Partie 51

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Mes inquiétudes avaient fondu comme neige au soleil.

- J'avais laissé le téléphone dans la voiture chérie. J'étais avec Karim.

- Qu'est ce qu'il a?

- Je l'ai appelé dès que tu m'a dit qu'il n'allait pas bien. Il m'a dit qu'il voulait qu'on parle. Je me suis rendu chez sa mère.

- Vous avez parlé? Comment il va?

- Ça va mon coeur. Il voulait surtout vider son sac et parler de nos délires de jeunes. Il m'a assuré que ça allait.
Ne t'inquiètes pas. Je t'en dirais plus tout de suite. Je me gare là.

- Ok.

En effet, j'entendais le bruit de la clé dans la serrure quelques minutes plus tard. Les enfants ont couru vers la porte pour l'embrasser. J'étais assise sur le canapé, la petite Raïssa dans mes bras.
Elle venait juste de faire son rot, après la tétée. Papis s'est baissé pour nous embrasser. Il semblait exténué.

- Ça n'a pas l'air d'aller mon bb. Lanela?

- Rien de bien sérieux. Je suis juste perturbé par les choses que Karim m'a dites. Comment peut-il penser que j'ai honte de lui? Que je ne m'occuperais plus de lui? Qu'il est un fardeau ?

- Calme toi bb. Il a juste peur d'être seul. Il n'a plus confiance en personne aprés la trahison de Karine. Il lui faut du temps pour être comme avant, en espérant qu'il y arrive. Il a besoin de nous tous. Il traverse une période difficile.

- Je sais . Il a dit que tu étais la seule à le comprendre, même plus que ses médecins. Te parler lui fait du bien. Je lui ai demandé de venir avec moi, mais il voulait parler avec sa maman. Il compte passer la journée avec toi demain.

- Ok. Je l'attendrais. Je vais le convaincre de se remarier, d'essayer d'oublier Karine, de passer à autre chose et surtout de le faire pour le bien de Rachida.

- Si tu y arrives , je te le revaudrais. Il a besoin de compagnie. Pourtant il ne semblait pas trop à l'aise ici.

- C'est normal. Tout lui rappelle Karine ici. On traînait  tout le temps à 4 dans le salon, la cuisine. On faisait toutes les fêtes ici, chaque fois qu'ils se disputaient, c'est ici qu'on essayait de les réconcilier. C'est donc normal qu'il broie du noir ici, dans notre maison.
Il me fait vraiment de la peine. Nous aimons nous réunir pour rien, essayons de nous rencontrer pour l'aider, c'est mieux.

- Si si. Alassane même devrait être avec lui là, ainsi que Bachir. Il n'est pas seul et il le sait. Bon, allons dormir. Tu dois être fatiguée, à t'occuper toute seule de tous ces enfants. Je suis désolé de ne pas être là pour t'aider.

- M'aider à quoi? Les embrasser? Non, merci!!! Ce sont mes bb. Je les aime tous. Ils ne me fatiguent pas du tout.

- Hahaha. Okkk !! Profites donc des bisous pendant que tu en as l'occasion, je les ramène à la garderie dès Lundi, insha Allah. Tu as besoin de repos.

- Ce n'est pas juste. Karim m'aide beaucoup aussi. Et ça lui donne l'occasion de s'amuser avec Rachida. Laisses les ici.

- Ok, tu as raison. Amuses toi avec eux donc. Tu as gagné.

- Merci!! Aides moi à me lever. Je vais voir si les enfants dorment. Tu ne veux rien manger?

- Non mon ange. Je n'ai aucune envie de manger là. J'ai le coeur lourd. Mon ami est juste étrange , je ne le reconnais plus.

- Bb, arrêtes avec ça!! Attends moi ici. Je reviens.

J'ai vérifié si mes enfants dormaient. C'était le cas. Ils ne s'étaient même pas changés!! Je les ai déshabillés , puis mis les robes de chambre aux filles et l'ensemble pantalon/t-shirt à Mohamed.
J'ai pris Mahdiyana des mains de son père, pour la coucher dans son berceau.

Le destin de Raïssa: Une amitié en périlOù les histoires vivent. Découvrez maintenant