Chapitre huitième : Une obsession
Le fait que Malefoy n'ait pas encore dit le moindre mot depuis qu'il l'avait tiré de force dans son bureau n'était pas pour rassurer Hermione. Elle était assise sur sa chaise, tremblante comme une feuille et mordait nerveusement sa lèvre inférieure pour empêcher ses dents de claquer. Comme elle n'osait pas lever les yeux de peur d'être foudroyée, elle se contenta de regarder les chaussures du jeune homme aller et venir dans la pièce.
-Narcissa m'a dit que c'était t-elle qui t'avait fait entrer dans cette pièce. Est-ce vrai ?
-Oui mais elle ne pensait pas à mal. Elle est passée à travers la tapisserie en jouant et elle voulait me montrer ce qu'elle avait découvert. Ce n'est pas de sa faute, j'aurais dû refuser de la suivre. Je suis responsable de ce qui s'est passé, expliqua Hermione.
Elle avait dit ces mots si vite, qu'elle s'en trouva essoufflée. Contre toute attente, Drago n'avait pas sourcillé, le visage fermé, seules ses prunelles d'acier trahissaient son énervement.
-Tu as bien dû l'aider de quelques façons. Comment diable aurait-t-elle pu entrer par ses propres moyens ?
-De la même manière qu'elle a ouverte la porte du bureau l'autre jour. Elle semble être capable de canaliser ses pouvoirs magiques même s'ils restent instables et limités.
-Tu as toujours une réponse à tout n'est-ce pas ? Fit t-il, sarcastique.
Hermione ne répliqua pas. Elle était déjà dans de sales draps, inutile d'en rajouter.
-Qu'avez-vous trouvé dans cette antichambre ? Demanda-t-il en la fixant durement.
- Rien, assura Hermione.
-Rien ? Je suppose que Narcissa ne t'a pas conduite là pour le simple plaisir de passer ce tableau ! S'agaça-t-il .
-Ce sont les statues et les... Les tableaux qui l'intriguaient, bégaya-t-elle, craintive.
-Elle t'a interrogé ? Qu'as-tu répondu ?
-Elle voulait savoir si tu connaissais la femme au portrait et j'ai répondu que je ne savais pas, qu'il s'agissait peut être de pièces entreposées là pour un ami.
Il se mit de nouveau à arpenter le bureau, l'air sombre et Hermione se demanda si elle n'avait pas fait une erreur en emportant ce journal. Et s'il allait vérifier et qu'il ne le trouvait pas... L'envie de connaitre la raison pour laquelle il avait toutes ses photos d'elle en sa possession la taraudait au point d'être royalement indifférente à la voix de la raison qui lui exhortait de se débarrasser du journal.
-Bien, soupira-t-il en se tournant vers la fenêtre. Tu vas monter dans ta chambre et tu n'en sortiras que quand je l'aurais décidé. Le meilleur moyen de punir Narcissa reste encore de la privée de toi. Pendant ce temps, tu auras tout le loisir de méditer sur les conséquences qu'aurait pu avoir ton irresponsabilité.
Hermione trouvait cette sentence injuste. On ne punissait pas une enfant parce qu'elle s'était montrée trop curieuse ! Elle obéit néanmoins, d'abord parce qu'elle était bien contente que sa peine ne soit pas plus sévère et ensuite, parce qu'elle ne songeait plus qu'à étudier le précieux ouvrage blottit contre sa poitrine.
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Tu m'appartiens ~Dramione~
FanfictionRésumé : En équilibre sur les pattes arrière de sa chaise, Hermione écoutait Agatha lui faire la lecture de la cellule voisine. Depuis que son amie avait reçu ce recueil, elles se lisaient des poèmes tour à tour et il n'était pas rare de voir d'autr...