Chapitre 11

61 6 2
                                    

-11 heure.

Lee qui est assise sur mon lit regarde l'heure toute les deux minutes, repoussant le moment de mon départ. L'année scolaire s'est terminé par une journée banale mais que je qualifierais d'inoubliable. Rien d'exceptionnel: le soleil brillait plus que d'habitude, on riait plus que d'habitude, on travaillait moins que d'habitude, pour ne pas dire pas du tout. Conrad est la seule part d'ombre dans ce tableau aux couleurs joyeuses d'un adieu festif. Après l'histoire des blessures d'Aria, Marine a réussi a m'expliquer ce qui c'est vraiment passé et m'a franchement fais regretter mes paroles auprès de Conrad qui était totalement innocent: en effet, c'est lui qui a défendu Aria face a ce garçon violent dont la raison de sa colère m'échappe toujours. Tout ça pour dire que Conrad ne me parle plus et cette distance me compresse comme une sorte de claustrophobie. Mais il n'y a pas que lui qui m'a manqué aujourd'hui: l'absence de Judith planait sur mes sourires et lorsque ma tête se laissait absorber par les souvenirs de son visage, l'assombrissait.

Malgré tout, la journée fut parfaite. On a partagé trois pizzas a dix, acheté avec de l'argent presque mendié, tous assis derrière la petite église du village ou des banc ont été installé sous les murs décrépis de la chapelle. J'ai profité de chaque moment en compagnie de mes amis. Je l'ai ai regardé, le plus possible pour retenir chacun de leurs traits.

On en est conscient.

On est conscient que l'année prochaine, nos chemins se séparent. Ceux qui devrons rester resterons et ceux que l'on devra oublier on les oubliera. Je sais ce que l'on dit: "Tu verras, tu t'en ferra pleins d'autre des amis".

C'est vrai. Mais les adultes sous-estime l'importance de ces personnes qui partagent notre quotidien, notre vie chaque jours.

Mais j'ai la certitude que nos vie ne se sont pas croisées par hasard.

-11h05

-Lee tu compte continuer jusqu'à ce qu'elle parte? demande Madison.

-Je veux pas vous quitter! s'exclame Lee en se jetant dans mes bras.

-Moi non plus, j'veux pas vous quitter. Deux mois ça va être long.

-Sans compter que l'année prochaine on se verra plus, dis Madison.

-Arrête Madi', on se verra quand même.

-Tu parles.

Je resserre l'étreinte entre Lee et moi.
Marine avec qui j'avais passé la journée n'a pas pu venir, je crois quelle m'en veut pour mon comportement avec Conrad...
A cet instant je me rend compte que beaucoup de personnes importantes manquent a l'appel. Nous n'avons plus de nouvelles de Benjamin, il a disparut depuis quelques jours. Tant mieux, plus il est loin de moi mieux je me porte.
Le klaxon de la voiture me tire de mes pensées, signe de départ et, plus que tout, de séparation.
Après de longue embrassades, je m'assois sur la banquette arrière du taxi qui doit me conduire la ou tout a commencé. J'ouvre la vitre et prend la main de Lee.
-Je t'aime, compris?
Elle hoche la tête.
-Moi aussi.
~
-Ça vous dérange de faire un détour? Ce n'est pas loin et je paierai un complément.

-D'accord, dites moi juste ou aller.

-C'est juste à droite.

Le chauffeur se gare et j'aperçois la lumière bleuté a travers la vitre de la maison d'Ismaël. Je détache ma ceinture et m'engage dans l'allée en courant ce qui fait s'envoler les gravillons rouge. Sa maison aux volet couleur indigo est un avre de paix. Je ne prend pas la peine de frapper, je sais très bien qu'il médite et qu'il ne m'entendra pas. Dans le hall d'entrée d'un blanc immaculé, il y a un grand miroir en forme de soleil. Sur l'étagère, on peut voir des cadres renfermant des photos me replongeant dans l'ambiance orgasmique des fin de spectacle. Je peux encore sentir la laque, la tulle caressant mes hanches, voir les paillettes sur mes mains. C'est tellement puissant, danser ensemble. Mélanger les énergies, n'en faire plus qu'une. Une aura, une seule. La synchronisation des respirations. C'est presque comme l'amour. 

-T'as raison, au fond. La danse, l'amour, les énergies. Tout est lié et personne ne voit rien.

Je me retourne pour le serrer dans mes bras, c'est comme un grand frère.

~Les rencontres cosmiques durent l'éternité~

-Je pars, le chauffeur m'attend, dis je.

-Tu pars ou?

-La bas, ou ça commencé.

-Fais attention a toi. Appelle moi.

-Je sais Isma'. Prend soin de toi.

-Messages télépathiques? 11h11 chaque jours.

-Promis.

Il me devance et presse la poignée de porte, ou une vingtaine de collier de perles colorés sont accrochées.

La voiture repars et j'enfonce mes écouteurs dans mes oreilles. Deux heures de routes pendant lesquelles mes pensées vagabondent, de visages en visages, de souvenirs en souvenirs, et d'aura en aura.

Le véhicule s'enfonce dans la nuit, l'air du soir et lourd. Les lumières des immeubles et des bus de nuits laissent place a un noir profond qui lui même laissera sa place aux clignotement lointain des voilier dans l'immensité de la mer. Et chaque centimètre me rapprochant du but me rappelle les moments passé ici. L'air marin emplie mes narine et caresse mes mains dans l'ouverture de la vitre.

C'est un autre monde, que mes amis ne connaissent pas. Un monde ou toute aura est pure. 

Et bercé par le vrombissement harmonieux du moteur, je me laisse aller a un sommeil léger.

Un sommeil cachant l'angoisse de le revoir. De la revoir. Et que tout recommence. Et que ce que je commence à maîtriser m'échappe une fois de plus.

Et puis merde, je n'ai plus rien à perdre. C'est loin d'être la fin.



Hey Hey désooolé pour ce retard, je fais de mon mieux pour tout gerer dans ma vie. Comme d'hab', votez, donnez moi votre avis. On approche des 1000 vues et je suis trop contente. C'est déjà énorme pour moi. Merci encore. Que de bonnes ondes vous protègent ;)

kiss

A.

PowerfulOù les histoires vivent. Découvrez maintenant