6- Jason

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Il devait être aux alentours des trois heures du matin quand quelque chose me réveilla. En ouvrant les yeux je distingua une lumière vive qui provenait de plus loin. Tout le monde dormait paisiblement autour de moi. Piper était collée à moi, et ce ne fût pas facile de me lever sans la réveiller. Heureusement, j'avais réussis. Plus je m'avançais, plus je remarquais que la lumière vive n'était autre que du feu. Mais ce n'étais pas tout. A côté du feu se trouvait un griffon qui me regardait droit dans les yeux. Il s'avança vers moi et en un rien de temps mon épée fut dégainée. Il s'arrêta à un mètre de moi. Avec son bec il me tendit une lettre, en prenant soin de rester à distance raisonnable de mon épée. Sur la lettre était inscrit le symbole d'un marteau. Je ne comprenais pas quand je vis que le griffon commençait à s'impatienter.

- Ok, euh... Attends deux minutes, je vais chercher mes amis.


- T'es sûr qu'on peut faire confiance à ce truc ? Demanda Annabeth, sur ces gardes.

- De toute façon on n'a pas vraiment le choix. C'est eux qui ont enlevé Frank, et si on veut le retrouver c'est notre meilleur moyen. Rétorqua Percy, déjà installé sur son pégase.

Cela devait bien faire plus d'une heure que l'on voyageait. Il faisait encore nuit, et le fait de ne pas savoir où nos étions ne nous faisait pas nous sentir moins inquiets. Hazel s'était rendormie, tout comme tous les autres. A l'exception de Percy. Nous étions l'un à côté de l'autre.

- J'ai un mauvais presentiment. Me dit-il.

- Si ce griffon est venu nous chercher, ce n'est pas du hasard. Même si je ne comprend pas le marteau sur la lettre. Sérieux mec, un marteau ? En terme d'invitation on a déjà vu mieux.

Rigoler avec Percy m'a fais du bien. Ca nous a détendu. Comme nous ne savions pas où nous emmenait le griffon, nous avons décidé de finir notre nuit. Percy a demandé à Blackjack de le réveiller quand nous serons arrivé.

- Les gars, réveillez vous, je crois qu'on est arrivé. Dit Percy en se redressant.

On était devant une très grande porte en métal taillée dans la pierre. Il n'y avait rien aux alentours, juste des plaines verdoyantes. Le griffon qui nous avait conduit jusqu'ici poussa un cri strident, et un instant la porte s'ouvrit dans un grincement. Dès qu'elle fut ouverte entièrement, une bouffée de chaleur nous frappa tous. Pour des raisons évidentes, nous avons laissé les pégases à l'extérieur pour qu'ils puissent se reposer.

L'intérieur de la grotte était immense, comparé à ce que l'on pouvait penser en la voyant de l'extérieur. L'intérieur était en pierre, il y avait quelques plans de travails ici et là. A certains endroits se trouvaient des outils posés sur des braises encore rougeoyantes. Du fond de la grotte une grosse voix a lancé :

- Ah ! Vous voilà enfin. J'ai cru que nous n'arriveriez jamais.

Un homme très baraqué arriva là où nous étions. Il portait un bleu de travail, des immenses lunettes de protection. A quelques endroits sa barbe fumait encore. Il leva vers nous une main toute calleuse en signe de bonjour.

- Seigneur Vulcain. Dis-je en faisant une révérence, bientôt imité par mes amis.

- En personne ! Tonna -t-il. Mais en ce moment je suis sous ma forme grecque, donc je préférerai que tu m'appelles Héphaïstos. Je voulais vous faire venir ici pour vous faire part de quelque chose d'important. D'ailleurs, pour mes griffons...

- Ceux qui ont enlevé Frank, vous voulez dire. Coupa sèchement Hazel.

- Oui, tout à fait mademoiselle Levesque. D'ailleurs, le voici.

Une porte cachée derrières des établis s'ouvrit et deux automates amenèrent Frank jusqu'à nous. Il nous serra tous très fort dans ses bras, au risque de nous étouffer.

- C'était le seul moyen que j'ai trouvé pour vous amener jusqu'ici.

- Oui c'est-sûr que venir nous voir et nous expliquer ce que vous avez à nous dire aurait été bien trop simple. Kidnappé un deux nous était vachement plus intéressant.

En disant ça j'ai réalisé que j'aurais peut-être mieux fais de me taire. Énerver un dieu, qui en plus sait magner le feu, c'était pas la meilleure idée du siècle.

- Fais attention, Jason Grace. Ce que tu dis peut vite se retourner contre toi. Tu as de la chance que je sois de bonne humeur aujourd'hui. Je n'ai pas envie de te faire rôtir.

- Merci beaucoup, ça m'arrange.

- Passons. Si je vous ai fait venir jusqu'ici, c'est pour vous mettre en garde de quelque chose. Partir à la recherche de mon fils est très risqué, mais ça c'est une chose que vous savez déjà. Ce que vous ne savez pas, c'est que Calypso pourrait vous apporter des ennuis.

- Comment ça ? Demanda Percy. Annabeth le regarda du coin de l'œil, et Percy prit sa main maladroitement.

- Si les dieux l'ont envoyé sur cette île, c'était pour qu'elle n'en parte jamais. Mais il y a quelques jours, cela c'est produit. Mon fils l'a libéré. Le fait qu'elle est réussis à quitter son île pourrait énerver les dieux. Je n'en suis pas certain, mais ça pourrait être le cas. Et vous savez tout comme moi qu'un dieu en colère est encore plus dangereux que quand il ne l'est pas. Je sais que vous ne renoncerait pas à votre quête, mais je voulais vous mettre en garde. A partir de maintenant, soyez encore plus vigilants que vous ne l'étiez avant. Faites attentions à tout ce qui vous entoure. Sur ce, bonne chance !

Les deux automates de tout à l'heure sont revenus et nous ont viré de l'atelier. L'avertissement d'Héphaïstos ne nous avait pas rassuré, loin de là. Mais de toute façon, nous n'avions pas le choix. On ne pouvait pas abandonner maintenant. Nous devons continuer cette quête, et il fallait repartir au plus vite.

Héros De L'Olympe (suite)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant