Chapitre Douzième : Rétablir l'équilibre
Hermione n'avait pas fermé l'œil de la nuit et, quand elle y était parvenue, les rayons du soleil l'avaient éveillé. Etant donné l'heure tardive, elle eu d'abord peur que Cissy se soit levée et sème la pagaille dans le manoir mais elle se rappela quel jour il était. Son jour de congé.
Elle se rallongea mais bien que très fatiguée, elle ne parvint pas à se rendormir. Elle aurait préféré s'occuper de Narcissa, cela lui aurait épargné de trop penser... Merlin, qu'elle se sentait mal ! C'était comme si son univers s'était ternit brusquement. En avouant ce qu'elle ressentait à Malefoy, elle s'était mise à nue et qu'avait t-elle récolté ?
Mais que pouvait t-elle espéré au final? Elle n'était rien ni personne à ses yeux. Elle était sa chose et quand il se lasserait d'elle et que Narcissa serait assez grande pour s'occuper d'elle-même, on la renverrait... Le seul fait d'imaginer cette perspective d'avenir suffisait à désespérer Hermione. Elle se leva et se mit à la fenêtre, offrant son visage aux rayons timides du soleil...
Elle avait beau respirer profondément, essayer de se détendre, un poids énorme semblait peser sur sa poitrine. Et s'il décidait de la renvoyait ? Hermione ouvrit les yeux, la tristesse voilèrent ses prunelles noisette et elle dû faire un effort considérable pour ne pas se mettre à pleurer. Qu'importe ce que Malefoy déciderait, elle ne regrettait pas son aveu. Il ferait d'elle ce qu'il voudrait, n'en avait t-il pas fait ainsi jusqu'à présent ?
Lorsqu'elle descendit au rez-de-chaussée, elle s'étonna de ne pas entendre le moindre bruit. Intriguée, elle se rendit en cuisine et, ne trouvant la trace d'Orlando nulle part, elle commença sérieusement à s'inquiéter. Elle eut beau l'appeler à tue-tête, l'elfe ne fit pas son apparition... Le cœur battant, l'esprit embrouillé par ce fait étrange, Hermione se laissa choir sur une marche de l'escalier et, les yeux perdus dans le vague, elle passa en revue toutes les explications possibles. Peut être Drago avait décidé de passer la journée avec sa fille... Quand à Orlando, il pouvait très bien remplir une quelconque mission ailleurs...
Elle en était là de ses hypothèses quand on frappa à la porte. Hermione regarda les battants sans réagir, se demandant si elle était censée ouvrir où attendre que le visiteur s'en aille. Les coups persistèrent et la jeune femme se résolut d'y répondre. Sur le seuil se tenait le chauffeur personnel des Malefoy, celui là même qui les avait escorté lors de leurs sorties à Londres Cissy et elle.
-Miss Granger. Votre voiture est fin prête.
-Je vous demande pardon ? Reprit la jeune femme sans comprendre.
Le chauffeur lui tendit une enveloppe et, comme son interlocutrice ne fit aucun geste pour la saisir, il expliqua brièvement :
-Mr Malefoy m'a remit ceci pour vous. J'ai l'ordre de vous conduire.
Hermione voulut questionner le brave homme mais il tournait déjà les talons pour rejoindre la diligence devant laquelle il se posta solennellement. L'ex-Gryffondore mit quelques secondes puis le suivit et monta s'installer à l'intérieur, son esprit confus assaillit par une multitude de questions.
Elle regarda l'enveloppe qu'elle tenait entre les mains, la tourna et retourna dans tous les sens avant de se décider à l'ouvrir. Il s'agissait d'une lettre, très longue de surcroit et, de toute évidence, Malefoy l'avait écrite lui-même. La diligence décolla et Hermione lu les premiers mots à plusieurs reprises :
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Tu m'appartiens ~Dramione~
FanfictionRésumé : En équilibre sur les pattes arrière de sa chaise, Hermione écoutait Agatha lui faire la lecture de la cellule voisine. Depuis que son amie avait reçu ce recueil, elles se lisaient des poèmes tour à tour et il n'était pas rare de voir d'autr...