2. Juste être parfait dans un monde artificiel

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La jeune Akura fut surprise par le vent encore plus glacial qu'à sa visite au balcon. Elle fit claquer ses talons haut, compensés et noir, sur le pavé, frotta ses jambes recouvert d'un bas de laine bleu marine surmonté par une jupe courte, serrée et noir, et elle croisa ses bras sur le tailleur noir et bleu marine. Elle détestait cette uniforme officiel, rien que le prix était exorbitant. Ça aurait pu nourrir toute une famille pendant un bon mois, se dit-elle, et pas le plus court! Sa poitrine se souleva où était cousu le symbole de sa maison scolaire pour laisser échapper un soupir.
Au loin dans la brume, les phares du car signalèrent son arrivée. L'adolescente se remit en position droite et digne. Le car s'arrêta devant elle, en prenant soin de ne pas l'éclabousser. Il avait plu hier soir. Ses yeux vagabondèrent sur l'éclatante carrosserie aux couleurs pourpre et dorée, avec l'emblème de la maison scolaire de Akura et ses camarades, une couronne en or posée sur un tissus de velours pourpre, les couleurs royal, d'où le nom de la maison, "Les Royales". Les portes s'écartèrent en se repliant sur elles-même, pour laisser apparaître un chauffeur digne du car. Costard sans un seul brin de tissus froissé, pas une seul mèche folle, pas une faute de style. Il lui sourit et lui dit:
-Bien le bonjour, Mademoiselle De Lami, prenez place. J'espère que vous avez passez un merveilleux week-end.
-Bonjour Monsieur Roguste. Oui, autant que le temps me l'a permis.
Sa voix était posée et elle parlait de manière distinguée, comme le veux la coutume. Tant qu'à la voix du conducteur, elle était grave et parlait tout aussi respectueusement que s'il parlait à sa majesté en elle même.
Pas à pas, elle s'avança, souriant à l'un et saluant l'autre. Elle s'assied aux côtés d'une jolie grande blonde, cheveux lâché et parfaitement lissée à se demander si le vent osait les soulever. Akura l'embrassa sur les deux joues avant de s'acquérir de ses nouvelles alors que le car avait déjà reprit chemin.
-Joséphine! Comment vas-tu ma chère?
-Au mieux ma chère Akura. J'ai trouvé une robe d'une splendeur sans pareil!
-L'indigo chez Lafay?
-Oh, tu l'as vu?
-Pour sûr! Elle te va sûrement à ravir!
-Tu ne m'as pas prises alors?
-Non, je ne suis pas bien grande. Elle t'ira un milliard de fois mieux qu'à moi. Elle fera ressortir la couleur de tes yeux!

En effet, les yeux de la jeune fille avait la couleur approchante de l'indigo. Elles échangeraient encore quelques autre nouvelles sur leurs achats, ragots, dîners et tous ce qui est en vogue dans le monde mondain.
Après quelques arrêts, le car s'arrêta enfin devant une splendide bâtisse moderne et luxueuse. Sur le grand portail, en lettres calligraphiques et métallisé recouvert d'une fine couche de peinture d'or, il était écrit: "Lycée du savoir divin". Chacun des élèves descendirent les marches de velours du car. Quand les premiers commencèrent à passer la grille, un deuxième car, bleu et argenté se gara à la suite du premier, son emblème était un laurier d'argent, "Les seigneurs". Bientôt, il fut suivit d'un autre blanc et bronze, ayant pour symbole une bague de bronze surplombé d'un diamant pourpre, " Les nobles". Et enfin un quatrième, noir et brillant, avec une énorme pièce de monnaie à l'effigie de la couronne des Royales, "Le clergé" qui n'a bien sûr rien à voir avec une source religieuse. Tous, le même uniformes, seul l'emblème sur le coeurs est différent en rapport à l' apparenté avec tel ou tel maison.

