Lunaire 2

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Allez ! A 17 ans, tout le monde a déjà été amis avec quelqu'un, pourquoi pas moi ?

Je m'habillais rapidement, en ajoutant des couches et des couches de vêtements : pull, sous-pull, polaire, manteau, bonnet, écharpe, gants... je devais même me protéger des réverbères dehors car il produisent des rayon UV. Histoire de ne pas me dégonflé, je sortais de chez moi d'un pas ferme et décidé, sans oublier les clefs.

Au début j'errais dans les rues, un peu comme d'habitude. Et comme d'habitude, il n'y avait personne... il était déjà 23h passé, fallait que je sorte plus tôt... ? C'est ça ? Je suis un gros feignant moi... J'étais réellement déterminé pourtant. Je m'asseyais dans une petite aire de jeu, sur une balançoire. Du coup je démoralise haha. Je suis très défaitiste... À part mes études, j'ai jamais rien accomplis dans ma vie, même m'adresser à quelqu'un, la chose la plus instinctif chez l'Homme. Je suis l'exception qui confirme la règle hein.

Réellement déçu de moi, je me levais de la balançoire gelé, et je marchais tranquillement dans les rues.

J'ai faim. J'ai vu une supérette ouverte tout à l'heure, alors je fis demi-tour. Avant d'entrer, je vérifiais si j'avais de l'argent sur moi, si je m'étais protéger de toute les parties du corps... Et subitement j'eu une idée... Le caissier ! Je le vois à travers la vitre ! J'étais resté planter là devant l'entrée. C'est ma chance ! Je lui donne une vingtaine d'années, pas plus ! Parfait ! Ma respiration s'accélère suite à cette idée, et mes mains tremblais légèrement. Allez Yoongi ! T'es pas un gamin. En plus il m'observe... Je me ressaisissais rapidement, et je fis un pas en tirant sur la porte. Mais elle ne s'ouvrait pas ! Je tirais légèrement faisant un peu de bruit. Perplexe je relevais la tête vers le fameux caissier, mort de rire, qui avançait vers moi. Il m'ouvrit la porte en tirant vers lui... OK. Il fallait donc que moi je la pousse... comme je suis con... La honte ! Il me tenait la porte, me riant légèrement sous le nez. Enfin sous le nez... il est plus grand que moi en taille ! Genre une tête et demi de plus ! Il est beau... Je venais définitivement de perdre la parole. J'arrivais plus à parler.

« - Bah tu grouille ou pas ? Il caille dehors hein... »

Je sursautais au son de sa voix et je traçais direct dans le fond de la supérette. Mon dieu... J'ai même pas décrocher un mot, même pas un bonsoir, ma voix ne sort vraiment plus... J'ai le cœur qui bat à cent à l'heure... Je me baissais par terre dans un rayon, pour pas qu'il puisse me voir. De toute façon je suis déjà assez petit hein... À travers mes gants, je sentais mes mains moites et tremblantes. Je savais pas que parler à quelqu'un, ou du moins ESSAYER allait me demander tant d'efforts. C'est vrai que je ne suis pas du genre à parler, à la maison je suis tout seul, alors je ne parle pratiquement jamais. Mais je savais pas que ça pouvait me faire paniquer comme ça...

J'étais resté au moins dix minutes comme ça. Je fis attention à ce qu'il y avait autour de moi, et je vis pile en face de moi des paquet de chips. Yes ! Je récupérais le plus gros paquet et je me relevais du sol. Je protégeais la majeure partie de mon visage avec mon écharpe, et j'enfonçais mon crâne dans mon bonnet. L'éclairage est blanc, ces lampes sont nocives pour moi.

J'avançais timidement vers la caisse, d'un pas lent et craintif vers le caissier. Je baissais immédiatement la tête une fois arrivé à la caisse. Vas-y... faut que je lui parle... ! Je sais pas moi, même un simple bonsoir... Je restais planter la, comme un con, à le regarder dans les yeux. Je sais pas, je l'observe... Pourquoi je reste bloqué ?

« - Bah tu les payes ou pas tes chips ? »

À l'entente de ses paroles j'étais effaré. Je déposais le paquet de chips en baissant la tête. J'arrive vraiment pas à lui parler... Il récupéra la paquet de chips en me demandant de payer. Je fouillais mes poches et je sortis mon porte monnaie. Je retirais un gant pour que je puisse ouvrir mon porte monnaie et je fis tomber les pièces présente dedans. Il les récupéra rapidement et compta les pièces.

« Il manque des sous... »

Je me sentis rougir d'un coup. Je lui tends alors ma carte bleu, que je n'utilise d'ailleurs que pour les achats sur internet. C'est la première fois que je l'utilise dehors !

« Désolé mais le minimum d'achat est de 19,450 won (NDA : à peu près 15 euro) »

Je restais paralysé, j'arrive même pas à lui parler. Ma main tremblais légèrement sous le stresse. Je continuais de fouillais mes poches pour savoir si je n'avais pas de monnaie, mais c'était déjà un miracle d'avoir trouvé quelques pièces.

« - Écoute gamin, tu repassera demain y a pas de soucis. »

Il avait dit ça avec un magnifique sourire. Mon dieu... c'était vraiment la première fois que quelqu'un me souriait de la sorte, surtout pour me dire de ramené de l'argent. Je baissais mon écharpe pour me courber poliment et je la remettais rapidement à sa place. Je relevais légèrement mon bonnet, et j'abaissais mon écharpe pour mieux le voir, ce qui laissait apparaître le haut de mes joue, rougis par la gêne. Je récupérais le paquet de chips et je le fixais timidement... Je veux vraiment essayer de lui parler. Il se lève, toujours en souriant et il sortit du comptoir.

« - Si c'est ça que tu veux savoir, je suis encore là demain soir. Allez rentre bien gamin. »

Il m'accompagne jusqu'à la sortie et il m'ouvre ma porte poliment. Avant de sortir je me retournais et je m'inclinais poliment. Je lui avais fait un geste tout timide de la main, auquel il avait chaleureusement répondu, et je disparu dans les brumes de la nuit.

N'empêche que j'étais vraiment déçu de moi. J'ai même pas été capable de lui parler, ne serait-ce que pour lui dire « bonne soirée ». J'avais cogiter toute la nuit, et je m'endormis pressé d'être à demain soir pour tenter autre chose.

L'enfant de la lune.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant