Chapitre 8:

300 12 1
                                    

Deux jours après cet étrange baiser, je n'avais pas cours l'après-midi... On était mercredi. J'étais sur le chemin pour aller à l'équitation.
-Morgane! Je te parle! À quelle heure je viens te rechercher? me disputa ma mère
-Heu... Vers 16h.
Cela faisait longtemps que je n'étais pas rester toute l'après-midi à m'occuper des chevaux.
La monitrice avait confiance en moi, et la plupart du temps elle me confiait des choses à faire.
Mais d'abord j'avais un cours de saut avec Symphonie.

Je m'approchai de son box, Symphonie sortit sa tête et je la caressai.
-Salut toi! lui dis-je alors qu'elle souffla
Je me rendis dans la sellerie ou tout le matériel était entreposé.
Je pris mes brosses, mon filet, ma selle...
Je posai tout devant le box. J'ouvris la porte et commençai à brosser Symphonie.
Je lui avais appris à rester à l'intérieur, même lorsque la porte du box était ouverte, elle ne bougeait pas.
Tous les chevaux de mon centre équestre était élevé de cette manière, ils devaient respecter l'homme.

Tout était en place. Hélène m'avait dit que j'allais monter dans la carrière. Malgré le froid, je n'en pouvais plus. Je transpirai tellement, l'exercice était assez simple. Enfin simple pour quelqu'un dont le cheval ne se levait pas à chaque obstacle.
Symphonie adorait sauter, surtout en concours. Mais quelques fois, lorsqu'on s'entraînait, elle s'amusait à passer à côté, plutôt qu'au dessus, c'était bien plus drôle.
Lorsque j'eus enfin réussi à enchaîner le parcours complet, Hélène me dit:
-C'est bien, elle était top sur la fin! Tu t'en vas à quelle heure?
-16h, pourquoi?
-Tu voudras pas brosser les chevaux dans l'écurie des sept?
-Tous les sept? demandai-je
-Non, non, ne t'occupe pas d'Amaretto et de Balou.
Heureusement, c'est les plus difficiles. Amaretto était gris, assez grand et musclé. Ce cheval était vraiment beau, mais insupportable, il mordait tout le monde, je préférais rester loin de lui.
Quant à Balou, il était bai avec ses crins noirs, aussi sombres que le plumage d'un corbeau. Il n'était pas méchant mais il était entier, en gros il n'était pas castré, alors il avait des réactions imprévisibles... Encore plus que les autres chevaux:
-Bonjour! Ça va? me demanda Jérémy, un des directeurs du centre.
-Bien et toi?
-Ça va! Tu pourras t'en occuper? demanda-t-il en montrant les cinq chevaux
-Oui Hélène me l'a demandé.
J'avais un ordre de préférence, je commençai par Panini, Blanchette, Bacara, Kamikaze et pour finir mon chouchou: Trésor. Il portait tellement bien son nom. Quelques fois il était têtu, et réticent, mais je l'adorais.
Je n'avais jamais eu le privilège de monter ces chevaux, d'ailleurs je n'en avais probablement pas le niveau.
Mon téléphone vibra, je crus que c'était ma mère mais il affichait: Bradley 😘
-Allô?
-Coucou ma belle, ça va?
-Super et toi?
-Bien! Du coup, tu es sûre que ce week-end c'est pas possible que tu viennes?
-Ah oui, sûre et certaine... annonçai-je tristement
-Ok... Tant pis.. Une prochaine fois, au fait, j'ai donné ton numéro aux gars!
-D'accord. dis-je
Il avait raccroché après m'avoir fait des bisous.
Je m'apprêtais à verrouiller mon téléphone, mais je m'aperçus alors que j'avais un message:

✉️???: Salut...
📩Moi: Qui c'est?
???: James
Moi: Ah ok, ça va?😁
James: Oui oui! 😉
Moi: Pourquoi t'es parti comme un voleur après ce que tu as fait? Je mérite peut-être des explications?
James: Sincèrement? Je ne sais pas... J'agis jamais comme ça d'habitude... Oublie, désolé... Je sais pas pourquoi j'ai fait ça...
Moi: Oublier? James je peux pas oublier...
James: Comment ça?
Moi: Je sais pas, je comprends pas...
James: Attends je t'appelle...

Mon téléphone vibra:
-Oui? demandai-je en sortant de l'écurie
-Re! fit James
-Re...
-J'arrête pas de penser à toi... m'avoua-t-il. Je me sens tellement faible... J'ai envie que tu sois prêt de moi, tu sais... Je crois pas au "coup de foudre" mais putain... Je sais ce que signifie tomber amoureux... Parce que là, je suis sur le cul... Ça fait mal... J'ai l'impression que c'est la première fois que je suis amoureux... On s'est vu qu'un seul week-end, on a dormi une fois ensemble... Et le truc le plus fou, c'est que j'ai besoin de toi. T'as même pas encore 16 ans... J'en ai 21... Et je suis amoureux de toi...

Mon rêve d'enfance.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant