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"T'as finis? me demande CamCam.
- Non... J'en suis à combien?
- Sept bière et une bouteille de vodka. À toi toute seule.
- Oh... J'ai fais mieux. Passe moi une autre bière.
- Non.
- Cameron.
- Emily. C'est une heure du matin. T'es  bourrée comme pas possible. Stop.
- Ok..."

Je me lève et tangue jusqu'au frigo. Mon pied droit tape contre l'un des tabourets. Je tribuche et manque de m'éclater le crâne contre le rebord de la table. Cameron me retient de justesse.

"C'est fini. Maintenant tu montes te coucher..., dit-il.
- Attend! J'ai pas finis mon autre bière!
- Em'! crie-t-il. Stop. Tu arrêtes! Te bourrer la gueule ne changera rien au problème! Gilinsky ne veut pas sortir avec toi. Tu dois l'accepter! Même si c'est difficile! Mais regarde toi! Tu tiens à peine debout! Ton t-shirt est rempli d'alcool! T'es saoule que tu n'en peux plus!"

Je le regarde et baisse la tête. Mes épaules commencent à bouger. Cameron soulève mon menton. En vérité, je suis morte de rire... Il soupir d'exaspération.

Il me prend dans ses bras et m'emmène dans la salle de bain. Il allume la douche avec de l'eau froide et me pousse dedans.

J'hurle en sentant le liquide glacé tomber sur ma peau. Cam m'empêche de sortir.

"Tu dois décuver un minimum, me dit-il.
- C'est pas de décuver que j'ai besoin..., je réponds.

Sans qu'il ne s'y attende, j'attrape son t-shirt et le tire vers moi pour l'embrasser. Nous sommes à présent deux sous l'eau.

Mais à mon grand étonnement, il se recule et resort.

"Je veux m'envoyer en l'air Cameron... Je veux me changer les idées...
- Or de question. T'es saoule. Tu ne sais pas ce que tu fais. Si on doit faire l'amour, c'est que nous sommes en couple.
- Arrête... Toi même tu disais que les filles accepteraient de coucher avec toi sur le champs. Et moi je veux coucher avec toi là. Maintenant.
- Et j'ai ajouté que tu n'étais pas comme ces filles. Tu es Emily Colemann. Et c'est ça que j'apprécie chez toi. Aller. Sors maintenant."

Je sors et Cameron m'assoir sur l'évier. Et retire avec délicatesse mon t-shirt, laissant apparaître ma poitrine nue. Il me sèche, retire son t-shirt et me le met. Il sèche également mes cheveux avec le bout d'une serviette.

Il m'emmène dans la chambre et sort un de mes shorts pour domir, ainsi qu'une culotte. Il me donne mes vêtement, se retourne et je me change. Son t-shirt est une bouillotte que j'affectionne tous particulièrement...

Il s'assoit sur le canapé et moi, je me couche dans mon lit.

"J'ai honte, je dis au bout de dix minutes et ayant repris un peu de lucidité.
- Tu as de quoi avoir honte.
- Sympa... Nombreux mecs auraient dit l'inverser mais bon.
- Tu t'es bourrée pour un mec qui t'a mis un râteau. Franchement oui, tu devrais avoir honte. Surtout à cause d'un mec."

Il a raison... Je n'aurais jamais dû agir comme j'ai agi... J'ai été stupide. Et inconsciente. Mes parents ne seraient pas fière de moi...

"Ils me manquent.
- Tes parents?
- Oui... Ça va cinq mois que je ne les ai pas vu... Cinq moi que je vis seule. On s'appelle mais ce n'est pas pareil que de les voirs... Ils ont prolongés leurs vacances... Je ne sais pas quand est-ce qu'il rentre.
- Tu devrais leurs dire. Leurs dire qu'ils te manquent et que tu aimerais qu'il rentre à la maison...
- Je leurs gâcherai leurs vacances.
- Ils ont eut cinq mois de vacances. Je pense qu'ils comprendront."

Nous nous taisons. Enfin il se tait...

"Cameron?
- Oui?
- Tu m'en veux? je questionne.
- En toute honnêté? répond-y-il.
- Oui...
- Alors oui je t'en veux... Tu t'es mise dans un état lamentable, Emily. Je te promets... Je ne te voyais pas comme ça... Mais je pense que cela ne venait pas que de G. Mais aussi du fait que tes parents te manquent... Mais ça m'a fait de la peine de te voir comme ça... J'ai même failli en vouloir à Gilinsky...
- Je suis désolée que tu m'es vu dans cet état... Je te promet... Je ne pensais pas à ce que je faisais... Désolée si je t'ai dis des trucs blessants. Désolée que tu ai dû jouer à la nounou ce soir... Que tu ai dû me changer...
- J'ai déjà vu une poitrine de fille...
- Je m'en doute. Mais voilà. Désolée.
- Je suis content d'avoir était là... Car tu avais besoin de quelqu'un... Pour t'écouter. Pour te surveiller.
- Cameron...
- Oui?
- Tu veux pas venir dans mon lit? Je veux dire, dormir... Comme on fait d'habitude.
- D'accord."

Il se lève, se met en caleçon et s'installe à mes côtés. Je me retourne et pose ma tête sur son torse.

"Tes cheveux sont encore tous mouillés... Et froids.
- Désolée, je dis en me décalant.
- Non reste.
- T'es sûr?
- Oui.
- Merci, dis-je en me remettant comme avant. Désolée.
- Arrête de répèter ce mot. Tu n'as pas à être désolée. Tu as craqué. Tous le monde à besoin d'évacuer un moment où un autre. Même si l'alcool n'est pas la meilleure solution.

Nous nous disons plus rien. Sa main caresse mes cheveux avec tendresse. J'entends son coeur battre lentement mais avec puissance.

"Tu veux bien me chanter une chanson? dis-je timidement.
- D'accord, rigole-t-il."

Il pousse la chansonnette avec assurance. Sa cage thoracique vibre contre ma joue. Ses paroles sont claires et précises. Il ne mâche aucun mot. Il connait la chanson comme il se connait lui.

Toujours mon visage sur sa poitrine, j'attrape sa main et entrelace nos doigts. Il est surpris puis finalement se laisse faire. Je ramène cette dernière contre mon coeur. Une larme coule et il l'essuie, toujours en chantant.

Finalement, Cameron est celui qui m'a aidé à avancer. Johnson est là lui aussi. C'est mon meilleur ami. Mais c'est different. Je n'ai pas la même relation avec les deux. Johnson est doux, et évite de blesser les gens. Cameron est franc et direct. Il dit se qu'il pense. Et je crois que c'est pour ça que finalement, le rejet de Gilinsky est passé au second plan cette nuit. Johnson m'aurait réconforté oui. Mais Cameron lui m'a ouvert les yeux. Ce n'est pas parce que G. ne veut pas sortir avec moi, qu'il ne m'aime pas. Au contraire, il tenait assez à moi pour ne pas me mentir et me faire espérer.

Au final, Cameron m'a aidé. Il m'a fait comprendre certaines choses ce soir. Des choses que je ne suis pas prête d'oublier.

Alors que mes paupières s'alourdissent. Que mes yeux se ferment, que ma pression de relâche sur la main de Cam, je dis un dernier mot.

"Merci"

Et je m'endors.

Avec Ou Sans Toi / c.dOù les histoires vivent. Découvrez maintenant