Mon réveil sonne, me faisant lentement émerger de mon sommeil. Je regarde l'heure et me redresse brusquement, complètement réveillée et stupéfaite. Il est 6h30, et je ne me suis pas réveillée en plein milieu de la nuit à cause d'un cauchemar. Cela faisait longtemps que je n'avais plus aussi bien dormi, ... très longtemps. C'est donc toujours étonnée que je me lève.
Le petit déjeuner se fait dans le silence. L'incident d'hier ayant sans doute refroidit toute la maison. Quoiqu'il en soit, Léa et moi sortons de la maison à 7h30. Et c'est en mettant un pied hors de la maison que je me rappelle que Dylan doit venir me chercher. Le stress commence à prendre beaucoup trop d'espace dans mon petit corps, qui se met à trembler. Comment mes parents vont-ils réagir en me voyant monter dans la voiture d'un inconnu, et qui plus est, un garçon. Je regarde aux alentours, mais je ne vois que Léa qui démarre déjà son scooter. Dylan n'est pas encore là, et mes parents n'ont pas l'air de faire attention à moi, comme d'habitude. Alors je me mets à marcher direction l'école. Je ne pense pas faire tout le trajet à pieds, sauf si Dylan m'a oublié ou s'est simplement foutu de ma gueule, ce que je ne crois pas être capable de supporter. Je veux juste m'éloigner de la maison de fou derrière moi. Je dois avoir marcher depuis moins de 2 minutes quand j'entends un moteur derrière moi. Je m'arrête et le 4x4 de Dylan fait de même, une fois à ma hauteur. Il m'ouvre la portière de l'intérieur.
- Désolé d'être en retard, s'excuse-t-il.
- Il n'y a pas de mal. Je préfère même. Cela m'évite de devoir expliquer à mes parents pourquoi un mec qu'ils ne connaissent pas vient me chercher juste devant leur maison.
Je monte et m'installe sur le siège passager.
- Je sais que ça peut paraître une question idiote, commence-t-il, mais ça va ?
- Oui, je réponds en souriant, sincèrement, ça peut aller.
- Cool !
Et il démarre, direction l'école.
Il vient à peine de garer sa voiture, que déjà, je peux sentir tous les regards braquer sur nous. Et malheureusement, un regard que je n'avais pas remarqué, risque de causer ma perte.
On descend du 4x4, et un garçon du même âge que Dylan, cheveux châtains et plutôt beau se dirige vers nous.
- Salut Dylan !
- Salut Scott !
Il se font une accolade, puis se tourne vers moi.
- Élodie, je te présente Scott, mon meilleur ami. Il vient d'emménager ici lui aussi.
- Oui, je ne pouvais pas me passer de Dylan, renchérit l'intéressé.
Il me sourit et me tend la main, que je m'empresse de serrer.
- Alors c'est toi la fameuse Élodie ? Dylan m'a beaucoup parlé de toi.
Je souris en voyant Dylan se gratter la nuque, signe qu'il est gêné, tout à fait adorable.
- Oui, ça doit être moi.
Il rit, voyant Dylan rougir à vue d'œil. Son rire, il me dit quelque chose. J'ai l'impression de l'avoir déjà vu, de le connaître.
- On ne se serait pas déjà rencontré ? je lui demande.
Il m'observe un moment.
- C'est vrai que j'ai la vague impression de t'avoir déjà vu. Mais je ne me souviens pas.
- Oui, moi non plus.
- Eh bien on élucidera ce mystère plus tard, intervient Dylan. On doit aller en cours.
J'étais tellement absorbée dans mon observation de Scott, que je n'avais même pas entendu la sonnerie retentir.
On se rend dans notre classe, et Scott se présente, comme tous les nouveaux élèves.
- Je m'appelle Scott, j'ai 17 an, et je viens d'emménager tout près d'ici pour le travail de mes parents.Au déjeuner, Dylan et Scott viennent s'asseoir à ma table, remplissant l'espace resté vide jusqu'à maintenant.
On discute de tout et de rien, ce qui n'est pas trop dans mes habitudes. Mais je ne peux pas m'empêcher de regarder Scott, son visage me rappelant trop un sentiment de déjà-vu. Et, apparemment, lui aussi ne peut pas s'empêcher de m'observer.
- Bon, il faudrait quand même que vous vous rappeliez d'où vous vous connaissez, déclare Dylan.
Il a parlé sur un ton un peu froid et exaspéré, ce qui se comprend.
- C'est pas aussi simple, lui répond Scott.Le reste de la journée se passe sans encombre, jusqu'à ce que je doive me rendre en cours de sport. Le supplice de la journée. Ce n'est pas que je n'aime pas le sport, non, c'est le prof que je n'aime pas. Il m'est souvent arrivé de le comparer à un lapin hyperactif et hypocrite, à cause de ses deux dents de devant, pour lesquels il n'a jamais rien fait. Le genre de prof que tout le monde doit supporter au moins une fois dans toutes ses années scolaires.
Je me dirige vers les vestiaires, sous le regard noir que me lance les autres filles, que j'ai appris à supporter. J'enlève mon pull, mais quand j'enlève mon t-shirt, le pendentif habituellement caché en dessous se détache de mon cou et tombe à terre. Ah c'est vrai, je n'ai pas encore parlé de ce collier dans mon journal. Pour faire court, mes parents biologiques mon offert un pendentif avant de disparaître. Celui-ci renferme une photo de mon frère. Il devait avoir 7 ans. Je me suis souvent demandée pourquoi ils n'avaient pas mis une photo de notre famille. Peut-être n'en avaient-ils pas. Ou peut-être qu'ils savaient que lui et moi étions inséparables. En tout cas, je garde toujours ce pendentif sur moi, sous mon t-shirt. J'en oublie même qu'il est là.
J'enfile mon t-shirt de sport et m'abaisse pour le ramasser et le serre dans ma main. Cela fait longtemps que je ne l'ai pas ouvert. Tellement longtemps que les traits de mon frère commencent à s'effacer de ma mémoire. Alors je décide de l'ouvrir, même si je suis sensée m'habiller pour le cours du lapin. Mais je reste figée devant la photo. Le petit garçon qui se trouve sur la photo possède des traits beaucoup trop ressemblant à ceux de Scott. Pourtant, Scott n'était pas le prénom de mon frère présumé mort. Mais la ressemblance est plus que frappante.
Je reste là, à fixer la photo. Ma respiration se faisant de plus en plus haletante. Ma tête commence à tourner et je m'écroule sur le sol des vestiaires.
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Fais-moi revivre (Dylan O'Brien)
Fanfic"Élodie Lucky, ce nom ne me va pas du tout." Cette phrase je me la repasse en boucle depuis des années. Pourquoi ? Parce qu'une ado de 16 ans aussi malchanceuse que moi s'appelant "chance", ça pourrait prêter à confusion. Quand mes parents et mon g...