Chapitre 11 - Partie 2

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Celui-ci fronça les sourcils et se retourna avant de voir Zayn l'empoigner par le col afin de le coller sauvagement contre le mur près de la fenêtre.

-Tu fais moins le malin là, reprit Zayn d'une voix calme et sèche en dévisageant entièrement le jeune homme. Je te revois ici et je t'étripe.

Il continua à plaquer Alexy au mur d'une seule main et ouvrit agilement la fenêtre avant de faire passer le jeune homme par dessus qui cria à pleins poumons avant de s'écraser sur le goudron.

Sophie se releva avec difficulté et se laissa tomber fesses les premières sur le lit en laissant tomber son visage entre ses mains. C'était une catastrophe. Toute son existence était une catastrophe. Zayn vérifia avoir bien refermé la fenêtre avant de se retourner vers la jeune fille. En silence, il prit place près d'elle.

-Tu ne devrais pas trainer avec ce genre de garçon.

Les yeux fermés, Sophie sentait son cœur battre irrégulièrement dans sa poitrine. Elle ressentait encore la poigne d'Alexy se refermer sur son poignet.

-Ça va ?

Sophie se leva furtivement de son lit et fit quelques pas droit devant elle avant de se retourner, rouge de colère.

-Qu'est-ce que tu veux ? Je ne t'ai absolument rien demandé, alors si tu attends de ma part un merci, tu peux toujours courir.

-Je te demande seulement si tu vas bien Sophie, répondit-il calmement. Viens t'asseoir près de moi.

-Non.

-S'il te plaît, insista-t-il en suivant le regard de la jeune fille.

Un silence s'imposa dans la chambre. Il semblait ne pas avoir l'attention de la lâcher de si tôt. Plus tôt elle se serait assise, plus tôt il serait parti. Soufflant, elle reprit sa place sur son lit. Zayn se tourna face à la jeune fille, pliant l'une de ses jambes en dessous de sa cuisse.

-C'est qui ce garçon ?

-Personne.

Un petit sourire en coin, il reprit.

-Eh bien, qui est Personne ? Tu l'as connu où ?

Elle tourna sa tête vers le beau brun, sérieuse.

-C'est censé être drôle ?

-Non. Je n'ai jamais été bon niveau comique. Mais je fais de mon mieux. Il s'arrêta un instant. Et toi, tu vas voir Personne seulement pour obtenir ce que tu veux ?

-Lâche-moi, souffla-t-elle en secouant la tête d'agacement.

-Tu ne veux pas me parler de Personne ?

-Il s'appelle Alexy, avoua-t-elle enfin en grognant. Arrête de l'appeler Personne, ça craint.

-Depuis quand tu le connais ?

Sophie, fixant le mur en face d'elle, ne cessait pas de se masser le poignet. Cette horrible impression de compression ne la quittait pas.

-Montre-moi ton poignet.

Sophie tourna son regard vers le jeune homme, un sourcil levé au plafond.

-Tu vas faire quoi avec mon poignet ?

-Montre-le-moi.

Elle souffla, et le lui tendit. Zayn s'approcha de quelques centimètres et posa ses deux mains mâtes de chaque côté du poignet de la jeune fille avant de placer ses deux pouces sur le haut de celui-ci et ses huit autres doigts en dessous. Un air sérieux s'emparant de son visage, il massa soigneusement la peau de la jeune fille à l'aide de ses deux pouces, les faisant rouler lentement. Sa peau était si douce, et ses gestes étaient si fluides, si calculés qu'elle en oublia durant l'espace d'un instant qu'elle se laissait toucher par Zayn, le garçon qu'elle haïssait le plus au monde avant l'arrivée d'Alexy dans sa chambre.

-Dis-moi si je te fais mal.

-Tu me fais mal, répondit-elle aussitôt.

Il détacha son regard du poignet et leva ses yeux vers la jeune fille qui le regardait, plus apaisé qu'auparavant.

-Je te fais mal ?

-Laisse tomber, reprit-elle en ôtant son poignet des deux grandes mains du jeune homme.

-Explique-moi Sophie.

La jeune fille se leva de son lit une seconde fois et ramassa la lampe de chevet, brisée en quatre parties sur l'imitation parquet. C'était un cadeau de sa grand-mère. Elle la lui avait offerte avant de faire une crise cardiaque et d'y succomber. Le cœur brisé, elle la posa sur son bureau.

Les lattes crissèrent. Sophie se retourna et vit Zayn se lever du lit, un air sérieux recouvrant son visage.

-Je vais rentrer.

-Ok.

Le jeune homme brun lui accorda un vif sourire avant de passer le seuil de la porte et de descendre les escaliers du couloir à pas lents. Il semblait fatigué.

Junkie [ZM]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant