-Balade presque apaisante-

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Le lendemain matin, je me réveillais après une nuit à rêver de Charli Heart, de ses yeux, de sa voix, de son sourire. D'un côté je me sentais bien mais d'un autre je me dégoutais. C'est vrai que ça m'étais jamais arrivé d'avoir une fixette sur un homme et ce n'était pas trop mon style d'être comme ça. C'était plutôt le genre de Suzie à vrai dire.

Je devais d'ailleurs la rejoindre pour parler de ma soirée. J'avais passé ma matinée à me préparer. Je la rejoignais devant le Mc Donald près de chez moi. Lorsque j'arrivais, Suzie avait les yeux rivés sur son portable mais quand elle les leva enfin et qu'elle me vit devant elle, elle se jeta sur moi.

- Daphnés ! sale petite veinarde, je n'ai fait que penser à toi pendant toute ma soirée hier, toute seule devant ma télé, me criait-elle. J'espère que ta pas oublié mon autographe ?

- Heu...et bien...disons que c'était un peu compliqué.

- Quoi ? Tu vas tout m'expliqué à l'intérieur toi.

Suzie a des cheveux noir lisse qu'elle avait attachés en queux et a des yeux marron magnifiques. Ces parents sont japonais mais elle est née en France, et elle a totalement adopté la culture française (surtout au niveau des acteurs).

Je passais tous le repas à lui raconté tous les petits détails de la veille et elle était pendue à mes lèvres. Parfois elle lâchait des « oh mon dieux ! » ou des « je te déteste » ironique. Lorsque je lui expliquais comment son idole me regardait, elle me fusillait du regard. C'est vrai que j'en jouais un petit peu.

Puis nous nous sommes mis à nous balader dans les rues de Paris et nous sommes arrivés au jardin du Luxembourg. Le ciel se couvrait un petit peu, il allait bientôt pleuvoir on dirait. Nous avons quand même continué à nous promener. J'avais quand même la sensation étrange d'être épié. Je me retournais parfois mais je ne remarquais rien d'anormal. Le jardin était presque vide. Nous sommes arrivés devant le palais du Luxembourg et nous nous asseyons sur les chaises mis à notre disposition. Suzie qui avait passé son temps à me parler de ces amies et de ces connaissances pendant tous le trajet me posa une question surprenante.

- Mais Daphnés j'avais une question...hum...comment dire...sa te manque pas les cours ? me demanda-t-elle embarrasser.

Je ne savais pas quoi répondre. J'avais toujours été timide renfermé ou insociable et le peu d'amis que j'avais avaient été un peu surpris lorsque je leur avais annoncé mon arrêt de cours après le lycée. J'étais une très bonne élève, j'avais eu mon BAC mention Bien donc tout le monde avait été étonnés. Ils étaient encore plus étonnés quand ils ont appris mon embauche si rapide chez Madame Delaure. Beaucoup avaient coupé le contact avec moi, ils pensaient que j'étais soit lâche de ne pas faire de grande école ou soit pistonnée pour avoir trouvé du travail aussi vite. C'est vrai que c'était mon père qui avait été voir Madame pour la convaincre de me prendre, et je ne sais pas ce qui lui a dit pour qu'elle accepte. Suzie repris :

- Ce n'est pas grave si tu ne veux pas en parler, dit-elle gênée.

- Parfois sa me manque, de ne pas me réveiller chaque matin en me disant qu'aujourd'hui je vais apprendre plus de chose, de me dire que je vais voir des visages familiers qui sont parfois dans les mêmes galères que moi, dis-je lasse.

Suzie me regardais surprise.

-Mais je...je suis trop lâche, c'est tout.

Suzie ne disait rien. Elle n'osait rien dire car elle s'avait que j'avais raison : je suis lâche et elle pensait aussi. Elle se leva et nous continuions notre promenade en silence cette fois. Le jardin était maintenant complétement désert et le ciel était devenu gris. 

La sensation de gêne était revenue, j'avais l'impression d'être suivis. Suzie elle regardait par terre en marchant et ne semblait pas ressentir les mêmes impressions. J'avais un sentiment d'oppression. Mon cœur s'emballait dans ma poitrine et je regardais partout autour de moi. C'est à ce moment-là que je le vis apparaître. Il venait des arbres et il se tenait à cinq mètres de nous. Il était habillé entièrement de noir et il portait un gilet noir abimé et sa capuche lui cachait le visage. Il était grand. Suzie prêt de moi était pétrifié. Elle devait ressentir la même chose que moi : la terreur. Le personnage releva la tête et je pus voir ces yeux jaunes qui me scrutaient. Il avait les yeux fixé sur moi. Suzie avait remarqué ces yeux anormaux et elle hurla avant de tomber dans les pommes. La créature qui était resté calme s'enfuit aussi vite qu'elle est venue sans faire de bruit. Je me penchais sur Surie et pris son pouls, elle venait juste de sévanouir.

 Il commençait juste à se mettre à pleuvoir. Quatre policiers arrivèrent. Un repris le pouls de Suzie, ils avaient dû être alertés par les cris de Suzie. Ils appelèrent une ambulance pour elle. Une femme policière me parlait mais je ne l'écoutais presque pas, je n'avais pas bougé d'un pouce même lorsque l'on me couvrit avec un parapluie. Je regardais la direction où il était partit. J'écoutais enfin ce qu'elle me disait quand elle me demanda à quoi il ressemblait.

- Il...il avait des yeux jaunes Madame, lui répondis-je.

- Des yeux jaunes ? hum...et bien, elle regardait ces collègues leur demandant de l'aide du regard.

- Ces sûrement un pauvre mec qui a pris une nouvelle drogue à la mode qui rend les yeux jaunes, reprit un flic, vous savez mademoiselle c'est courant maintenant.

Bizaremment, je n'en crus pas un mot mais je me persuadais de les croire. Sa ne pouvait être que ça, c'était obligés. Ils emmenaient Suzie dans l'ambulance et ils m'emmenèrent aussi alors que je leur avais dit que tout allait bien pour moi. Ils m'ont fait toute une batterie de test à l'hôpital et ils ont décrétés que j'étais en état de choc. Je ne devais pas travailler pendant trois jour au moins et je devais me reposer. Pour Suzie c'était un plus grave, elle ne se réveillait toujours pas. Thibault est venu une heure plus tard à l'hôpital, pour me ramener chez moi. Je ne parlais presque pas dans la voiture. Je retournais les paroles du policier dans ma tête et je revoyais ce regard. 

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Et oui voila (enfin) quelque chose d'anormal dans cette histoire et c'est vrai que même moi j'avais hâte de l'écrire !!! Merci d'avoir eu le courage de continuer à lire jusque là et j'espère que ce se segment vous a donné envie de lire la suite ^^


La Quête des OubliésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant