Mais il ne l'embrasse pas. La pauvre, elle était déjà prête à recevoir un baiser. Il se retourne ensuite vers moi et me sourit. Ça ne me fait pas rire. Je voyais clairement dans son jeu. Il voulait me rendre jalouse. Il voulait que je vienne à lui en criant haut et fort que je l'aime. S'il croit que ça va se passer comme ça, il rêve.
Il s'éloigne d'elle et disparait ensuite de mon champ de vision. Mon téléphone vibre. C'est lui.
Ben : « Elle est mignonne, n'est-ce pas ? »
Moi : « Elle est aussi mignonne qu'un chat qui a perdu tous ses poils »
Ben : « T'es jalouse ? »
Moi : « Bref, amuse-toi à compter ses taches de rousseur, je me tire »
Je mets mon téléphone dans ma poche et je descends les escaliers puis je passe la porte. Je me dirige vers le portail quand je l'entends m'appeler. Je ne me retourne pas, je ne m'arrête pas.
Oui, j'avoue, je suis un peu jalouse. Mais ce n'est pas parce que je suis jalouse que forcément, je suis amoureuse de lui. Je n'aime juste pas qu'on touche aux choses qui m'appartiennent.
Il continuait à m'appeler. Je passe le portail. Je suis officiellement hors de chez lui. Il criait toujours mon nom et sa voix se rapprochait de plus en plus.
-Ben : Lana ! Lana !
Je ne m'arrête toujours pas. L'arrêt bus n'est plus loin. Je m'apprêtais à courir quand j'ai senti une main saisir mon poignet. Je savais que c'était Ben. Je m'arrête.
-Moi : Quoi ?
-Ben : T'es fâché ?
-Moi : Non, j'aime bien voir te voiravec une pétasse dans ta chambre
Il sourit et ça m'énerve encore plus.
-Moi : Ça te fait rire en plus. Lâche-moi !
Je libère mon poignet de son bras.
-Ben : Qu'est-ce que ça peut te faire ? De toute façon tu ne m'aimes pas ...
Je ne réponds pas. Je détourne mon regard vers l'arrêt bus. Mon bus est là. Je lui balance la boîte qui contenait les éclairs en pleine face, je cours et je saute dans le bus. Je demande au chauffeur de partir immédiatement. Il se tourne vers moi.
-Le chauffeur : Tu n'es pas dans un taxi. Tu es dans un bus, un transport commun. Si tu veux que je démarre, tu attends comme les autres.
Je ne réponds pas, je me contente de le lancer un regard foudroyant. Pourquoi tout le monde m'énerve aujourd'hui ? Les personnes présentes dans le bus me regardaient et certains se retenaient de rire. Je ne fais pas attention. Je m'assoie sur le premier siège libre que je vois.Je m'attendais à ce que Ben me suive mais non, il est resté sur le trottoir.Il ouvre la boite, en sors un éclair, la mange et me sourit.Il se fou vraiment de ma gueule. Le bus démarre enfin. Je descends à mon arrêt habituel et je rentre. J'arrive chez moi, je monte dans ma chambre et je saute sur mon lit. Je m'allonge et je réfléchis à quelque chose qui pourrait énerver Ben. Quelque chose qui le rendrait fou de jalousie et de rage. J'ai une idée.
J'ai invité Ben à une soirée chez une connaissancece soir. Ben n'arrive jamais à l'heure dans les soirées, il arrive toujours deux heures après que les soirées aient commencé. J'arrive donc à l'heure. Ce soir je ne boirais pasmais pour faire croire que je suis bourrée, je me fais un bain de bouche avec de l'alcool et je m'en mets un peu sur mes vêtements.Histoire de bien faire sentir l'odeur. Je sors ensuite une cigarette de ma poche, je l'allume et je la fume en enchainant avec des petits mouvements de danse. Les débuts de soirées sont vraiment nuls, je comprends pourquoi Ben arrive toujours tard. J'ai terminé ma première cigarette. J'en fume une autre. Il y a de plus en plus de gens. J'ai remarqué qu'un groupe de gars assis autour d'une table m'avait à l'œil pendant que je dansais toute seule, une clope entre les lèvres. Je n'avais aucune idée de qui ils étaient. Je m'approche d'eux puis je m'assoie sur les genoux de l'un d'entre eux. Je regarde autour de moi. Ben n'est pas encore là. Tant pis, je commence. J'embrasse pendant un moment celui sur lequel je suis assise. Il se lève et je me lève avec lui. Je danse avec lui. Je regarde autour de moi et je vois Ben. Enfin. Il en a mis du temps. J'en profite pour l'embrasser devant lui. Il me regardait et je le regardais aussi mais cette fois, c'était mon tour de lui sourire. Il n'était pas bien, je pouvais le voir sur le visage. Plus il me regardait, plus je me déhanchais sur ce gars que je ne connaissais même pas. Il commençait à froncer les sourcils mais ça ne m'arrêtait pas. Il se dirige droit vers moi, à grand pas. Il me tire vers lui et pousse violement le gars avec qui j'étais. Il tombe, se relève rapidement et donne un coup de poing à Ben, qu'il esquive.
