Chapitre 9 : Quand on s'attend au pire...
Au petit matin, Hermione eut la désagréable surprise d'être tirée du lit par Orlando. L'elfe de maison, après avoir brutalement secoué le matelas, lui apprit qu'elle devait allait préparer Narcissa en vue d'une sortie en ville. La jeune femme ne fut pas tellement surprise que Malefoy ait levé la punition de sa fille et elle se dépêcha de s'habiller pour aller retrouver sa petite maîtresse.
Elle avait à peine ouvert la porte que Narcissa lui sauta au cou, son jolie rire argentin égayant d'emblée l'univers grisonnant d'Hermione.
-Est-ce que tu sais où ton père t'emmène ? Demanda Hermione, curieuse.
La fillette la regarda, un peu perdue et répondit confusément :
-Il m'a dit que j'allais me promener avec toi !
Hermione resta sans voix, se demandant aussitôt si Narcissa ne lui faisait pas une farce mais à en juger par le visage penaud levé vers elle, le doute fit vite place à la perplexité. Malefoy la laissait partir le manoir et avec sa fille ! Il lui semblait pourtant l'avoir entendu dire que Narcissa ne quittait jamais la propriété sans lui...
-Cissy, tu es prête ?
Hermione fit volte face et dévisagea Malefoy, cherchant à savoir ce qu'il avait en tête mais comme à l'ordinaire, les traits du jeune homme ne laissaient rien paraître. Elle remarqua qu'il tenait sa cape à la main et lorsqu'il la lui tendit, il évita soigneusement de croiser son regard. Reportant son attention sur Narcissa, il se baissa pour lui parler face à face et dit d'une voix douce :
-Tu vas descendre rejoindre Orlando. Nous nous verrons ce soir, d'accord ?
La fillette acquiesça sagement et embrassa son père avant de quitter la chambre. Restée debout au milieu de la pièce, Hermione était de plus en plus intriguée et elle le fut encore plus lorsque Malefoy l'étreignit par les épaules. Il avait l'air si inquiet tout à coup que la jeune femme sentit son estomac se nouer d'appréhension.
-Je veux que tu emmènes Narcissa. Vous passerez la journée ensemble et en aucun cas, je dis bien, en aucun cas vous ne devrez rentrer au manoir avant que je ne vous envoie Orlando. Est-ce bien clair ?
-Oui mais... Que se passe t-il ? Bredouilla-t-elle.
-Pas de questions, obéis, fit t-il sèchement.
Et sur ces mots, Malefoy la prit par le bras et l'entraina hors de la pièce. Ils longèrent le couloir en silence et, parvenus en haut des escaliers, il s'arrêta et regarda Narcissa sautiller autour d'Orlando en chantant gaiement. Hermione, elle, ne le quittait pas des yeux et lorsqu'il se tourna à nouveau vers elle, la jeune femme eut la nette impression que s'il lui céder la garde de sa fille aujourd'hui, ce n'était pas de gaieté de cœur mais bien parce qu'il ne pouvait faire autrement étant donné l'absence de sa femme.
-Sache que s'il lui arrive malheur, je ne ferais preuve d'aucune clémence envers toi, Granger.
-Tu sais que je prendrai soin d'elle.
Il eut un bref signe du menton et lui glissa une petite bourse de velours dans la main.
-Fais en sorte qu'elle s'amuse.
Hermione rangea la bourse dans la poche de revers de sa cape et descendit retrouver Narcissa. Lorsqu'elle leva les yeux vers le grand escalier, Malefoy avait disparut. Une fois installées dans la diligence, le cocher se pencha vers Hermione et demanda :
-Où désirez-vous aller ?
Hermione marqua un temps d'hésitation, un peu déboussolée, et répondit :
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Tu m'appartiens ~Dramione~
FanfictionRésumé : En équilibre sur les pattes arrière de sa chaise, Hermione écoutait Agatha lui faire la lecture de la cellule voisine. Depuis que son amie avait reçu ce recueil, elles se lisaient des poèmes tour à tour et il n'était pas rare de voir d'autr...