Le destin de Raïssa: Une amitié en péril

Partie 47

Tata Sylvie semblait déterminée à faire respecter son point à Karim. Le pauvre avait l'air perdu.
Il a juste fait un mouvement de dénégation avec sa tête.

- Papis : Tata, tu ne peux pas lui imposer ce genre de choses. Le mariage est une série de concessions, mais tout doit se faire dans le respect. Je ne suis pas parfait, j'ai fait souffrir ma femme. Je comprends très bien Karim. S'il dit qu'il ne veut plus de ma soeur, malgré l'amour qu'il a pour elle, personne ne pourra y changer grand chose.

- Karim : je ne peux plus faire semblant que tout va bien. Je ne veux plus vivre avec elle, et faire comme si de rien n'était. J'ai honte de tout ce qu'elle a fait subir à mes amis et à toutes les personnes ici présentes. Elle ne pense qu'à elle. Je ne sais pas pourquoi elle est comme ça, ses parents lui ont toujours inculquée de bonnes valeurs.
Elle a osé avoir une liaison, tout  en se servant de ses amies et de notre fille, comme alibi. Donc pendant 8 mois, je me disais qu'elle était peut-être dépressive, qu'elle avait des soucis et tout, mais madame se prostituait dehors. Elle n'a jamais été là pour nous, elle ne cuisine pas, ne fait rien, je suis comme la femme dans ce ménage. Là, je dis non!!!

- Tata Sylvie: Le pardon est important dans ce genre de situations. Tu dois trouver la force de lui pardonner. Tu en es capable. Elle n'est certes pas parfaite, mais c'est ta femme. Et tu l'aimes !! Vous avez une fille, penses à elle.

- Karim : ma fille s'en fout d'elle. Elle ne la connait même pas. C'est juste une personne de plus dans la maison. Elle ne s'amuse pas avec elle, elle n'a même pas son temps. Je l'aimais, plus que tout!! Je pensais que je pourrais la changer, la rendre plus humaine, mais je me rends compte que c'était perdu depuis le début. Elle ne veut pas de Rachida, car elle voulait prouver à Raïssa qu'elle pouvait tomber enceinte aussi. Mais avoir un enfant ne l'intéresse pas. Comment veux-tu que je reste avec une telle personne? Non maman!!! Je suis désolé.

- Papa Demba : Tu as raison mon fils. Personne ne voudrait d'une personne comme ça dans sa maison. Je te comprends parfaitement. Tu as été un gendre exceptionnel, on a tous vu les efforts que tu as fourni pour mettre ta fille dans de bonnes conditions. Quand j'en parlais , Amina me répétait que Karine était une enfant, qu'il lui fallait du temps pour s'adapter à sa vie de mère. Elle m'a vraiment déçu. Tu veux la répudier, vas y!!! Je n'aurais pas hésité à ta place. Trouves toi un endroit ou habiter car tu ne mettras pas les pieds ici Karine! Puisque tu as décidé de choisir le chemin de la fornication, des mensonges et des calomnies, trouves toi une maison chez Satan.

- Maman Amina ( en pleurs): Eyyyy Demba, elle va changer. Ne la renions pas . Elle n'a que nous !! Essayons de lui venir en aide, elle doit avoir des problèmes. La mettre en quarantaine ne résoudra rien.

- Tata Sylvie : Demba, tu sais que Rachid n'aurait pas approuvé ton discours. Il a toujours tenu à ce que nos familles soient soudées. Respectons ses dernières volontés stp.

- Papa Demba : Rachid ne savait pas que nos deux enfants allaient se marier. Il ignorait tout autant que ma fille allait causer la perte de nos familles avec ses mensonges et son attitude. Il aurait été d'accord avec son fils.

- Karine : Papa, pardonnes moi!! Je ne sais pas ce qui m'arrive. J'ai vraiment besoin de vous tous. J'ai des problèmes comme maman  le dit. Quand Michael m'a approchée, j'étais vraiment au plus bas de mon moral. Il m'a dit que mon mari faisait sûrement plaisir à une autre minette en me laissant seule. Il me flattait, j'avais besoin d'attention. Je ne justifie pas ce que j'ai fait, mais c'est juste que je me sens tellement nulle. Je ne fais que du mal aux gens que j'aime. Personne ne me comprend. J'aimerais juste que l'on m'écoute et me parle. Tout ceci n'a pas été fait sciemment. J'avais besoin d'être aimée, courtisée, complimentée, séduite. Et Michael était là quand j'avais tous ces besoins. Je ne veux pas te perdre Karim, c'est toi que j'aime. C'était rien de sérieux. D'ailleurs , je n'arrêtais pas de parler de toi, avec lui. Il a fini par tomber amoureux de moi et m'a menacé de tout te dévoiler si je le larguais. Je ne voulais pas que tu me regardes de la façon dont tu le fais maintenant. Tu me juges et je ne suis pas une pétasse. Je veux juste être heureuse et prendre soin de toi et de ma fille. Vous êtes ma famille. Je ne suis rien sans vous. Stppp mon chéri, pardonnes moi..

Elle était à genoux devant Karim et ce dernier pleurait aussi.

Mon père , qui avait l'air absent depuis un moment dit:

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