Je me réveillais en sursaut. J'étais moite de sueur et mes draps étaient tombés du lit. Qu'elle cauchemar ! Il m'avait paru si réel que j'en tremblais encore. J'avais encore en mémoire le hurlement de cette jeune femme dans ma tête. Décidément je regarde trop de film le soir. Sur les murs de ma chambre les posters de mes films préférés m'entourent. La photo de mon père avec ma belle-mère à Disneyland est posée sur ma table de chevet avec celle de mon demi-frère, Thibault le fils d'Hélène et de son ex-maris, mort d'un cancer à peu près après que ma mère nous abandonne moi et mon père. Je reste quelque seconde à les regarder. Hélène est vraiment adorable. Je l'ai toujours considéré comme ma mère étant donné que s'est-elle qui m'a éduqué et materné. Elle est un peu ronde avec des cheveux blonds court, l'exact opposé de ma mère, parait-il. Mon père ne s'était pas trompé en se mariant avec elle, pensais-je. Mais un coup d'œil à mon réveil m'apprend qu'il est cinq heures du matin, il est tant je sorte de ma rêverie. Le soleil n'est pas encore bien levé et on est Lundi.
Je me lève en vitesse avant de me recoucher –je me connais je serai tenté de me recoucher à tous les coups si je m'éternise au lit. Je me dirige vers la salle de bain et je me prépare. Une dizaine de minute plus tard après une bonne douche, je suis prête. Je m'habille, j'attache mes cheveux en chignon avec un peu de mascara, je mets mes basquets et mon trench avec mon sac à main et me voilà partis.
Je descends un à un les étages de mon appart' et enfin j'arrive dans ma rue, « le Horla » comme le livre de Maupassant. Je me rends dans la bouche de métro la plus proche, j'achète bien sûr mon ticket et je cherche mon train de d'habitude. Cinq minutes plus tard je m'engouffre dans celui-ci. Je prends un siège à côtes d'une vielle dame qui est à moitié endormis. Je mets mes écouteurs et je me coupe du monde qui m'entoure. Mon train arrive enfin à destination au 16ème arrondissement de Paris. Les rues se font plus désertes.
J'ai toujours mes écouteurs et mes pensées reviennent vers mon rêve. J'ai vraiment une imagination débordante. Je suis tellement pressé que mon père me rejoigne se Midi, d'ailleurs cela me fait penser que je n'ai pas déjeuné ce matin. Je profite de passer devant une boulangerie pour prendre un croissant chaud, j'ai 20 minute d'avance et j'atteindrai la maison des Delaure dans 10 minute environ. Encore une journée dans cette appart' maudit avec cette maudite bonne femme. Quelle réflexion va-t-elle encore me faire aujourd'hui ? Que mes cheveux ne sont pas encore bien coiffés, que je me suis trop maquillé ou encore que des basquets ne siéent pas à une jeune fille ?
Ma petite pause terminé je passe quelque rue et j'arrive enfin devant le portail en chêne et je sonne sur un petit interrupteur. Une caméra me zieute et une voix féminine me demande mon identité, alors que cela fait six mois maintenant que je viens sonner à ce même portail toutes les semaines.
- C'est Mademoiselle Dorian, dis-je un peu agacé.
Et comme par magie le portail s'ouvre sur une allée gravillonnée. Je m'empresse de rejoindre la porte à l'autre bout. Trois magnifiques voitures noires sont garées sur l'allée. A l'entrée, Henri, l'homme-à-tous-faire m'ouvre des sacs poubelles à la main.
- Mademoiselle Dorian, vous êtes en avance aujourd'hui. Pas de problème sur le chemin ? me demande-t-il ces grands yeux ridés rivés sur moi.
- Non rien, comme d'habitude, répondis-je un sourire forcé aux lèvres.
Henri est toujours très gentil mais disons que ce n'est pas une lumière et qu'il n'est pas une beauté. En même temps Henri à une soixante ans et il a les yeux un peu ressortit de ces orbites, et qu'il a la fâcheuse habitude d'avancé trop le visage vers son interlocuteur lorsqu'il parle. On ne le voit pas trop la journée, la patronne déteste le voir chez elle.
- Bon et bien bonne journée, Henri, dis-je en m'écartant et en me dirigeant vers la cuisine qui se trouve à l'autre bout de l'appartement.
Je passe devant les grands et beaux salons que compte le rez-de-chaussée. J'arrive enfin dans la cuisine, qui ne ressemble en rien aux cuisines de maison lambda, mais qui se rapproche plus de la cuisine de restaurant étoilée. La cuisine est vide, le chef doit arriver à huit heures normalement. J'en profite pour mettre mon tablier noir dans les vestiaires et ranger mes affaires- oui il y a bien des vestiaires pour le personnel la classe nan? Je prends mon matériel, c'est-à-dire mon aspirateur avec mon balaie et mon chariot avec toutes mes babioles contre les tâches ou autres saletés.
Je suis enfin prête pour nettoyer cette appartement de malheur de fond en comble, jusqu'à Midi.
Voilà pour le 2ème segment de cette histoire, n'oubliez pas la petit com'
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La Quête des Oubliés
FantasyCette histoire raconte celle de Daphnés, jeune parisienne débrouillarde qui essaye tant bien que mal ce de trouver une place dans cette ville gargantuesque. Après ces rêves mystérieux qui la hantent, son agression dans les jardins du Luxembourg par...