Sept années séparent le jour où Thomas a quitté Amber. Malgré les terribles souffrances qu'elle a enduré durant l'absence de Muller, Lias n'a jamais cessé de l'aimer. Désespérée, elle était loin de se douter qu'une personne, une seule, pouvait tout...
Toute souriante, c'est ainsi que je suis lorsque je franchis le seuil de la porte d'entrée du salon. Mes mains sont moites, mon ventre est plein de papillons et mes joues me brûlent d'excitation. Paul est assiégé sur le premier canapé en cuir marron que l'on voit lorsqu'on pénètre dans le salon, il est en train de discuter avec Ashley, assise sur le canapé d'en face. Le bruit qu'émet la porte quand je la verrou les distrait tous les deux, ils se retournent vers moi et me scrutent des yeux. J'ai le sentiment d'être une adolescente qui a fait le mur et qui vient de se faire prendre par ses parents, c'est si embarrassant comme situation.
- Elle vient d'où comme ça ? sonde Ashley.
- Elle vient de déposer le fils de Muller, chez Muller, répond Paul toujours en m'analysant.
Pitié, faites que mon enthousiasme ne se voie pas... Pour faire diversion, je tente une échappatoire:
- Il fait vachement chaud, je vais prendre un bain, dis-je en prenant rapidement l'escalier qui mène au premier.
C'est sans compter sur Paul qui me met des bâtons dans les roues.
- Attends, je viens avec toi. J'ai beaucoup transpiré aujourd'hui.
Je m'arrête au beau milieu des escaliers et lui sourit, hypocritement.
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Silencieux dans notre chambre, Paul m'aide à dégrafer mon soutien-gorge. Ensuite, il baisse ma culotte que j'enjambe. Et comme toujours, il lui est inéluctable de me donner une petite claque dans les fesses.
- La marque de ton bronzage est impressionnante. Encore une heure sous le soleil à 14 heures et une belle touffe, on te prendrait pour une métisse, me fait-il remarquer.
Je me force de sourire, les mots de Thomas se répétant sans cesse dans ma tête m'angoissent. J'ai peur que Paul délecte mon sourire d'une fausseté hors norme et qu'il se doute alors de quelque chose.
- Alors ? Il s'est souvenu du chemin le môme ? me demande-t-il en enlevant son tee-shirt gris.
- Oui.
- Ils habitent loin d'ici ?
- Non.
- À combien de minutes ?
- Entre 15 et 20.
- D'accord.
Il retire son jogging, dépose un léger baiser sur mon cou et m'attache les cheveux. Nous allons ensuite dans la salle de bain de la chambre où nous remarquons qu'aucun de nous deux avait pris l'initiative de faire couler l'eau.