Joséphine inspecta sa montre dernier cri:
-Il faut se ranger.
Akura acquisa et d'un seul mouvement, tous les élèves s'étaient mis en rang, 12 exactement, 3 par maison et pour chaqu'une une par année.
Les lycéens étaient alignés dans des rangs parfait, distancé de façon régulière.
Le bâtiment en forme de U entourait les adolescents. La porte coulissante, à l'avant droite du batiments, près des 3ème clergé, s'ouvrit sur un homme chaussé de cuir réfléchissant les rayons de soleil, habillé d'un costard gris foncé assorti à la cravate dans les mêmes ton. Ces cheveux gris se soulevèrent face au vent et ses yeux gris glaciales scrutèrent les élèves. Il s'avança comme un prince devant tous les élèves, suivit par 12 professeurs, chacun s'arrêta devant son rang attitré, par ordre: le premier professeur pris le rang à côté de l'aile gauche tandis que le directeur y pénétra, et le dernier le rang des élèves de 3ème clergé. Un à un, en commencer par le premier, les professeurs se dirigèrent vers leur classe.
Étant les premiers à s'en aller, les élèves de la classe de Akura, les terminales royal, se retrouvèrent debout, devant leur chaise, face au professeur, avant le premier "Dong". Il y en eu 12 en tout, froid et glaciales. Le professeur, dans sa tenue officiel ressemblant à celle des élèves, leur fit signe de s'assoir.
Avec ses cheveux poivre et sel, son air fétiche et trapu, sa veru sous son œil gauche, il n'avait rien de plaisant à voir, mise à part ses yeux d'un vert des forêts les plus purs. Il a pour réputation d'être un professeur des plus strict du bahut mais c'est à lui qu'on a remis cette classe car il a une qualité d'enseignement incomparable. Tout comme ses collègues, mais lui, ainsi que 2 autres de ses collègues avait une réputation indomptable. Dans cette école, les maisons supérieur bénéficiaient des meilleurs professeurs et les autres d'un cran en dessous mais toujours de première qualité. Akura haïssait au fond d'elle cette discrimination mais elle fait croire le contraire car aux yeux des autres, elle doit être parfait même si cela doit inclure le fait de vivre éternellement dans un monde artificiel, infinie et qui exige un combat avec soi-même. D'ailleurs tous les étudiants de cette prestigieuse école cherche à se distinguer. Dés que tu y es inscrit, moyennant une certaine richesse, tu es classé selon elle aussi. Des plus riches au moins, des Royales au Clergé.
Tous professeurs sur terre révéleraient d'avoir des cours se déroulant de la même manière. Le silence y reignait comme dans une morgue, nul n'osait parler, ne fusse que de demander l'heure à son voisin. Même les mouches n'osaient voler. Akura et tout ces camarades, pour l'avoir eu depuis le début du lycée, connaissaient sa colère. Tous ceux qui l'ont subi ne sont plus dans cette classe pour en témoigner. Ni dans cette école. Peut être dans la ville mais ce n'est absolument pas sûr. Les mains se levèrent pour donner que des bonnes réponses argumentées et explicites. M. De Lafriz, ainsi que ces collègues était compétant dans toutes les matières et suivaient donc leur élèves tout au long de ces trois années.
La cloche sonna pour délivré les élèves et leur permettre d'assouvir leur estomac affamé. Akura et Joséphine, éternelle duo, se dirigèrent, d'une marche commune et synchrone vers la fameuse cantine. Quand elles rentrèrent, la cantine avait déjà commencé à se remplir de quelques Royales et les filles ne se firent pas attendre pour se faire servir: Sandwiches en tous genres et raffinés.
-Les filles ! Venez nous rejoindre.
Un groupe de garçons les avait interpellées et leurs faisait des signes. C'était par ailleurs le groupe qui faisait le plus de bruit mais qui en faisait moins comparer au groupe le plus calme des lycées classiques.
Aussi dit, aussi tôt fait. Akura se retrouva coincé entre un beau jeune homme au cheveux soleil, aux yeux bleus pétillants d'orgueil, aux muscles entretenus, de l'autre un autre garçon beaucoup moins resplendissant comparé à son ami. Joséphine, en face d'Akura, était elle aussi était au côté d'un ami au blondinet, elle lui jeta un léger regard de dégoût avant de se lancer dans l'admiration du beau blond :
-Alors, à quand le match?
-Nous jouerons contre les Seigneurs ce vendredi chère Joséphine.
Il se tourna vers Akura, le visage si près l'un de l'autre.
-J'espère pouvoir t'entendre scander mon nom, Akura-san.
-Cela faisait longtemps que l'on ne m'avait plus appelé comme ça, dit-elle dans un sourire des plus charmeur, je serais enchantée de voir une fois de plus la victoire des Royales.
Il lui sourit de toutes ses dents d'une blancheur artificielle.
-Je ne t'ai pas encore félicité pour tes résultats! Il ne faut pas négliger le fait qu'obtenir les félicitations dans toutes les matières n'est pas donné à tout le monde. Je dois t'avouer que j'ai ouï-dire que les professeurs sont excités de lire tes mémoires de fin d'année. Ils brûlent littéralement d'impatience !
Akura rougit mais se résaisit.
-Merci, mais il y a eu mieux.
-Certes, j'en consent mais la meilleur note du siècle !
-Se ne sont que les examens préparatoires.
Il soupire.
-Tu es intraitable, Akura-san. Mais je reste sur mon idée, tu es fantastique !
-Hahaha! Mais non.
-Rien à faire avec toi! Bref, je pense se que je pense et puis tu n'as pas le droit de m'obliger de me démentir!
-Je n'en désire pas moins.
-Je l'espère bien! Bref, les gars, on y vas, on a entrainement !
Il fit un petit signe avec son index et son majeur les relevant près de la tête et les élançant fâce aux filles.
-Bye les filles.
Ces dernières se levèrent.
-À la prochaine !
Elles sortirent côte à côte et allèrent s'installer dans le parc adjacent à l'établissement, prirent place sur un banc. Joséphine la fixa d'un regard accusateur.
-Qu'il y a-t-il?
-Ne fais pas l'innocente.
Elle détacha chaque syllabes.
-Qui donc? Moi?
-Qui d'autre?
-Le prince charmant ?
-Justement.
-Comment ça Justement ?
-Arrête! Il te fait les yeux doux et toi tu lui réponds...
-Par toute la grâce qu'il me doit de lui répondre de par mon rang.
-Bon, ben si tu n'en veux pas...
-Alors toi!
Toutes deux éclatèrent d'un rire qui sonnait dans leurs coeurs faux, hypocrite.
Le reste des cours se déroulèrent pour le mieux. Les professeurs n'épargnèrent pas les élèves et ces derniers revinrent chez eux avec une demi montagne de devoirs et deux autres de leçons, sans compter la lecture. Bref, le train de vie des lycéens reprennent leurs rythme après deux jours trop court de week-end. Akura, dans son cercle des études pour être la meilleur parmi les meilleurs et son travail sur elle même pour être parfaite n'en finissait pas, mais savait que ça ne finirai jamais et qu'elle devrait vivre avec. Que faire d'autre que d'être parfaite dans ce monde artificiel pour n'en pas briser la sphère?

Bon voilà voici le deuxième chapitre. J'espère qu'il vous à plus... Surtout n'hésitez pas à commenter pour me  perfectionner car je suis très loin de l'être et c'est les critiques qui permettent d'avancer. Dans la vie et dans l'écrit. Merci mes sucres d'orges.

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