Chapitre 8

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Alexandre

Je n'ai rien dormi de la nuit. Ce vieillard m'a perturbé.

Mon grand-père est mort merde !

Je me lève difficilement, j'ai un mal de crâne horrible. Mes muscles sont crispés au maximum tellement je suis énervé. Soudain, des yeux amandes s'infiltrent dans mon cerveau.

Je ne sais rien d'elle. Comment je vais pouvoir la retrouver ? Demander à Tommy ? Non je ne veux pas le mêler à ça. En fait je voudrais la garder pour moi. Rien que pour moi.

Et ce Mike hein ? Tu vas le tuer ? Imbécile ! TU NE LA CONNAIS PAS ! Et tu penses rentrer dans sa vie comme ça ? Sérieusement ? J'aimerai bien qu'elle t'insulte, ça te stopperas un peu dans ta folie !

Je dois bien l'avouer que ma conscience à complètement raison. Je ne la connais ni d'Adam ni d'Eve. Je ne niais son existence avant que Tommy m'en parle. Je la détestais même ! Et maintenant je pense à elle. Je suis vraiment malade. Un fou qu'il faut enfermer.

Je m'habille vite fait. J'attrape la première chemise, le premier jean et le premier boxer que je vois. Je me coiffe vite fais et je me brosse les dents. Je n'ai vraiment pas envie d'aller en cours. Il faut que je voie Tommy. Il faut que je parle de ce qui c'est passé hier soir au bar.

Je descends pour prendre mon petit déjeuner quand je vois mon père dans la cuisine. Il est habillé d'un costume bleu nuit et il est impeccablement coiffé. Il lit un journal et il a l'air très intéressé. Au premier regard, on pourrait facilement avoir confiance en cet homme. Il est droit dans ses affaires. Sur ce point la, je n'ai rien à dire. On pourrait croire que c'est un homme bien.Mais ce n'est que superficiel.

Enfoiré !

-Bonjour fils.

-Bonjour.

Dès que mon « père » est dans mon champ de vision, je deviens froid et agressif. C'est comme ça et jamais ça ne changera. Je ne lui pardonnerai jamais ce qu'il les a fait subir. Des images de cette nuit là me reviennent en tête et je les écarte vite. De peur que je ne devienne agressif et qu'il m'arrive encore des enmerdes.

-Ce soir nous sommes invités.

-Ce soir je sors.

-Tu annules tout. Ce soir, tu vas voir Elena.

-Non !

Je renverse le bol de lait que j'avais dans les mains. Ca suffit les conneries.

-Non ? Mais mon garçon, personne n'a demandé ton avis. Tu iras point final.

-Où sinon ?

-Sinon, je la débranche.

Et là je palis...Des sueurs froides coulent le long de ma nuque.

Il n'osera pas ? Si ?

-Tu n'oseras jamais !

-Alexandre...J'ai l'air de rigoler ?

Il me regarde avec un regard qui prouve qu'effectivement qu'il ne rigole pas.

-JE paie, alors j'ai toutes les commandes. Le jour où tu gagneras un salaire, on verra. Et ce n'est pas sur que je te donne la garde. Tu es immature. Pour l'instant tu obéis.

-Je n'ai pas envie d'aller voir Elena !

-je t'ai déjà expliqué : le contrat est signé au moment où tu es né. Tu crois qu'elle a le choix elle ? Une femme te fera du bien. Elle est droite, sérieuse et de bonne famille. Les Rodriguez sont une très bonne famille. Tu as intérêt de lui faire un héritier et digne de ce nom. Une Rodriguez mariée à un Marchand, cela n'arrive pas tous les jours.

L'impossible devient possibleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant