4

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Alexandre

La journée s'est passée au ralenti. L'embuscade de ce matin a tourné dans tout le lycée et je n'ai pas revu ma chère « petite amie ». Je n'ai jamais eu de petite amie et ce n'est pas aujourd'hui que ça va commencer ! Je n'ai que des « amie avec avantages ». Pas besoin de faire un dessin. Je suis réputé pour ça.

-Alex tu m'écoutes ?

Je tourne la tête vers Tommy, je suis complètement épuisé par ma nuit et fort heureusement c'est lui qui conduit ou nous seront mort depuis bien longtemps.

-Euh non excuse moi.

-Je répète : qui était cette fille ce matin ? Une copine ? Monsieur a décidé de se poser ?

Nous nous regardons et nous explosons de rire. Il a un sacré humour ce soir dis donc.

-Je ne connais même pas de son nom !

-Ophélie. Elle a couru aux chiottes après. T'aurais pu y aller un peu moins fort non ?

-Attends si je me m'étais en couple avec toutes les filles que je couche ça ne serait plus de la polygamie là !

-Il faudrait sérieusement que tu penses à te poser non ?

-Non je suis très bien comme ça. Tu es trop romantique mon pote.

-Quand tu tomberas amoureux tu ne diras pas ça mon vieux !

-L'amour c'est pour les faibles de toute façon.

-Non pour les intelligents mon petit.

-« Mon petit » ?

-Oui ça te dérange ?

Il  me regarde et explose encore de rire encore une fois et je décide l'ignorer. Il se croit supérieur avec ses histoires de cul-cul là. Mais je l'avoue, sa copine est gentille.

- Tu n'es pas avec Leyla ce soir ?

-Non ce soir je passe la soirée avec mon vieux poto !

Il me met une tape sur l'épaule et nous arrivons devant chez moi.

-Je suis crevé tu sais.

-Je sais, mais je sais que tu vas sortir parce que tu aimes sortir donc tu vas sortir.

-Arrête !

Il rigole encore. Il est excité se soir.

-Alors pas la peine de rester là. Vas y on y va.

-Tu ne te changes pas ?

-Pas la peine d'être classe, le charme y est.

Il redémarre et je pose ma tête contre la vitre. J'y repense.

Arrête nom de Dieu ! Tu te fais du mal ! Et rentre. Vas étudier.

Je chasse ma conscience et ferme les yeux un moment. Quand je les ouvre je vois qu'on est à la limite. La « limite » de deux villes qui, à l'époque, n'en forme qu'une. J'ai la curiosité d'y aller. Juste de voir. De regarder. Mon père m'a interdit d'y aller. Il parait qu'il y a des gens pas fréquentables.

-Regarde la limite.

-Vas y tourne ne restons pas là.

-Hey c'est comme chez nous de l'autre côté !

Je vois très bien qu'il commence à s'énerver et je le comprends. Il est né et grandit dans ce côté de la ville jusqu'au jour où ses parents ont pris toutes leurs économies pour fonder leur propre entreprise pour ensuite vivre dans mon quartier. Aujourd'hui, ils sont respectés de tous.

L'impossible devient possibleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant