L'ANNONCE

1.3K 125 2
                                    

-Je suis enceinte!

-Quoi???

Il avait l'air abasourdi. Je le voyais sur son visage. J'étais terrifiée mais je devais lui dire la vérité.  

-Je suis enceinte. répétais-je

Momo était mon petit-ami depuis bientôt neufs mois. J' suis tombée follement amoureuse de ce mec.

On s'était rencontrée à l'école. Je n'aurais jamais cru qu'il me remarquerait jusqu'à ce qu'on soit ensemble. Je l'aimais tellement et j'avais tellement foie en lui que le doute ne m'effleura même pas en ce moment. Relevant les yeux, je le regarda pour ne trouver dans son regard qu'une froideur qu'il n'y avait jamais eu avant. Quand il me parla enfin ces mots me transperça le cœur.

-Espèce de sale petite garce .

J'étais tellement surprise que je cligna plusieurs les yeux comme ci j'avais mal entendu.

-Hein??

-Tu m'as bien bien entendu. Tu n'est qu'une sale garce.

Je me révoltais, comme sortie de transe .

-Je ne te per...

-Tu ne me permets pas quoi? De te dire ce que tu es? Tu veux me faire croire que tu es enceinte alors tu as eu tes règles il n'y a même pas une semaine? Que c'est une grossesse miracle peut-être? Ah franchement mon cœur tu devrais allé faire du théâtre . Mon père m'avait prévenu, ma famille, mes frères , tout le monde mais non j'ai pris ta défense et voila ce qu'en récolte une grossesse fictive.

Il ne parlait plus, il hurlait. Je n'arrivais pas à y croire. Pour tout cette famille je n'était qu'une moins que rien. Je savais qu'ils ne m'aimaient mais jamais je n'aurai  cru qu'ils étaient allés jusqu'à le prévenir de notre relation. Je ne savais plus ce qui se passait. Tout était confus dans ma tête. Il ne m'avait jamais dit qu'il m'aimait mais je croyais qu'il avait une confiance en moi. Qui était cet homme qui se tenait devant moi? Sans m'en rendre compte les larmes s'étaient mises à couler.

-Oh je t'en pris garde moi tes larmes de crocodiles tu veux.

-S'il te plait crois moi Mouhamed jamais je ne te mentirai tu me connais mieux que ça. Je t'en pris, tu sais que je t'aime et que jamais je ne te mentirai.

-Tu m'aimes tu dis? Si tu savais seulement ce que ce mot veut dire tu ne tenterai pas de me mentir. Maintenant fiche le camp de mon appartement. 

Non! Ce n'était pas sensé se dérouler ainsi. Il ne pouvait pas me chasser de sa vie comme si j'était une malpropre. Cela ne pouvait pas se dérouler ainsi. Sans m'en rendre compte j'étais mise en genou. Adieu ma fierté. Je ne voulait pas le perdre même si je devais dire au revoir à ma dignité.

-Crois-moi pitié. Mes sanglots étaient tellement forts que je pensais qu'on pouvait l'entendre partout. J'avais tellement mal que je croyais qu'on  m'arrachait le cœur. 

Je sentis une main posée sur mon épaule et leva la tête . J'espérai qu'il avait changé d'avis. Me soulevant doucement, il m'agrippa le bras.

-Momo...

Mais il se dirigeai vers la porte. Son poigne me faisait mal. Il ouvrit la porte et me poussa dehors .

-Va-t-en d'ici, je ne veux plus te voir. Tu me dégoûtes . Toi et ton "enfant" vous pouvez aller crever . Cela ne me ferait si chaud ni froid. 

Et il claqua violemment la porte. Le retour chez moi se passa dans une totale confusion. C'était comme ci un brouillard m''embrouillait l'esprit. La semaine qui suit fut de même. Je me levai , me lavai ; m'habillait , faisait les mêmes gestes sans pour autant ressentir quoi que se soit. C'était comme si la souffrance que je ressentais m'étouffais à l'intérieur de moi. 

J'appris plus tard que lui et toute sa famille avait quitté le pays par un de ces voisins quand je suis allé pour le revoir. Ce fut le coup de grâce . Pour moi, rien de pire ne pouvait m'arriver . Abandonnée par le père de mon enfant qu'est que j'allais devenir devenir. Au moins je croyais que ma famille allait me soutenir mais à l'annonce de mon état , je fus pour la deuxième de ma vie trahie par les personnes que je croyais que qu'il m'aimaient et pourtant.

-Va-t-en!!!! Encore ce mot 

Cette fois sortie de la bouche de ma propre mère . Comment pouvait-elle? J'étais sa fille et pourtant , cela ne fit ni chaud ni froid . Mon père ne dit rien pourtant dans ces yeux je lus la déception la honte qu'il ressentait vis à vis à moi. Son silence fut pire que tout les accusations qu'il pouvait dire. Ni mes deux frères aînés ni mes sœurs ou encore mes tantes et oncles, personnes ne m'avaient tendus la main ni aidés.

Ma mère me fit quitter la maison à minuit comme si j'étais une voleuse ou quelque chose de honteux. Non c'était ce que j'étais. Une honte pour eux.

J'étais au bord de la route à minuit avec un froid glacial comme on n'en voit qu'en Décembre avec comme bagage mon sac à dos, comportant 2 jeans trois tee-shirt et 2000 fr comme argent .

Dieu seul savait ce qui m'attendais maintenant et comment j'allais faire avec un enfant à naître.  OH mon Dieu aidez moi svp.   



TRAHIE #JTLMOù les histoires vivent. Découvrez maintenant