Chapitre 33

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Doutez, vous devez savoir ce que c'est. Doutez est ce sentiment d'impuissance lorsque vous n'êtes plus sûre de rien. Doutez est ce que je déteste le plus si vous oubliez Léo Valdez. Il n'a jamais été plus excité de toute sa vie. Me laissant là doutant toujours de son plan.  

- Qu'est-ce que tu fais là ? Dépêches-toi !

Je soupira. Léo devait bien être le seul à être excité par un bateau qui vole. Sérieusement ? Un bateau qui vole ? Un bateau est fait pour flotter ! Qui aime voler de toute manière ? Personne ! Si vous oubliez les enfants de Zeus dont une qui a contribué à me sauver la vie et l'autre faisant partie de mon cercle d'amis proches. Ce n'est qu'un détail !

- F-L-O-T-T-E-R, Léo c'est ce qu'un fait habituellement !  

Il roula ses beaux yeux bruns chocolats.

- Tu as peur. 

Ce n'était même pas une question et ça me donna envie de lui prouver qu'il avait tort. Seulement, je savais que c'était tout ce qu'il attendait et je ne voulais pas lui donner la satisfaction d'avoir gagné.

- Peur ? Léo, je n'ai pas peur ... Je suis complètement terrifiée !

Le sourire en coin triomphant sur son visage s'effaça. Ce qui me donne une certaine satisfaction intérieur. Jusqu'au moment où il ouvre encore la bouche.

- Oui, mais...

Il s'avança lentement vers moi et posa ses grandes mains sur mes hanches. Au contact, la partie à l'intérieur de moi qui semblait vide se remplie.

- ... Tu sais, tu seras beaucoup moins effrayée lorsque tu seras à l'intérieur de bateau.

- Volant, Léo. C'est un bateau volant.

Il soupira puis plongea ses yeux dans les miens. Le moment de contact visuel intense fut interrompu par ce fichu sourire en coin. 

- Tu as une idée ?

Il hocha rapidement la tête.

 - Est-ce que cette idée m'implique sur un bateau qui vole ?

Il hocha la tête encore plus rapidement si c'était possible.

- Alors tu peux m'oublier.

Je tourna les talons et m'éloigna rapidement. Jusqu'au moment où je sentis un bras autour de ma taille et soudainement mes pieds ne touchèrent plus le sol.

- Oh non non non. Tu ne fais pas ça, Valdez. S'il-te-plait Léo. 

Il me balança sur son épaule et commença à avancer vers l'Argo. Je ne pouvais pas en être certaine puisque mon visage était enfoncer dans son dos. Je releva la tête et m'arrêta un instant. Bien que la vue n'était pas déplaisante, je ne voulais toujours pas aller sur ce bateau. C'est avec un soupir que je recommença à me plaindre.

- Tu sais quoi ? C'est pas grave. Je vais peut-être être frapper par la foudre. Ou même s'il y a des turbulences et que je tombe...

Je fus interrompue par sa voix.

- Je te rattraperai. 

Je sentis mes joues se tinter de rouge.

- Qu'est-ce que tu veux que je répondre à ça ?! 

Il rit et me fit sauter sur son épaule puisque j'étais en train de glisser.

Je reposa mon menton contre ma paume et mon coude alla s'appuyer contre son omoplate droite. 

- Tu sais, je pourrais facilement me libérer.

Il rit et haussa les épaules qui devaient être épuisés à force de me traîner. 

- Léo, lâche moi ! Je suis bien trop lourde pour que tu me portes 

Il ne dit rien, mais il entoura son bras droit autour de ma taille pendant que le gauche trouva un chemin vers l'arrière de mes genoux. Je lâcha un cri lorsque quelques secondes plus tard je me retrouvait dans ses bras à la place de sur son épaule. Mes joues qui étaient déjà écarlates devinrent encore plus rouge. 

Il appuya son front contre le mien et baissa la voix pour qu'elle ne soit rien de plus qu'un chuchotement.

- C'est mieux ?

Le sourire béat que mon visage affichait devait être suffisant comme réponse parce qu'il embrassa légèrement mes lèvres.

Il me posa délicatement mes pieds au sol et entoura ma taille de ses bras. Éloignant ses lèvres des miennes, il pouffa d'un rire satisfait.

- Tu vois ce bateau n'est pas si mal. 

Je regarda autour de moi. Nous étions sur le pont de l'Argo. J'entendis Festus faire un drôle de son vaguement ressemblant à un rire. J'étais étonnement confortable sur le bateau. À vrai dire, je mis senti bien. Léo me regardait avec son grand sourire habituel. 

- Alors ?

Il avait parlé avec nervosité, comme si mon opinion était la chose la plus importante du monde et qu'il ne voulait pas me décevoir.

Mon propre visage affichait maintenant un sourire. 

- Quand est-ce qu'on part ?

Son sourire déjà énorme s'élargit et il courut à l'arrière du navire pour le mettre en marche.

À ce moment commença notre quête pour retrouver et sauver Calypso  de son île perdu dans Dieux sait quel océan. Une chose était sûre: si Léo veut la retrouver, il le fera et peut importe sa décision je le suivrai.

Naya (part. 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant