Sophia jeune dakaroise annonce à son copain qu'elle attend son enfant. Mais ce dernier ne le croit pas et le chasse de la vie avant de quitter le pays. A l'annonce de sa grossesse sa famille la jette dehors. Seule, trahie, abandonnée par les gens q...
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Ahmed regardait sa mère préparer le petit déjeuner tranquillement . Elle était plus calme que tout à l'heure, soit son nettoyage de printemps sur la maison l'avait calmé soit elle préparait quelque chose. Il avait beau n'avoir que neuf ans cela ne l'empêchait pas d'être intelligent et de connaître sa mère mieux que tout le monde. N'en pouvant plus , il lui posa La question qu'il se posait depuis tout à l'heure :
-Tu m'en veux d'avoir emmener mon père ici ?
-Non !
Elle n'avait même pas tiqué quand il avait dit ''mon père'' . Quelque chose n'allait vraiment pas.
-Mange ton petit déj chéri avant que cela ne refroidisse. Tu dois aller à l'école.
Mais Ahmed ne pouvait toujours pas mangé , un nœud commençait à se serrer dans son ventre.Sa mère avait beau être calme , son regard qui avait d'habitude cette lueur de blessure qu'il voulait n'exister plus .Au contraire, elle était maintenant sans vie . C'était pire qu'avant . Il commençait sérieusement à douter de sa décision. Et si après tout il avait tord ?
Le reste du temps fut floue. Il terminait son verre de lait, embrassa sa mère qui l'a lui rendit à peine et partit à l'école. Le trajet ne durait que25min mais il eut l'impression de l'avoir fait en 5min. Et cela continua toute la journée. Si son maître d'école remarqua quelque chose , il n'en fit aucune remarque car malgré son état léthargique , il répondit à toutes les question questions.
A la sortit il eut une bonne surprise de trouver son père qui l'attendait visiblement.Une douce chaleur se propagea dans son corps à la vue de ce père qu'il désirait depuis si longtemps. Ses lèvres s'étirait et il eut l'impression de respirer depuis ce matin. Avant même de s'en rendre compte, il s'élançait vers lui et le serra de toutes ces forces.Son père lui rendit son étreinte. Père et fils se tenait l'un contre l'autre oubliant le monde extérieur. Ils auraient pu rester comme ça pendant des heures s'il n'y avait quelqu'un qui voulait attirer leur attention. Se détachant doucement, presque à regret de ces bras tellement chauds et protectrices pour se tourner vers la personne qui venait d'interrompre quelque chose de si précieux.
Oh joie quand son regard tomba sur Mme Diouf , une dame de 50 ans qui passait son temps à prêcher, catholique du Dimanche ; aigrie et qui passait son temps à chercher des problèmes à mère et par dessus tout présidente de l'Association des Parents d'Élèves. Ahmed lui dira tout simplement qu'elle était jalouse de sa mère vu la beauté de cette dernière et son fils était tout aussi beau. Mais surtout l'époux de Mme Diouf riait bêtement toujours quand sa chère maman était présente.
