CHAPITRE 13

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Je reste sans voix. Le portrait craché de Lucie se tient à a peine un mettre de nous, là où il n'y avait que du vide quelques secondes auparavant.
Lucie se racle la gorge. Elle a un sourire mi-joyeux mi-triste sur les lèvres. L'expression de sa mère change.
-Elle te ressemble beaucoup.
-Et toi tu ressemble énormément à ta mère.
Je me retourne mais ne vois rien. Je regarde avec plus d'insistance, toujours rien.
-Cherche pas... Tu ne peux pas la voir. Moi non plus je ne peux pas voir ma mère...
-Mais... Pourquoi?
Elle m'explique que nos mères sont nos "anges gardiens" depuis notre naissance. Entre chaque enfant et sa mère il y a un lien très fort qui permet aux Anges de toujours veiller d'une manière ou d'une autre sur les leurs. Je ne vois toujours pas pourquoi je ne peux pas voir ma mère... Elle me propose de m'asseoir et continue ses explications.
-"Tout acte de résistance des géniteurs sera puni" L'une des sanctions infligée aux mère des Sans Noms est de ne plus pouvoir être vue par son enfant. Apres les Anges ont la faculté de "voir dans l'âme" et c'est comme ça que toi et moi pouvons voir dans le coeur de l'autre l'amour maternel.
Je suis un peut perplexe, certaines choses ne collent pas.
-Nous avons des faculté d'Anges?
-Et bien oui certaines...
Elle regarde mon reveil: 7h45
-Si tu veux je pourrais t'expliquer plus de choses à la pause se midi...
-Je ne vais pas en cours aujourd'hui... Je ne suis pas encore remis de mon expérience d'hier ...
Excuse a moitié bidon que Lucie ne prend pas du tout au sérieux, mais elle me fait un clin d'oeil pour me rassurer. Elle me fait la bise et ouvre la fenêtre.
-Bon alors jeudi!
Elle saute sur l'arbre et dessant avec agilité. Quand elle pose le pied à terre elle se retrouve face à la seul personnes que je ne voulais pas voir: Steffan. Elle reste figée. Je ne suis même pas sur qu'elle respire encore. Lui non plus ne bouge pas. Qu'es qu'il a vu? Pourquoi il est là? Elle bafouille quelques choses et part. Il lève les yeux sur moi. Mon coeur s'arrête et mon premier réflexe est de me jeter à terre. Je sais qu'il m'a vu. C'est puéril comme jeste. Je reste comme ça de longues minutes. Je finis par me relever. Je jete un rapide coup d'oeil. Il n'y a plus personne sous l'arbre. Je soupir. Les choses promettent de devenir compliqué.
Je retourne dans la salle de bains et essaie t'en bien que mal de désinfecter la blessure déjà presque cicatrisée dans mon dos. Après je retourne dans mon lit et le sommeil me tombe dessus. Toute ma nuit me rattrape et je m'endors très rapidement.
Je rêve. Je suis dans une clairière lumineuse. L'herbe est haute et les fleurs dégagent des parfums incroyables. Je m'allonger au milieu de la verdure et je regarde les nuages. Je ferme les yeux, pas plus de quelques secondes. Quand je les ouvre il fait nuit noir. Le vent fait bruisser les feuille et vient s'écraser contre moi. Je me remets debout et regarde autour de moi. La clairière a changé. Les arbres sont plus serrés les uns aux autres, ils sont presque totalement dénudés de leurs feuilles. Il n'y a pas de lune dans le ciel. Pourtant je peux distinguer des formes derrière les branches. J'essaie de passer au travers de la broussaille qui me lacére les bras les jambes et le visage. Quand je peux enfin mieux distinguer les formes je n'ai qu'une envie: Faire demi tour. De grande statuts d'anges tendent leurs bras dans ma direction. Certains on un visage moqueur d'autres pleurs. Certains on le dégoût qui durcit leur traits bien plus que la pierre ne le permettrait.
Je veux courir mais ne peux pas. Mon pied est coincé dans la pierre. Je regarde ma jambes qui petit à petit se recouvre de roches. Son avancée provoque une douleur cuisante dans tout mon corps et surtout une grande panique.
J'appelle à l'aide mais il n'y a que moi. Je me débat de toute mes forces et je me vois m'écroule par terre. Je tombe dans une chute sans fin, dans le vide. Je tombe pendant des heures. Mon coeur cogne contre ma poitrine et menace d'exploser. Je fini par me réveiller. Je n'arrive presque plus à respirer. Je regarde mes bras, mes jambes et touche mon visage. Ouf pas une seule égratignures. Je prends un peu de temps à réussir à me mettre debout sans perdre l'équilibre.
Il est 17h passé! J'ai dormi près de 10 heures! Je descends à l'accueil du dortoir pour demander de quoi manger. J'ai faim. Et bizarrement je suis encore fatigué.
Après avoir avalé deux sandwichs je sors. Mon portable vibre dans ma poche. Quand je vois que j'ai 3 appels manqués et 6 message et qu'en plus le nom "Steffan" apparaît j'éteins mon téléphone.
Je mache pendant au moins 45 minutes sans avoir de but précis quand j'arrive à un petit étang d'eau claire. Je reste la à jouer avec l'eau un long moment, c'est appaisant. Quand je repars il fait presque nuit. L'hiver la nuit tombe vite. Et puis elle est assez fraîche.

