Chapitre 30:

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-Hi sweetie! It's time to come back to Paris! me dit Bradley en parlant anglais.

-Hum... Vraiment?! Déjà, quelle heure est-il? lui demandai-je alors qu'il se colla à moi.

-Cinq heures, m'annonça-t-il.

-Du matin?! m'égosillai-je.

-Oui! On doit prendre l'avion dans...

-Attends, l'interrompis-je, comment je suis arrivée ici?

-Je t'ai portée jusqu'à notre chambre, tu t'es endormie hier... Après "l'incident" chez Brooklyn.

Je frissonnai alors en me remémorant la soirée mouvementée que j'avais eu la veille:
-Tu... hésita Bradley, tu vas bien? Enfin je veux dire... heu... Mieux qu'hier soir?

-Oui, soufflai-je aussi bas que cela en était possible.

Il s'approcha de moi, encore plus près qu'il ne l'était déjà et me prit dans ses bras. Son étreinte fut rassurante. Tout d'abord parce qu'elle était chaude -et que je venais de me réveiller-, mais surtout parce qu'elle me faisait me sentir en sécurité. Comme si Bradley était mon bouclier, un bouclier protecteur qui devenait de plus en plus fort, au fur et à mesure que nos jours ensembles passaient:
-J'aurais dû rester avec toi, je m'en veux tellement si tu savais... lâcha Bradley.
-Ce n'est pas de ta faute, j'ai voulu discuter avec un inconnu, je n'aurais pas dû lui faire confiance! répondis-je en caressant doucement son dos.

Sa tête s'enfouit alors dans mon cou, qui s'humidifia presque instantanément. Bradley pleurait contre moi.
-Hey... dis-je en relevant sa tête. "Ne pleure mon petit bébé aveugle..."

Cette phrase était une réplique de mon film préféré "Ma première fois". On avait regardé ce film ensembles une fois, et Bradley semblait s'en souvenir puisqu'il esquissait un petit sourire. J'embrassai son nez, puis posai délicatement mes lèvres sur son œil droit. Il ferma son œil lorsque mon souffle s'écrasa contre celui-ci. Son œil avait un petit goût salé, ce qui me prouvait qu'il avait réellement pleuré. Qu'il avait vraiment versé des larmes. Pour moi.

À l'aéroport de New-York, juste avant d'embarquer dans l'avion, j'avais pris une photo avec tout le monde que j'avais postée sur Snapchap. Puis ensuite, j'avais mis mon portable en mode avion, écoutant de la musique en caressant les bras que Bradley qui dormait.

J'avais réactivé mon téléphone alors qu'on attendait nos valises. J'avais un Snapchap de "Tom", soit Thomas, le meilleur ami de mon frère. Je l'ouvris: "Tu es à Paris quand?".
J'ouvris application "Messages" et débutai mon sms:
Moi: Salut Tom! 😘 Je viens juste d'atterrir à Rossy CDG! Je reste un ou deux jours sur Paris. Tu veux qu'on se voit? 😁❤️
Tom 😘: Hey Moune! Je suis pas loin, je passe te prendre! ❤️
Moi: Heu... Ok. 😘💫

La voix du haut parleur nous informa qu'il y avait eu un léger soucis avec nos valises et qu'on allait devoir attendre un peu plus longtemps que prévu. Bradley était assis et ses yeux se fermaient tous seuls, il était beau quand il dormait. Il était si paisible, rien ni personne ne pouvait l'atteindre et je trouvais ça tellement... magique.

Après une demi-heure d'attente, les premières valises roulèrent autour de nous sur le grand tapis noir:
-C'est pas trop tôt! râla James.

-J'en connais un qui n'est pas patient! rigolai-je.

-Tu n'arrêtes pas de te plaindre depuis tout à l'heure Morgane! rétorqua Bradley en riant lui aussi.

Effectivement, je n'arrêtais pas de me plaindre mais j'avais horreur d'attendre, surtout sans rien faire. Aucun petite parcelle de patience n'existait dans mon corps.
Nous avancions à travers le grand couloir de l'aéroport qui reliait la récupération des bagages et les gens qui attendaient les voyageurs. Lorsque les portes coulissantes s'ouvrirent devant moi, je ne pus m'empêcher de lâcher ma valise et courir dans les bras de Thomas:
-Tom!!! criai-je. Ça fait longtemps...

Mon rêve d'enfance.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant