Lunaire 24

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Jin regardait son téléphone. Il rougissait face au message qu'il venait de recevoir.

" - Répond lui."

Il se reprit et répondait fermement à Hoseok.

" - Non."

Namjoon :

Ça fait maintenant une semaine que j'étais aller voir Hoseok. Yoongi n'est pas au courant, et je n'aimerai pas forcément qu'il le soit. Il est toujours aussi abattus, mais il tient tellement à son imbécile de pote, qu'il se reproche à lui même d'avoir mal agi. Il ne mange pas si je ne le force pas, il dort toute la journée et toute la nuit, il ne veux pas sortir, il est devenue à fleur de peau, plus qu'avant. La chose la plus horrible qu'il m'ai dite était qu'il ne méritait pas de vivre. À ce moment là, j'ai dû faire appelle à tout mes démons pour ne pas lui décrocher une grosse gifle. Se mettre dans ces états pour quelqu'un qui n'en a finalement rien à faire... Peu importe comment on aime, on fini toujours par oublier ou encore rencontrer quelqu'un de meilleure, peu importe la personne. Personne n'est irremplaçable. C'est vrai que c'est dur, ça prend du temps, c'est douloureux, mais ce n'est pas une raison pour se mépriser de cette manière. Il faut savoir être égoïste et s'aimer soi même avant d'aimer les autres. Yoongi, du fait qu'il n'ai côtoyer personne, la première fois est toujours la plus douloureuse. Il ne comprend peut être pas, mais ça lui passera. J'essaye de lui expliquer par tout les moyens, mais il est persuadé que Hoseok était la personne qu'il voulait garder auprès de lui. Et ça m'énerve.
Bref. Ce qui m'énerve encore plus c'est que je ne sais pas de quoi Yoongi est capable dans sa grande maison. Le laisser ne me met pas dans le meilleure des états. J'essaye de passer chez lui après la fac, mais je n'ai pas toujours le temps. Et puis il est avec Taehyung, le petit fils de madame Kim. Ça devrait aller.
D'ailleurs Madame Kim nous a demander de ne pas parler de son état de santé à Yoongi. Taehyung et moi gardons le silence sur sa situation. Surtout si je lui disais maintenant, ça pourrait l'achever vu comment il se sent sans Hoseok. Je n'imagine même pas si je lui disais que Madame Kim était à l'hôpital. Elle ne va pas très bien, mais elle ne veut pas que Yoongi le sache. Cet enfant la considère comme son monde. Elle le sait et elle ne veut pas que Yoongi souffre. Il doit réussir son année, et entrer dans une bonne fac. Il en est absolument capable, il atteint presque mon niveau en neurologie et science du vivant, je ne comprend pas pourquoi il se cloître avec ses révisions post-bac. Je passe mon master l'année prochaine et je suis absolument sûr que s'il étudie assidûment il pourra l'avoir aussi. À seulement 19 ans.
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Je quittais la fac pour aller aussitôt à la bibliothèque. Il est tard et il n'y a pas beaucoup de gens. Le parfait moment pour y aller. En plus je suis seul. La plupart des étudiants venait en groupe, tout en sachant qu'aucun d'eux ne réussira à réviser dans ses conditions. Je me suis détacher de tout les mauvais éléments dans ma vie. Tout ceux qui m'empêchais d'avancer. Résultats : je suis dans la fac des plus réputés, mes notes font baver plus d'uns, je suis le plus jeune de ma promo, mais plus important encore : le plus intelligent. Les amis ? Je n'en ai pas besoin.
