Mon rêve d'enfance.

Chapitre 24:

Je finissais de rédiger un devoir que je devais rendre sur le MacBook de Bradley. J'avais d'assez bonne note, elles n'avaient pas trop changées d'avant, mais le proviseur voulait me voir quand je rentrerais de nouveau chez moi. Bradley était assis à côté de moi, il lisait attentivement chacune de mes phrases.
Lorsque j'eus déposé le point final, Bradley prit la parole:
-On va bientôt y aller, tu es prête?
-Oui, mes valises étaient déjà prêtes... assurai-je
-Non, mais je veux dire par rapport à James?
C'était aujourd'hui que la tournée reprenait et durant les deux derniers jours j'avais stressé encore plus que d'habitude. Cela m'angoissait de me retrouver avec Bradley et James, dans un bus, pendant quelques heures de trajet. J'avais peur qu'ils se fâchent ou pire, se frappent.
-Non... Mais est-ce que j'ai vraiment le choix? lui demanda alors qu'il me regardait sans répondre. Voilà j'avais raison, je ne l'ai pas!
-Ça va aller, ne t'inquiète pas, on va à New York! C'est tellement trop classe! tenta Bradley pour me rassurer
-Oui, c'est vrai, j'ai toujours rêvé de m'asseoir dans un de ses taxis jaunes et de remonter toute la grande rue les yeux ouverts d'admiration! expliquai-je
-Joli projet, je serais heureux de le réaliser avec toi!

Bradley avait descendu nos valises et il attendait que sa sœur soit prête pour nous emmener:
-Au revoir Maman! annonça Bradley en l'embrassant. Papa!
-Salut mon chéri! Tu reviens quand? lui demanda sa mère
-Je sais pas, parce qu'après New York, on doit retourner à Paris, puis on revient! expliqua Bradley
-Paris? On y retourne? le questionnai-je
-Oui, mais c'était censé être une surprise pour toi... avoua-t-il déçu
-Une surprise? Pour moi? demandai-je
-Tu n'en seras pas plus, c'est déjà de trop! bougonna Bradley
-Roh... Mais dis-moi... le suppliai-je
-Aller Aller! On va être en retard! nous pressa Nathalie
-T'es sérieuse? répliqua aussitôt Bradley, ça fait pratiquement une heure que l'on attend que tu sois prête!

Nous nous rendions à l'aéroport, j'aperçus Joe qui était assis sur un banc avec ses valises. À côté, un grand blond prenait tour à tour sa sœur, sa cousine et sa copine dans ses bras. Même de loin, Tristan avait l'air triste de devoir se séparer d'elles.
Bradley me tira en dehors de la voiture et porta nos affaires:
-Je peux le faire Brad! me plaignis alors qu'il faisait rouler mes bagages
-J'ai envie de le faire! rétorqua-t-il
-Hey!!! cria Joe en agitant ses bras
Nous nous rapprochions d'eux et j'embrassai Joe:
-Tu vas bien? me demanda-t-il
-Oui! C'est pas comme si mon ex et mon copain allaient devoir cohabiter pendant quelque temps... ironisai-je
-Cela se passera bien! me répondit-il
-J'avais envie que tu viennes avec nous... annonça Tristan à Morgane
-Moi aussi, mais tu sais bien que ce n'est pas possible... sanglota-t-elle
-Aller! On arrête de pleurer, ok? lança Laura en essuyant les larmes qui roulaient sur ses joues
-Salut les gars! lâcha Connor
-Salut mon p'tit Hobbit! rigolai-je en décoiffant ses cheveux
-N'importe quoi! Je suis pas un Hobbit... rétorqua Connor
-C'est vrai, commença Bradley, tes pieds ne sont pas assez grands!
-Connard! lâcha Connor
-Et les gamins, commencez pas! les disputa Joe
-J'ai pas le droit de me défendre? rétorqua Connor
-Non! répondit immédiatement Joe
-Salut mec! salua quelqu'un dans mon dos
J'avais automatiquement reconnu sa voix. Sa voix, triste, remplie d'émotions négatives. Il était mal, encore, toujours... Malgré ma visite de la dernière fois, rien n'y faisait:
-Salut James! lui répondit Tris
-Bon, vous êtes tous là! On décolle! ordonna Joe. Vous avez vos billets?
-Nos billets? s'inquiéta Bradley
-Oui, vos billets Bradley, les billets d'avion! expliqua Joe
-Et... Merde! jura Brad
Je fouillai dans mon sac à main et en sortis deux papiers blancs de ma poche intérieure, accompagnés de deux passeports:
-C'est ça que tu cherches! rigolai-je en lui mettant les papiers sous le nez
-T'es la meilleure! soupira-t-il en me prenant dans ses bras
J'entendis James fortement souffler dans mon dos, il était sûrement déçu de nous voir agir comme ça. Mais c'était ça l'amour, et je savais que malgré ses réflexions, ses soupirs ou ses tirages de tête, il comprenait parfaitement. Trop même. Il savait trop ce qu'on ressentait quand on était amoureux, c'était d'ailleurs à cause de ça qu'il était dans cet état là.
Morgane et Tristan avaient eu du mal à se décoller. Ils étaient tellement adorables, tellement un modèle pour moi. Morgane pleurait, elle ne voulait pas laisser Tristan, mais elle ne pouvait pas venir avec nous, ses examens finals approchaient et elles devaient beaucoup réviser. Laura et Alexandra nous avaient dit "Au revoir", elles semblaient aussi triste -voire plus- que Morgane et essayaient de la réconforter.
De la part de Laura, je comprenais qu'elle soit triste, Tristan était son frère, et puis ils avaient l'air plutôt proches. Mais Alexandra était presque aussi proche de lui que Laura. Je n'avais pas de cousins mais je ne pensais pas que ces relations pouvaient être aussi fusionnelles.
Elles avaient fini par nous détourner les dos et par partir à contre cœur.
Nous avions enregistré nos valises au comptoir numéro 7, où une jolie hôtesse brune nous avait reçus.