A 6h30 mon reveil sonne. Je vais prendre une douche rapide et balance mes affaires en vrac dans mon sac. Je déjeune à peine. Je n'ai pas faim. Je suis de mauvaise humeur, j'ai peur, et pourtant je me sens vide de tout.
Cette nuit il a gelé. Dehors tout est recouvert de glace, tout brille, mais rien ne bouge. Le paysage est comme endormi. Quand j'arrive au lycée mes doigts sont gelés. Jebpasse le portail la boule au ventre. Je me dirige tout de suite vers la classe et quand j'entre il est déjà là, affalé sur sa table. Il dort sûrement. Je me mets tout devant et quand la cloche sonne la pause je suis le premier à sortir. Je cours dehors. Je cherche Lucie du regard mais elle n'est nulle part. J'allume mon portable. Je fais le tour du bâtiment et au bout de cinq minutes je tombe sur un attroupement. Un message de Lucie s'affiche sur mon écran: Méfie toi de l'Ange.
Mon coeur s'affole. J'ai des sueurs froides. Je m'avance et commence à claquer des dents. Je me fofile entre les gens, pousse ceux qui me gêne. A chaque pas les battements de coeur résonnent de plus en plus dans ma tête.
Quand j'arrive enfin au centre de l'intérêt général je tombe par terre. Je reste figé par l'horreur qui se trouve devant moi. Lucie est allongée par terre, mutilée sur tout son corps. Elle est allongé sur l'herbe blanche. Je pose ma main sur la sienne, j'ai l'impression de toucher de la glace.
-Lu... Lucie?
Des larmes viennent couler le long de mes joues. Les gens commence à s'écarter, sûrement qu'un surveillant est arrivé. Mais je n'entends plus rien. J'attrape sa tête et la pose sur mes genoux. Mes pleurs augmentent. Elle est rigide comme de la pierre. Une fine couche de glace recouvre sa peau. Une de mes larmes tombe sur son visage et fait apparaître sa marque en glissant le long de sa joue.
Quelqu'un vient délicatement poser une main sur mon épaule. Je ne bouge pas. Je sens qu'on se met a genoux et un main vient se poser sur les notre. Je tourne la tête et entre mes larmes j'arrive a distinguer les traits de Steffan. Mes pleurs redoublent encore. Dans un effort surhumain je prononce la fatalitée:
-Elle... Elle est morte...

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⏰ Dernière mise à jour : Feb 17, 2016 ⏰

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