Chapitre 3.

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- Ashley, je suis dans les cabines. J'arrive. Dis-je en l'apercevant.

- Tu en as mis du temps.

- Oui je sais, je vérifiais un emballage que j'ai mis dans l'une des cabines, essayai-je de me justifier. Alors, c'est qui la personne qui veut me voir ?

- Il fallait me dire que tu avais un ami aussi canon !

- Qui ça ? Je ne vois pas de qui tu parles ?

- Va voir, il t'attend à l'accueil.

Je traverse les rayons, anxieuse, avant d'apercevoir un mec, dos à moi, grand, brun.

- Est-ce que vous me cherchez ?

- Bien sûr que c'est toi que je cherche ! 

- Tyler ! Non, c'est pas vrai, ça ne peut pas être toi ! Ça fait tellement longtemps que tu ne m'as plus contacté. Depuis le lycée.

- J'attendais ta réaction et je dois dire que j'en attendais pas moins de toi. Ça fait plaisir de te revoir, dit-il en m'enlaçant de toutes ses forces.

- Tu n'as pas changé ! Tu as toujours la même tête de bébé de l'époque.

- Comment est-ce que je dois le prendre, m'interroge-t-il en me lâchant de son emprise.

- Comme un compliment, voyons. Tu as toujours eu toutes les filles à tes pieds grâce à ta petite tête. Mais tu es plus canon maintenant.

- Et regarde toi. Tu as l'air plus joyeuse, et tu prends soin de toi. Tu es devenue une jolie femme.

- Tu trouves ? C'est vrai que je prends ma vie en main, je n'attends plus qu'on vienne m'aider. Alors...

- Julia, travaille, m'interrompt Ashley pour la deuxième fois de la journée. Décidément elle veut que je la déteste.

- Ça te dit on se retrouve ici à 19 h 45, on ira boire un coup ensemble pour fêter nos retrouvailles.

- Ok, à tout à l'heure, je ne te dérange pas plus longtemps.

En me retournant, Christopher me regarde d'une façon indescriptible. Il dévisage Tyler avec un regard noir. J'ai complètement oublié qu'il était encore là.

Il y a une dizaine de clients qui attendent de pouvoir payer leurs articles. Et lui, est le dernier de la file. J'aurais préféré qu'il soit le premier. Je vais angoisser et stresser. Le regard qu'il avait à l'instant ne présage rien de bon.

Trois clients sont déjà partis. Comment ne pas paniquer sous l'expression sévère, mécontente de l'homme qui se tient à deux mètre de soi. Plus l'écart de lui et moi se compresse, plus je sens que mon coeur bat vite.

Avant de m'occuper du client qui se tient devant lui, on s'échange un regard électrisant.

- Cela vous fait quarante quatre euros et quatre vingt centimes, monsieur.

- Je vous laisse mon numéro, si jamais l'envie vous prend de sortir avec moi, déclare le monsieur avec un sourire au coin, me donnant le bout de papier sans oublier de me toucher la main. Je prends le bout de papier en regardant Christopher. 

Oh non, le client a sûrement pensé que c'est lui que je regardais un instant plus tôt.

Enfin le moment est arrivé. C'est entre lui et moi. Je déteste le côté supérieur qu'il dégage. Je ne vais pas me faire déstabiliser par lui parce qu'il se croit dominateur, même s'il a déjà toute son emprise sur moi.

Avant même que je comprenne, il m'arrache le bout de papier et le déchire en plusieurs petits morceaux .

- Je ne te permets pas d'avoir un quelconque échange avec lui ! Il s'est pris pour qui celui-là ?

UNPREDICTABLE.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant