Chapitre 22:

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Je me réveillai, doucement pour ne pas réveiller Bradley. Le pauvre, j'avais pleuré une bonne partie de la nuit, et lui, il était resté avec moi, me prenant dans ses bras, comme un protecteur, un bouclier.
Je me redressai et regardai l'heure sur le radio réveil de Brad, posé sur sa table de chevet: 06h30. Il était assez tôt, en même tant nous nous étions couchés directement après être rentrés dans l'après-midi.
Bradley remua derrière moi:
-Hey... souffla-t-il d'une voix endormie, tu vas mieux?
Sincèrement, non. Je n'allais pas mieux, je m'en voulais atrocement, j'en voulais à Bradley aussi pour m'avoir fait tomber amoureuse de lui. J'avais été tellement stupide à Paris.
Hier j'avais perdu un des hommes de ma vie, le premier. Le plus important. Celui à qui j'avais offert mon cœur en premier. Mon cœur qui, aujourd'hui était en milliers de morceaux, à cause de moi. Je m'étais détruite toute seule, égoïstement, sans penser aux autres, sans penser à James:
-Oui, ça va mieux! mentis-je en esquissant un léger sourire
Il s'approcha pour m'embrasser:
-Non! Attends! dis-je en le poussant
Il me suivit sans bruit jusqu'à la salle de bain où j'avais attrapé ma brosse à dents:
-Qu'est-ce que tu fais? m'interrogea-t-il en passant une main dans ses boucles brunes
-Che me broche les dents! articulai-je en frottant le dentifrice contre mes dents
-Pourquoi maintenant? demanda-t-il
-Mauvaise haleine! expliquai-je après avoir recraché le tout dans le lavabo
-Tu m'as fait me lever pour te laver les dents, parce que tu avais mauvaise haleine?
-Bah... Oui! C'est pas agréable d'embrasser quelqu'un qui pue de la gueule!
-Je me fous moi! Surtout que tu pues pas!
-James aussi il disait ça... Mais je sais très bien que c'est faux...
Quelques larmes roulèrent sur mes joues et Bradley s'empressa de m'envelopper dans ses bras:
-Si on le dit, c'est que c'est vrai! Aller arrête de pleurer! m'ordonna-t-il en coinçant une mèche de cheveux "rebelle" derrière mes oreilles

J'étais assise dans le canapé après le déjeuner, Anne-Marie semblait inquiète à mon propos, elle n'arrêtait pas de me regarder:
-Je vais bien! lâchai-je
-Désolée, c'est indiscret de te regarder comme ça... Nathalie et Brad m'ont expliquée... Tu veux en parler? De femme à femme? me questionna-t-elle
-Je ne suis pas une femme, je suis une lâche...
-Pourquoi est-ce que tu dis ça?
-Parce que c'est la vérité... Au lieu d'affronter mes problèmes comme une vraie femme l'aurait fait, j'ai préféré fuir, mentir, et faire quelque chose que je regrette! Et maintenant... Maintenant on est tous les deux tristes et nos cœurs sont brisés... reniflai-je
-Tous les deux? James et toi? me demanda-t-elle en me prenant dans ses bras
J'hochai la tête pour approuver.
-Est-ce que je peux savoir ce que tu as fait? reprit-elle
-C'est... Je... C'est délicat de vous dire ça... bafouillai-je
-Vous? rigola-t-elle. Tu peux me faire confiance...
Je le savais, au fond de moi, je savais que je pouvais lui faire confiance. C'était juste difficile de parler de "ça" avec elle.
-J'ai trompé James... lâchai-je en rompant un long silence
-Effectivement, c'est un sujet délicat... tenta-t-elle
-Avec Bradley... précisai-je
Elle afficha une mine surprise, cependant je pouvais voir cette lueur dans ses yeux:
-Tu le savais déjà? demandai-je gênée
-Je m'en doutais... répondit-elle simplement
Cette lueur, la lueur que toutes les mères avaient quand elle savait la vérité avec même que leurs enfants leur disent. La lueur perturbante, mais tout aussi fascinante qu'Anne-Marie avait dans ses yeux:
-Je sais que c'est horrible de dire ça dans ces circonstances, mais... J'ai toujours voulu que tu finisses avec Bradley! reprit-elle tout sourire
-Moi aussi... avouai-je
-Tu l'aimes? me questionna-t-elle enfin
-À en mourir!
-Ne lui fais pas de mal... Il t'aime aussi, je le vois quand il te regarde!
-Je ne referais pas deux fois cette erreur... Surtout que mon amour pour Bradley est bien plus fort que celui que j'avais pour James...
-Il faut que tu parles à James...
-Ce serait bien je pense... Merci... Pour m'avoir aidé à y voir plus clair...
J'attrapai mon téléphone et me dirigeai dehors pour pouvoir passer mon coup de téléphone. Le petit vent de printemps chatouilla mon coup, me donnant quelques légers frissons. Je composai le numéro de James.
Il n'avait pas l'air décidé à me répondre:
-Vous êtes bien sur la messagerie de James McVey, annonça une voix féminine, veuillez laisser un message après le bip sonore.
BIP:
-Salut James, c'est moi, j'ai enfin trouvé le courage de te parler, j'aurais voulu venir te le dire en face, mais je n'en ai tout simplement pas la force... Je me sens nulle, si tu savais... Loulou, je t'aime tellement, si tu savais, je t'aime comme je n'avais aimé personne, malheureusement, je m'étais trompée sur cet amour... C'était plus comme une intense amitié pour moi, je m'en suis rendue compte trop tard... Je m'en veux te t'avoir laissé croire que je t'aimais comme toi tu m'aimais. Et même si je me suis rendue compte que tu n'étais pas mon prince charmant... Tu es l'homme de ma vie, le premier, le plus sincère, le plus parfait. Je t'ai aimé, je t'aime et je t'aimerais toujours... Tu n'imagines même pas comment j'ai l'air stupide à parler dans la rue... Pardonne-moi quand tu seras prêt... Je ne peux pas vivre sans toi... Bisous Loulou.
-Effectivement, tu avais l'air ridicule! me lança Tristan qui venait d'arriver devant chez Bradley
-Tu m'espionnes? rigolai-je
-Non... Je n'oserais pas! Je te présente ma sœur, Laura! dit-il en me montrant une petite brune
-Salut! le fit-elle
-Bonjour! Alexandra, Morgane? Vous êtes là aussi? demandai-je en les voyant arriver
-Et oui! Brad a appelé Tristan pour qu'ils soient un peu ensembles, je me suis dis qu'on pourrait faire une sortie entre filles? expliqua Morgane
-Ça marche pour moi! rétorquai-je tout sourire. Nathalie peut venir?
-Avec joie! rigola Morgane

Mon rêve d'enfance.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant