Partie 45

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Papis avait écarquillé ses yeux. Il était devenu tout rouge. Il n'aurait jamais imaginé que je puisse aller au bout de ma démarche.
Je suis retournée dans la chambre.
Papis m'y a retrouvée quelques minutes plus tard.

- Pourquoi tu nous fait du mal comme ça? Tu sais que je ne peux pas vivre sans toi!!! Je ne vais supporter de te perdre.

J'étais assise sur le lit. Il s'était mis à genoux devant moi, la tête sur mes genoux. Je ne répondais pas.

- Parles moi stp, dis moi ce que tu veux. Je ferais tout pour que tu me pardonnes.

- Je veux que tu me libères de ce mariage. C'est tout.

- Je ne peux pas faire ça. Tu le sais bien. Tu es la mère de mes enfants. On a besoin de toi.

- Quand tu m'humiliais , tu avais oublié que j'étais la mère de tes enfants!
Quand tu me violentais, tu avais oublié que j'étais la mère de tes enfants!
Quand tu es allé raconter nos problèmes à ta mère, tu avais oublié que j'étais la mère de tes enfants!
Quand tu me prenais de force , tu avais oublié que j'étais la mère de tes enfants!
Je suis la mère de tes enfants, et pour eux, je n'accepterais plus aucune humiliation. Je veux qu'ils grandissent dans un environnement stable, qu'ils se sentent aimés, qu'ils voient leurs parents amoureux et joyeux. Ce ne sera plus possible entre nous. Je suis désolée. C'est fini Papis.

Il m'a pris les mains pour me supplier. Il ne pouvait plus retenir ses larmes.

- Ne dis pas ça mon amour. Ils verront tout ça Insha Allah. Aides moi, soutiens moi comme tu l'as toujours fait. Je vais devenir l'homme que tu veux que je sois. Je te le jure ...

- Papis, mes parents rentrent dans quelques jours. J'aimerais que l'on réunisse tes parents et les miens, histoire de discuter de tout ça. Ta mère ne peut pas me traiter de tous les noms,  et que je me permette d'aller chez elle et de continuer à faire l'hypocrite. Mes parents doivent être au courant de tout.

- Je sais. Tu as raison. Mais reviens à la maison chérie. Il faut qu'ils te voient chez nous à leur retour. Les enfants auront besoin de te voir aussi. Stp.

- Ok Papis. Je viendrais le matin de leur arrivée.

- Est ce que tu peux arrêter de m'appeler par mon prénom stp? Ça me fait trop mal.

- Comment doit je t'appeler? C'est ton prénom non?

- Chéri, bae, booboo, je ne sais pas moi.

- Tu ne les mérite plus. Laisse moi stp. Je veux me reposer.

- Ok. Je vais rester avec Moctar dans le salon. Fais moi signe si tu as besoin de quelque chose.

- Ok.

Il a voulu m'embrasser , j'ai esquivé. Il m'a finalement donné un baiser sur le front.

Je me suis couchée, faisant  tout pour dormir . J'ai eu du mal à y arriver. 
Le lendemain, c'est bb Kader qui m'a réveillé avec ses pleurs.
J'ai alors pris un bain, fait mes prières et suis sortie de la chambre.
Dés qu'il m'a vue, il a couru pour se jeter dans mes bras.

- Ramata: Dafa lakalé deh. Il voulait te réveiller depuis un bon moment. je l'en ai empêché.

-Moi: T'aurais dû le laisser venir. Tu sais que ça me fait plaisir de m'amuser avec lui.

-Ramata : Tu le gâtes trop Raïssa.

- C'est mon chéri, c'est très normal.

Je voulais aider Ramata à préparer le déjeuner, mais bb Kader ne voulait pas que je le laisse. Il a fallu que le mette sur mon dos avec un pagne. Il s'est finalement endormi.
Ramata m'a fait savoir que Papis avait passé la nuit dans la maison. Il était allé faire des courses avec Moctar , pour préparer la venue de mes parents et des jumeaux.
Il ne voulait pas me déranger et savais que j'avais besoin de me reposer.

Le destin de Raïssa: Une amitié en périlOù les histoires vivent. Découvrez maintenant