Sophia jeune dakaroise annonce à son copain qu'elle attend son enfant. Mais ce dernier ne le croit pas et le chasse de la vie avant de quitter le pays. A l'annonce de sa grossesse sa famille la jette dehors. Seule, trahie, abandonnée par les gens q...
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On la transporta le plus rapidement à l'hôpital. Les larmes coulaient sans qu'elle ne puisse les arrêter. Sophia tenais son ventre de mes deux mains comme ci de ce simple geste elle pouvait stopper l'inévitable qu'elle sentait au plus profond d'elle même.
-Par pitié, pitié ne me les enlevez. Mon Dieu ayez pitié de moi . Je vous en supplie.
Un sanglot interrompit ses lamentation. Tante Soukeyna la tenait dans ces bras comme pour la protéger de tout danger. Relavant la tète , Sophia la regarda les yeux embrouillait de larmes
-Je ne le supporterais pas de les perdre eux-aussi ma tante. Je peux pas , je peux pas . Par pitié!
Tante Soukeyna ne pouvait rien dire . Elle ne connaissait aucun mot qui pouvait soulager cette jeune fille qui avait tant de malheur en quelques mois. Si jamais elle perdait ces enfants, elle savait que Sophia n'en survivrai pas. C'était une certitude! Elle ne put que la serrais dans ces bras encore plus en implorant le ciel d'épargner cette enfant .
A l'hôpital, à peine arrivé que Tante Soukeyna appelait à l'aide. La réceptionniste leva à peine son regard sur eux avant de leur demander avec nonchalance ce qu'elles voulaient ( comme ci on pouvait poser une telle question à une jeune femme qui se tenait le ventre et enceinte jusqu'au yeux)
-On a besoin d'aide. Ma fille ne sent plus ses bébés. S'il vous plait appelez un médecin.
Sur le fait, Sophia ne broncha pas quand elle l'appela sa fille mais peut-être ne l'avait-elle pas entendue du fait de sa panique de perdre ses enfant . Voyant que la réceptionniste ne prenait Tante Soukeyna s'approcha doucement d'elle avant de lui parler:
-Ecoutez moi bien, vous allez appelez immédiatement un médecin et si jamais il arrive quoi que soit à ma fille je veillerai à vous faire virer de votre travail et j'irai voir tous les télévisions et radios possible pour monter votre irresponsabilité ainsi que celle de l'hôpital pour avoir engager une telle personne.
Voyant que cette femme ne rigolait et qu'elle pourrait détruire sa carrière, elle décida enfin de décrocher le téléphone pour appeler. Mais à cet même instant un jeune docteur arrivait à leur niveau intrigué par ce qui se passait.
-Que se passe-t-il ici?
-Pitiez aidez ma fille! Elle attend des jumeaux mais n'arrive plus à les sentir mais cette femme refuse de bouger le petit doigt .
-Docteur Sarr s'il vous plait j'allais vous appelez cette fem...
Docteur Sarr ne s'occupait plus d'elle, se tourna vers Sophia sachant que le problème était grave. Aussitôt, Sophia fut prise en charge. L'échographie ne laissa prévoir rien de bon. On l'emmena immédiatement au blog opératoire pour un césarienne . Tante Soukeyna ne put pas l'accompagner et elle resta seule, apeurée et désorientée avec une bande de médecins. Elle se devait d'être forte pour ses enfants. Un cri déchira le silence qui s'était opéré dans la salle. Son premier enfant venait de naître après quelques minutes . Les larmes commencèrent à couler. Elle ne s'était pas attendue à ce qu'une telle émotion s'empare de tout son être . Elle l'aima immédiatement, d'un amour inconditionnel: l'amour d'une mère pour son enfant.
Mais elle n'entendit pas le second cri qui devait venir de sa fille.
-Que se passe-t-il? Demanda -t-elle inquiète
Mais aucun d'entre eux ne la répondirent.
-Qu'est qui ne va pas? Quelle est le problème?
Mais toujours pas de réponse. La peur lui étreignait les entrailles. Les larmes coulèrent de nouveau mais différent car petit à petit elle se rendait compte de ce qui se passait. Ce fut pire quand le médecin ne tourna vers elle tenant sur sa poitrine un petit corps qui ne bougeait plus. On tenta de ranimer la petite Khadidja ( sa mère lui avait trouvé ce prénom tard dans la nuit et pour son frère Ahmed ) . Au plus profond de son cœur, elle sut que sa petite fille était partie pour toujours.
-Donnez la moi! murmura-t-elle
Elle ne savait pas qui l'avait entendue mais on posa la petite Khadi contre sa poitrine. Elle serra doucement le petit corps contre elle en la berçant doucement. Elle voulait croire que tout ce qu'elle avait vécu jusqu'à maintenant n'était qu'un cauchemar et qu'elle se réveillerai dans son ancienne chambre avec toute sa famille et que tout irait bien.
Une infirmière tenta doucement de la prendre sa fille mais elle s'y cramponna de toutes ces forces. Sachant qu'elle ne leur donnerait pas le bébé si facilement, on injecta un sédatif dans la perfusion. Sentant ces forces la quittait, elle hurla
-NON. VOUS NE ME LA PRENDREZ Paaaaaaa
Mais sa voix commença doucement à de venir de plus en plus basse.
-non , non rendez moi ma fille
Mais on emmena l'enfant de sa mère qui pleurait toujours.
-Pitiez non rendez la moi.
Le 19 Juillet à vers vingt heures Sophia donna naissance à des jumeaux. Mais malheureusement seul l'un deux survit le jeune Ahmed et la petite Khadidja n'ouvrit jamais ces yeux sur ce monde.
On l'enterra le lendemain tandis que sa mère était sous sédatif, son frère sous couveuse ( qui n'arrivait à arrêter de pleurer comme s'il avait senti qu'on enterrait sa petite sœur ) et un père ne se doutait même en ce moment ce qui se passait.
