Chapitre troisième : Coquetterie et conséquences
Hermione se réveilla en sursaut, jaugeant chaque recoin de la pièce d'un œil affolé. Elle était seule. Dehors, l'aube teintait le ciel de couleurs pastelles et les souvenirs nocturnes vinrent tourmenter son esprit. Elle voulait oublier ce qui s'était passé. Elle avait beau ressasser les plus merveilleux instants de son existence, rien n'atténuait l'horreur et le mal être qui l'habitaient. Hermione se prit la tête entre ses mains, chassant furieusement le visage de Malefoy de son esprit, ses caresses abruptes, son souffle rauque et haletant à son oreille...Elle se sentait étouffer. Des larmes lui brûlèrent les yeux. Sa gorge se contracta douloureusement, retenant à grand peine le cri qui lui montait aux lèvres, elle sauta hors du lit, tira le drap et s'y enveloppa fébrilement. En découvrant la tache sombre qui tranchait sur la blancheur des étoffes, elle laissa échapper une exclamation sourde.
Aveuglée par les larmes qui emplissaient ses yeux, une main sur sa bouche pour contenir ses pleurs, elle tituba et, prise de vertige, elle se laissa tomber à terre, incapable de retenir ses sanglots plus longtemps. Hermione ne su pas exactement combien de temps elle était restée prostrée aux pieds du lit mais les larmes s'asséchèrent progressivement, la laissant tremblotante et faible.
Comme perdue dans un songe, elle se dirigea machinalement vers la fenêtre pour contempler le jardin. Elle avait besoin de se concentrer sur de belles choses pour occulter toute l'horreur qu'elle avait enduré. Le soleil se levait à peine et ses rayons tièdes couraient sur l'herbe du jardin encore recouverte de rosée. Pour ne pas devenir folle, elle éprouvait le besoin obsédant de s'occuper et surtout, de quitter cette chambre. Si elle restait sans rien faire, elle allait repenser à cette nuit, elle ne pourrait s'empêcher de s'effondrer à nouveau et il était hors de question que Malefoy se réjouisse de son malheur. Il fallait qu'elle fasse comme si de rien n'était. C'était le seul moyen de ne pas sombrer.
Hermione cherchaient vainement ses vêtements lorsqu'Orlando apparut dans la chambre, portant dans ses bras décharnés une pile de paquets portant la griffe d'un couturier.
- Le Maître ordonne que tu portes ceci et que tu sois prête à sortir à huit heures précise.
Orlando envoya les paquets se poser sur le lit d'un claquement de doigts et disparut dans un « pop » sonore, laissant Hermione perplexe. D'un pas hésitant, elle s'assit sur le lit et prit le plus gros des paquets. En découvrant la robe de soie émeraude, elle resta muette de stupéfaction. Pourquoi tenait t-il à ce qu'elle porte cela? Cherchait t-il acheter son pardon pour cette nuit? Non, Drago Malefoy n'était pas du genre à éprouver du remord. Et où comptait t-il l'emmener?
Elle aurait voulut jeter les boites à travers la pièce, lacérer cette robe couteuse avec ses ongles mais le seul fait d'imaginer ce que la contrariété pouvait engendrait chez un homme aussi cruel et imprévisible que Malefoy la poussa à la lâcheté. Tout en s'habillant, Hermione tenta de trouver les hypothèses les plus plausibles à ce cadeau incongru. Une fois parée, elle se sentit étrangement mal à l'aise... Par Merlin, depuis combien de temps n'avait t-elle pas porté de chaussures? Lorsqu'elle rencontra son reflet dans le miroir, elle resta sans voix. Si elle avait toujours dédaigné le vert à cause de sa référence aux Serpentards, elle commençait à regretter ses préjugés.
Cette robe lui allait à ravir, simple avec son jupon souple et léger, sophistiqué dans les fresques de dentelles noires du bustier. Mais habillée par les soins de Malefoy, elle se sentait comme ces femmes des pavés entretenues par leurs amants... Hermione se détourna vivement de son reflet et aperçût le chapeau qu'elle avait abandonné dans sa boite. Elle le prit et le tourna dans tous les sens...Ses cheveux qui dansaient innocemment sur ses hanches lui parurent plus indomptables que jamais. Ses larges boucles brunes ne pouvaient être disciplinées que par de puissants sortilèges...ou une coiffeuse experte! Elle repoussa sa chevelure rebelle derrière ses épaules et quitta la chambre pour réintégrer la sienne. Elle s'installa devant le meuble magique et brandit le chapeau.
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Tu m'appartiens ~Dramione~
FanficRésumé : En équilibre sur les pattes arrière de sa chaise, Hermione écoutait Agatha lui faire la lecture de la cellule voisine. Depuis que son amie avait reçu ce recueil, elles se lisaient des poèmes tour à tour et il n'était pas rare de voir d'autr...