Chapitre 15

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~Paradoxe~

Il le voulait aussi.

Je le sais parce que je le connais et lui aussi il me connait. Il me connait trop. Il joue avec mes sentiments, imperturbable alors que moi je perd mes moyens. Je n'existe plus. Il n'y a que le moment présent gravé dans l'espace, terrain ardent. Il n'y a pas lui. Pas moi. Pas nous. Ce qui disent le contraire sont des menteur. Il n'y a que cet instant et peu importe qu'on sache pourquoi on est la. Pourquoi sommes nous sur Terre après tout?

-Babî...

Mon dieu, il pourrais m'envoyer bien plus haut que le ciel rien qu'en parlant. Comme si ça ne suffisais pas (Oh non, ça ne suffisait pas), sa main se balade sur mon corps me procure des frissons incessant. Ne soit pas ridicule mon amour, je te connais par cœur. Je te vois. Je sais que derrière ton air calme et ton rire qui résonne a chaque fois que tu m'entend "partir" sous tes gestes, tu en as autant envie. Quand on voit les auras on doit vite faire la part des choses...On peut parler tout a fait normalement avec un ami en sachant très clairement que "l'ami" en question ne pense qu'a une chose: te déshabiller. Celui ci ne dira rien, c'est très fréquent chez tout le monde, on ne peut pas s'en empêcher. L'imagination reflète les actes manqués d'une vie, c'est ma faute si je sais ce qu'ils pensent. La pensée est la seule chose qui nous appartient entièrement et que personne ne peut juger et voila que je m'incruste, c'est perturbant.

Mais dans toute cette clarté, Yohan est différent. Il est flou. Il est la fin de soirée arrosé. Il est la pilule qui te fait tout oublié. Il est cet instant, sous l'eau, ou tu ne sais plus ou est le fond. Ou tu coule calmement. Un soir, une lune du 13 juillet.

Émerger est une torture.

C'est la spirale, le cercle vicieux, quelque chose sans fin, douloureux, provocateur, extasiant.

Quelques minutes avant, je l'avais dis. Le mot interdit qui rappelle les beaux jours ou j'étais dans ses bras, sans me soucier du lendemain. Tous les yeux ce sont tournés sur moi. Pauline me regardait d'un air interrogateur, la blonde me fusillais du regard et Yohan souriait d'un air satisfait, arrogance qui me donne envie de le frapper.

Je le déteste.

Je le déteste bordel.

Je le déteste bordel, mais, mais, mais il me tient contre le mur, mes jambes enroulés autour de sa taille.

Je tiens ses cheveux entre mes doigts, je sent son souffle dans mon cou. Derrière lui, les lumières de la fêtes scintillent mais ma vue est trouble. Les points de lumières s'allonge et reflète l'eau. 

C'est beau.

C'est une maladie. L'amour. Des années sans le voir, pensant guérir, passer a autre chose. Le revoir et sombrer a nouveau. Avoir envie de lui. Le quitter. Souffrir. Le revoir... Un cercle vicieux nocif, maladif, charnel. J'ai beau tout contrôler chez les autres, les aider a la moindre faille, subir cette empathie et en faire une force, il est une putain de faiblesse.

Et puis merde, rien à foutre.

Il relève la tête et m'embrasse.

-Tu m'as manqué.

Ces mots sont sortent de ma bouche en même temps que lui ce qui nous fait rire. L'instant était parfait. 

Tout a coup je sent mon portable vibrer dans ma poche arrière. Un frisson me traverse et Yohan aussi. Je déglutis avec difficulté, j'ai du mal a reprendre mon souffle. Il me lâche, et remet son tee-shirt pendant que je reprend lentement possession de mon corps. J'attrape mon téléphone et en apercevant le nom à l'écran je plaque ma main sur ma bouche. Comment ai-je pu oublier la réalité de cette manière?

Judith.

~

Vacances.Nuits des possibles.

MAS les événements perturbateurs de ma vie.

Milles excuses, j'ai limite hiberné et arrêté d'écrire mais je reviens.

Lachez un commentaire. J'vous aimes.

~You are my wild things~

A.




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⏰ Dernière mise à jour : Jun 11, 2016 ⏰

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