chap24

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La pause n'est pas terminée je ferai mieux d'aller retrouver les autres. Ils m'ont laissé des tonnes de message. Je marche en silence dans les couloirs du lycée en regardant droit devant moi. Ignorer les autres !

Je retrouve mes amis à l'extérieur et je m'excuse du retard en invitant une raison plus ou moins plausible. J'ai décidé dés à présent de m'investir un peu plus dans nos discussions. Je n'ai pas envie qu'ils pensent que je veux les mettre à l'écart.

A la fin de la pause, Lucien s'est proposé pour me raccompagner. On marche en silence. Il est le premier à le briser :

« Pilar je ne sais pas trop quoi te dire. Tu traverses une période difficile. Et je n'ai pas besoin de demander comment tu te sens.

—Lucien je me sens très mal. Cependant je gère bien la situation. Le plus flippant, c'est cette affaire avec Britny et William. Elle m'a donné un autre indice de son plan. » J'avoue finalement en essayant de ne pas passer pour une hystérique

Lucien est le seul en qui j'ai entièrement confiance pour pouvoir lui en parler. Il m'attire dans un coin un peu discret. Il m'interroge intrigué :

« Quel indice?

—Le nom de la mère de Willy. J'ai beau me casser la tête mais je n'arrive même pas à comprendre comment elle peut connaître ce nom. J'avoue

—Tu es sure, William ne connait pas cette fille? Demande-t-il l'air songeur

—J'en suis sure ! Sinon il me l'aurait dit. Je rétorque avec conviction, puis j'ajoute: Le pire s'est que je me sens responsable de tout.

—Pilar calme toi ! Ce n'est pas de ta faute. Tu n'es pas responsable. Il me secoue pour me faire taire

—Mais.....

—Mais rien du tout. Ce n'est plus le moment de spéculer. Au moment venu, on trouvera une solution. » Il me rassure

Je préfère ne rien dire. Ensuite, il me ramène dans ma salle de classe. Il me sort un sourire réconfortant avant de me laisser entrer.

Les quelques heures de cours qui me restent me semblent interminables. Je vais profiter pleinement du week-end. J'ai besoin de me revitaliser. La semaine qui vient sera rude.

A la fin du cours, je sors la première de ma salle de classe et bouscule par mégarde une élève de la looser. Je m'excuse embarrassée:

« Je suis désolé.

—Pas étonnant pour une délinquante. » Rigole-t-elle

Je reste penaude. Si d'autres classes te dénigrent ouvertement, je le conçois. Mais ta propre classe, te montre autant de haine. Des gens qui sont censés être semblables à toi, je trouve cela dégueulasse. Nous sommes des frères de classe, la moindre des choses c'est de se soutenir non ? J'ai honte, vraiment honte. Cette manie de suivre les autres même si ce n'est pas juste.

Et surtout quand je pense que ce sont ces mêmes personnes qui étaient prêts à me mettre à la tête de leur classe. Ceux la qui me respectaient même si c'était juste parce que j'étais la fille de Christine Candel. Toutefois, au fond, je sentais qu'ils adhéraient à mes idéologies. Même quand j'ai été nommé comme délégué de la propagande, j'ai reçu une grande ovation de leur part. Et là, ils me méprisent. C'est une réalité! Ceux qui t'adulent un jour peuvent devenir ceux qui te lancent les pierres fatales après.

« La pipelette on ne t'a pas sonné. Tu prends tes grands airs alors que tu n'es qu'une looser comme moi. » Intervient Wendy qui est apparue de je ne sais où

Une école pas comme les autresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant