Du haut des montagnes, je vois la rivière qui se prélasse,
Tel un pagne de soie, elle passe entre les rochers de glace,
Mon Monde, le voici sans absence, un doux hiver éternel,
Rempli de magnificences et de solitudes spirituelles.
J'erre depuis des années entre les sapins enneigés,
J'entends les cloches sonner mais seulement pour enterrer,
Il est particulier de se promener ici en harmonie,
Qui donc viendra me tenir compagnie ?
Le vent se lève, parfois simple, parfois violent,
Le brouillard est si épais qu'il en devient somnolent,
Sur un tas de buche, et pourtant loin de mon être,
Une rose pousse, au milieu du bois mort d'un hêtre,
Un miracle de la vie surgissant un matin,
Voilà cette rose ainsi entre mes mains,
Je ne peux la laisser à la merci du hasard,
Pour la préserver, je vais l'aimer, la bénir tel Dieu et Lazare
Oh oui, des rose, il y en a plein,
Mais elle, elle est unique, la voilà en mon sein,
Ses pétales sont tel le pelage du renard,
Avec une tige blanche givrée, fixe est mon regard,
Cette pureté de la nature est d'un amour exquis,
Je ne cesse de m'en enivrer, j'en suis conquis,
J'en devient fou et passionné,
De son odeur fruité et sa douceur innée,
Je suis tombé amoureux de cette fleur auguste,
Mais que Dieu bénisse l'amour des justes,
Faites en donc, Seigneur, une princesse,
Je l'appellerai avec ardeur Votre Altesse,
J'en prendrai soin sans bavures,
Car tel l'enseigne les Ecritures,
Cette rose, cet ange, cette femme
Je lui dévoilerai sans cesse ma flamme,
Pour les siècles des siècles, Amen.
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D'orgues et de plumes
ŞiirDivers petits poèmes écrits d'une plume novice par temps de pluie durant le lycée.