-Ben : Tu laisses ma meuf tranquille !
-Le gars : D'où c'est ta meuf ?
-Ben : Essaye de t'approcher d'elle encore une fois et je mélange ta sale gueule au sol.
Ben m'entraine avec lui de force vers la sortie. Une fois dehors, il me lâche.
-Ben : C'était quoi ça ? Quand t'es bourrée tu crois que t'es célibataire ?
-Moi : Moi au moins j'ai de l'alcool dans le sang quand je fais ça. Toi tu étais bien sobre quand t'as ramené cette fille chez toi !
-Ben : C'est ça ? C'est ce que tu n'as pas réussi à avaler ? Il ne s'était rien passé tu l'as vu par toi-même. Puis je n'aime pas les rousses tu le sais mieux que personne.
-Moi : J'ai rien fais avec ce gars non plus je ne le connais même pas, j'ai juste dansé avec.
-Ben : Si pour toi danser avec un mec c'est avaler sa langue et bouger comme une pute alors oui, tu étais juste en train de danser avec lui.
-Moi : C'est toi qui a commencé, je t'ai juste rendue la monnaie de ta pièce. On est quitte.
-Ben : On n'est pas quitte, rêve pas. Le jeu vient juste de commencer. J'espère pour toi que tu as les bonnes cartes entre tes mains.
Ben se retourne et revient à la soirée. Qu'est-ce que j'ai fait ? Je voulais juste l'énerver, j'ai réussi mais je n'ai pas pensé à ce qui allait se passer par la suite.Je reviens, moi aussi, à l'intérieur. Je cherche Ben. Je le trouve. Il est en train de se servir à boire. Je le regarde de loin, je ne m'approche pas. Il enchaine les verres puis va danser avec des filles. Je ne m'alarme pas encore. Je les observais. Il embrasse l'une d'entre elles. Au moment où ses lèvres ont touchés celles de cette pute, j'ai sentis mon cœur se déchirer petit à petit. Ça fait mal. Il a dû se sentir comme ça tout à l'heure quand il m'a vu avec cet imbécile. Je ne pouvais pas, et ne voulait pas intervenir. J'ai passé toute la soirée à regarder Ben se coller à des filles. Je regarde bien et je mémoriseles filles qui étaient un peu trop proches de lui.Le temps passait et les gens commençaient à se fatiguer. Ceux qui étaient mort s'écroulaient sur les canapés du salon et ceux qui pouvaient encore se déplacer cherchaient des chambres pour dormir. L'une des filles avec qui Ben était, une blonde en queue de cheval, se dirigeait vers une chambre. Une autre, une brune aux cheveux bouclés, a dormi sur le canapé. Les autres sont rentrés. Les gens commençaient à dormir petit à petit. Ben aussi. Il est allé dormir dans une chambre. Une brillante idée m'est venue à l'esprit. J'entre dans la cuisine et je cherche une paire de ciseaux. J'en trouve une. Je la range dans ma poche. J'attends que tout le monde se soit endormi. Il ne reste plus personne. Ils étaient tous mort de fatigue et moi aussi je commençais à me fatiguer. J'entre dans la chambre dans laquelle la blonde est entrée. Je la cherche. Je la repère. Il y avait des gens partout dans cette pièce. Sur le plancher, sur le tapis, sur le plancher. La fille était sur le lit. Je m'approche d'elle sans faire du bruit. Je sors les ciseaux, je lui coupe sa queue de cheval et je sors de la chambre. Je me dirige maintenant dans le salon. Je cherche l'autre fille. Elle était sur le canapé, entassée avec d'autres personne. Je ne sais pas encore quelle coupe je vais lui faire, et je n'arrivais pas à saisir tous ses cheveux d'un coup. Elle aurait dû se faire une queue de cheval aussi, ça aurait été plus facile. Je prends mes ciseaux, je coupe ses cheveux n'importe comment, je prends les mèches coupées avec moi puis je sors. Je rassemble les mèches, je prends une photo et je l'envoie à Ben: « Lana 1 – 0 Ben. Refais ça encore une fois et tu verras tes cheveux sur cette photo. ». Je mets mon téléphone dans ma poche, je lance les cheveux un peu partout, par terre, je m'en fou et je rentre. Il est bientôt cinq heures du matin.
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Je ne veux pas perdre.
RomanceUne mauvaise fille et un mauvais garçon c'est tout ce qu'il nous faut. Mais contrairement aux autres couples, par fierté, ils ont du mal à se prouver leur amour mais ça ne les empêche pas de continuer à s'aimer. Ils s'aiment à leur façon. Comment le...