Pilar en média
<Pdv Pilar>
Ce sentiment indescriptible que toute personne ressent à la rentrée scolaire me submerge, surtout que je suis nouvelle je me demande bien ce que me réserve cette année. D'après ma mère « la highschool prestige » est l'un des meilleurs lycées du pays. Une discipline rigoureuse, le mérite récompensé, un code vestimentaire identique pour tous.
Je regarde l'heure qu'affiche mon réveil: 6 h 35, et soudain mon anxiété augmente d'un cran, il sera bientôt l'heure d'y aller. Ça fait déjà quinze minutes que je me regarde à travers mon miroir, pour me faire à l'idée de l'uniforme obligatoire. Chemise blanche, cravate noire, jupe noire et un débardeur noir, sans oublier les chaussures basses noires ; on dirait que je pars à un enterrement.
« Chérie, vient manger il sera bientôt l'heure de partir .m'interpelle ma mère depuis la cuisine
-j'arrive.»Hurlé-je pour qu'elle me comprenne
Je me regarde à travers le miroir une dernière fois, je soupire en remarquant que j'ai pris quelques kilos ; les vacances ne m'ont pas fait de cadeau. Pourquoi ma mère, garde autant la ligne et pas moi?..........La vie est injuste quand même!! Je descends finalement les escaliers, maussade tout en tenant la rampe. Je traverse le grand salon décoré de façon vintage pour retrouver ma mère à la salle à manger, qui a déjà déposé les deux couverts sur la table faite en bois ; je dois avouer que les senteurs de ce petit déjeuner à l'anglaise éveillent déjà mes papilles gustatives.
Je lance un simple bonjour à ma mère avant de m'installer, elle me rejoint le sourire aux lèvres ; elle semble vraiment de bonne humeur ce matin ce qui a le don de me contaminer. Je ne dirai pas que ma mère et moi entretenons une relation fusionnelle mais il y a de l'entente entre nous ; elle est du genre relax n'importe qui peut se confier à elle sans gêne. Je m'attaque affamée à mon plat de bacon, œufs brouillés et toasts. Ma mère qui a pris un couteau de table pour tartiner ses toasts de confiture me demande :
«Tu es impatiente d'y être ?
-un peu oui, certes j'ai l'habitude de changer d'établissement, j'appréhende tout de même comme n'importe quel nouvel élève. Rétorqué-je avant de boire une gorgée de mon verre d'orange
-Pilar je te promets que cette fois on ne déménagera plus, j'ai décidé de venir ici parce que ton père y vit. Ainsi, si mon travail exige que je me déplace pendant une longue durée tu iras rester avec lui. Dit-elle l'air enjoué comme si ça me ferait plaisir d'aller chez lui
-maman j'adore la famille de papa mais je ne veux pas y aller. Dis-je pensive
-pourquoi ? me demande-t-elle avec une once de déception »
Elle veut vraiment que j'aille vivre chez mon père dans sa nouvelle famille avec son épouse parfaite et ses enfants parfaits ?!.....Non merci ; je n'ai aucun souci avec eux au contraire j'adore mes frères mais je me sens toujours comme le vilain petit canard. Je suis allée chez lui durant les vacances de l'année dernière et je me suis sentie très mal à l'aise. D'un, je devais vivre avec celle qui a pris la place de ma mère et de deux, je devais supporter les critiques incessantes de mon père. Je ne réitèrerai jamais cette expérience même si elle ne devait durer que vingt-quatre heures ; j'irai juste rendre visite quand je serai dans un bon état d'esprit.
Ma mère semble toujours attendre une réponse de ma part mais je reste silencieuse tout en faisant la moue, je n'aurai jamais le courage de lui dire ce que je pense. Elle finit par céder :
« On trouvera alors une autre alternative, termine ton plat on s'en va »
Je souris victorieusement, elle succombe toujours; elle a beaucoup de chance que sa fille ne soit pas de nature capricieuse. Je change finalement de sujet :
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Une école pas comme les autres
Genç KurguImaginez un monde sans hiérarchie sans classe sociale...c'est clairement impossible.Mais imaginez plutôt que ces classes se retrouvent de façon exagérée dans une école,une école où les inégalités sont des choses considérées comme normales.3classes o...