Cependant j'ai beau être très intelligent, aujourd'hui j'ai la tête trop pleine pour poser mes yeux sur mes cours. Je sais ce qui me tracasse mais je refuse de me dire que son absence de signe de vie m'irrite. Seokjin... Je le trouvait chiant au début. Le jour où il m'a demandé mon numéro, à l'hôpital, je ne saurai jamais ce qui m'a pris de le lui donner d'ailleurs. Je ne sais pas ce qui m'a pris de répondre à ses messages, ou encore ses appels incessants pendant mes cours. Pour me raconter des conneries la plupart du temps. Ou juste me dire qu'il avait envie de me voir. Il est simple, et j'apprécie son franc-parler. Mais il peut être encore plus compliqué qu'une fille par moment.
Il doit être énervé contre moi. Parce que je m'en suis pris à son pote, le tocard là. Je ne saurai décrire ce qui m'a pris, j'étais près à le tuer, Hoseok. Mais en voyant Jin qui le protégeait comme si sa vie en dépendait, j'avais presque oublier que Yoongi déprimait sévère à cause de Hoseok. Jin... il était en pleur. En plus de la colère, un sentiment de culpabilité avait pris place dans ma poitrine. Et il avait pris le dessus. J'arrive pas à effacer de ma mémoire le visage que j'ai vu. Il l'a prit dans ses bras comme une mère qui prenait son seul enfant contre elle. En y repensant plusieurs fois, j'en ai conclu que j'étais peut-être envieux. La manière de comment il a protéger Hoseok, jusqu'à en venir aux larmes, j'ai bien réfléchis et moi je n'ai personne comme ça dans mon entourage. J'ai jamais su être ami avec qui que ce soit, j'étais une plaie avec Yoongi et tout le monde d'ailleurs, quand j'étais plus jeune, et je l'ai toujours plus ou moins bien vécu. En grandissant, je suis devenu mâture, j'ai arrêté d'être méchant avec Yoongi. Mais je vois bien que même si maintenant ça va mieux, il n'est pas à 100% à l'aise avec moi. Je ne lui reproche pas. C'est ma faute, j'aurai dû bien commencer les choses avec lui.
Cependant, Jin est le seul qui s'est approché de moi sans aucune idées derrière la tête, pour ce que je suis, sans y trouver son intérêt. D'habitude les gens se rapproche de moi pour de l'aide, pour mes notes. Ou tout simplement pour dire haut et fort : "Je suis ami avec Kim Namjoon". Ou sinon, ils avaient juste peur. J'ai jamais fais attention à tout ça, ça ne m'intéresse pas d'avoir des gens avec qui parlé, ou sortir quand je sais déjà que personne n'est sincère avec moi.
C'est pour ça que j'ai conclu que je m'étais peut-être attaché à Jin. Ce type sans vergogne qui dit tout ce qu'il pense à la minute. Il m'avait l'air d'être l'un de ceux qui avait un peu trop de fierté pour pleurer devant les autres. Mais il m'a prouvé le contraire et j'aurai aimé ne jamais le voir comme ça. Je me sens coupable. Mais je ne regrette aucunement mes gestes. Je suis bien d'accord pour revenir vers lui, histoire de savoir s'il veut m'adresser la parole, mais hors de question que je m'excuse ou quelque chose comme ça. Dans tout ce qui se passe, je suis bel et bien le seul dont les actes sont justifiés.
Perplexe, je prenais mon téléphone et je m'apprêtais à lui envoyer un message. Je l'avais déjà appeler mais il ne répondait pas, voilà pourquoi je me disais qu'il était fâché. Je ne sais pas quoi dire... Je n'ai jamais fait ça moi, sympathiser. Je m'essayais à la simplicité : "Salut, t'es dispo ce soir ? J'invite." ? Non... Ça fait trop comme s'il ne s'était absolument rien passé. Je réfléchissais à autre chose. Pourquoi pas : "Hey, il faut qu'on parle. T'es dispo ?" ? Non plus... Je me prenais la tête dans les bras. Je ne peux pas réviser dans ces conditions. Pris de courage, je notais sur mon téléphone ce qui me passait par la tête et j'envoyais le message sans me reprendre cette fois-ci.

L'enfant de la lune.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant