Ses trois jours étaient horriblement longs. Mon père et Hélène ont toute de suite accourue à l'appart pour savoir comment j'allais. Les policiers leurs avaient dit que j'avais été agressée physiquement donc ils ont été très surpris lorsque je leur avais appris que mon agresseur était resté maximum une minute à cinq mètres de nous. Suzie, elle, c'était réveiller le lendemain et ces parents ont porté plainte.
Madame avait très mal pris mes jours de congés et j'avais entendu dire que Mairi avait dû faire le ménage de tout l'appartement toute seul. Moi je passais mes journées à regarder la télé. Parfois Thibault venait passer quelque minute me voir lorsqu'il avait le temps.
Puis le mercredi, je repris mes habitudes et je retournais travailler chez Madame Delaure. Elle était encore plus de mauvaise humeur que d'habitude. Elle me jetait des regards noirs et n'arrêtait pas de me faire des réflexions. Le seul moment où j'étais tranquille c'étais quand je passais l'aspirateur, là au moins je n'étais pas obligée d'entendre ce qu'elle me disait. Madame n'avait pas reparlé de ma sollicitation au tournage de vendredi donc je pense que cela comptait toujours. Pour ce qui est de Mairi, elle me demanda quand même si j'allais mieux depuis mon « agression ». Je lui avais expliqué directement qu'il ne m'avait rien fait et que ce n'étais pas vraiment une agression. Lorsque je lui avais dit, elle avait froncée furtivement les sourcils.
C'était enfin le jour du tournage. J'étais toute excitée et je voulais prévenir Suzie mais elle ne décrochait pas quand je l'appelais. Nous étions conduit jusqu'au Château de Versailles dans une limousine noir au fret de la production. Je me trouvais en face de Madame Delaure qui ne m'avait pas adressé la parole lorsque je fus entré dans la limousine. Mairi était à ma droite, nous portions toute les deux les petites robes noires de la précédente soirée, ordre de la patronne. Pendant presque une heure ce fut le silence complet dans l'habitacle. Quand nous fûmes arrivés le portail de Versailles s'ouvrait sur nous. Il n'y avait personne sur la cours pavés, même pas un touriste. J'avais le nez collé à la vitre, non que ce soit la première fois que je venais à Versailles, j'étais déjà venu avec mon collège, mais j'avais l'impression d'être quelqu'un d'important pendant quelque seconde. Nous sortions de la limousine dans l'allée du Château. Un homme nous accueilli.
- Madame Delaure c'est un plaisir de vous rencontrer, dit-il en lui serrant la main, je suis Guillaume Piocher votre guide. Je dois vous conduire au groupe de tournage.
- Bien dépêchons-nous Monsieur Piocher, dit-elle d'un air pincée.
Puis s'adressant à nous.
- Vous, vous me suivez. Je ne veux pas que vous fassiez du tourisme, vous êtes sur vos temps de travail, mesdemoiselles.
Nous suivons donc Mr. Piocher à travers le Château. Parfois nous croisions des caméramans ou des personnes portant des appareils étranges. J'essayais de ne pas trop regarder les choses qui m'entouraient pour rester concentrés sur mon job, mais c'était compliqué. Nous sortions enfin dans le Jardin. La vue était magnifique. On avait dressé des tentes blanches pour préparer les acteurs. Dès que nous sommes arrivés deux femmes, habillées élégamment, ce sont jeté sur Madame pour lui expliquer ce qu'elle devait faire et dire pendant qu'ils tournaient. Ces dames représentaient la marque du parfum. Je cherchais du regard un certain Charli Heart et je le vis qui sortait d'une tente. Il m'avait vu de loin et je crois qu'il me faisait un sourire. Je détournais vite la tête, je ne devais pas me déconcentré. Madame fut alors entraîné par les deux femmes et nous avions ordre avec Mairi de rester à notre place jusqu'à ce qu'il est de terminé la scène. Je vis Madame s'approché de Charli Heart et je le vis faire un baise main à sa main toute ridée. Il me jeta encore un dernier regard, je commençais à croire que je lui avais taper dans l'œil.
Pendant deux heures nous attendions avec Mairi mais elle me laissa seule pour aller je ne sais où.
- Mais ou vas-tu, lui demandais-je, on doit attendre Madame Delaure.
- C'est bon tout vas bien, me répondit-elle, je vais juste au toilette.
J'étais très surprise de la voir si désobéissante elle qui était pourtant si sage. Elle partit donc en me laissant là. J'étais très curieuse je me demandais comment cela se passais et les tentes me bouchaient la vue sur le tournage. Je pris donc mon courage à deux mains et je commençais à avancer vers les tentes. J'entrebâillais la plus proche et j'entendis « Couper !» à travers la toile. J'allais regagner ma place quand je crus entendre Madame approché et elle n'était pas toute seule.
- C'est enfin terminé, disait-elle, deux heures à marcher dans tous les sens dans ce maudit jardin. Je vais pouvoir rentrer chez moi.
- Oui bien sûr, disait Charli Heart avec son petit accent reconnaissable, et n'oubliais pas notre accord. Je vous ai trouvé un prochain tournage dans un mois et vous vous devez me ramené ce qui me revient de droit.
- On est d'accord Charli, répondait-elle avec un air lasse, je l'envoie chez vous dès que nous sortons de Versailles. Je lui dirais d'aller se rendre à votre hôtel j'inventerai un excuse quelque conque et ...ma fois après vous en faites ce que vous voulez.
De quoi parlaient-ils ?
- Je vais enfin me faire plaisir ce soir et en plus elle est de premier choix, disait-il d'un air qui me fit froid dans le dos, le lendemain on la retrouvera seule dans Paris complétement saoul avec un peu de drogue dans le sang et elle ne se rappellera plus de cette soirée.
- Oui bon je ne veux rien savoir, le coupa-elle. Vous savez cela n'aura rien de surprenant, sa mère est partit de chez elle alors qu'elle avait deux ans. Je mettrais ma main à couper que c'était une...vous voyiez ce que je veux dire. Elle était très frivole à mon avis. Et en plus elle s'est fait agresser physiquement la semaine dernière, termina-t-elle avec un rire.
Quoi mais elle parlait de ma mère là. Mais qu'est-ce qu'elle raconte ? Et de quoi parlait ce pervers de Charli Heart ? Il fallait que je m'en aille d'ici toute suite. Je sortis de la tente et je dépassais la rangée de tente. Je bousculais des gens mais je m'en fichais. Je me mis à courir le plus vite possible loin de la foule. Je me repassais leur conversation dans ma tête. Mais c'était un monstre ! J'entendais des personnes crier mais je ne faisais pas attention à ce qu'il me disait. Des larmes coulaient sur mes joues. Je comprenais tous maintenant. Et dire que je commençais à croire qu'il m'aimait bien mais lui pensait à tout autre chose. Je ne regardais pas où j'allais ou du moins je n'y prêtais pas attention. J'arrivais bientôt dans un bois mais je continuais à courir, des ronces me griffaient les jambes Je perdais une de mes ballerines mais je continuais à courir. Tout un coup je sentais mes jambes passé sous moi et je commençais à dévaler une pente. Je me cognais la tête et ce fut le noir totale.
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La Quête des Oubliés
FantasíaCette histoire raconte celle de Daphnés, jeune parisienne débrouillarde qui essaye tant bien que mal ce de trouver une place dans cette ville gargantuesque. Après ces rêves mystérieux qui la hantent, son agression dans les jardins du Luxembourg par...