Dis Moi Pourquoi Tu Te Fais Des Philms ?

Chapitre 5 :

"Raaaah merde, Jo tu fais chier ! J'y ai vraiment cru tu sais pendant deux secondes ! pesta Hugo, toujours allongé sur le ventre avec Jonathan confortablement assis sur son dos.
- Mais putain moi aussi !" renchérit Ludo qui avait encore du mal à comprendre que son fantasme venait d'être réduit à néant en l'espace d'une seconde.

Merde quoi. Après l'avoir mis dans un état pareil, il lui brise ses rêves avec une balayette ?! Un jour il le paiera, Ludo se le promis. Mais il ne pouvait s'empêcher de l'admirer maintenant, assis comme un prince sur son fidèle serviteur. Qu'est-ce qu'il était beau... Ludo sentit une vague de tendresse l'envahir. C'était dans ses moments-là qu'il avait envie de se jeter sur lui pour l'enlacer, le serrer contre lui pour qu'il ne s'échappe plus jamais, fourrer son nez dans ses cheveux noirs, se piquer les mains sur sa barbe fine, lui baiser le front, les pommettes, les joues, le menton, le cou, la bouche...
Non non non non !! Il ne devait pas penser comme ça ! Il ne devait pas laisser libre court à ses pensées perverses, ça ne pouvait que lui attirer des emmerdes et lui faire du mal !
"Allez Ludo, secoue-toi, merde !" s'ordonna-t-il à lui-même en secouant la tête. Il n'avait ni le droit ni le temps de fantasmer sur Jonathan, que ce soit au moment présent ou sur le long terme. Il claqua ses mains entre elles et clama :

"Bon, ben c'était bien marrant tout ça, mais je vous rappelle qu'on a un retard à rattraper ! Vous allez me faire le plaisir de terminer cette Express en vitesse et ensuite on change le décor pour une LQC !
- Des fois j'ai un peu l'impression qu'il se croit chef ici, non ? grommela Jo.
- Carrément ! Eh dis donc, ô grand Ludo, roi des élans, dois-je toujours changer le décor tout seul ou compte tenu du retard je suis acquitté de cette tâche ?
- Si j'étais toi je la ramènerais pas trop, pour l'instant tu n'es qu'un tapis pour le joli cul de John, répliqua l'intéréssé en désignant du doigt ledit cul.
- Eh mais oh sérieux c'est quoi votre problème avec mon cul, les gars ??
- Il est superbe ton cul, chéri !" s'exclamèrent en chœur les deux autres.
Impossible de savoir s'ils étaient sérieux ou non...

"Et puis non hein, je suis réduit à que dalle, je me lève si je veux ! reprit Hugo en défiant Ludovic du regard.
- Ah ouais ? Ben vas-y mon petit, je te regarde !" encouragea ce dernier avec un sourire narquois.

Amusé, Hugo tordit le haut de son corps afin d'avoir plus de liberté de mouvement, se dressa comme un cobra et arqua d'un coup sa colonne vertébrale, ce qui souleva un instant Jonathan du sol. Ce dernier laissa échapper un petit hoquet de surprise en se sentant projeté ainsi. Rapide comme l'éclair, Hugo roula sur le côté, libéré du poids de Jo, et se jeta sur celui-ci pour se venger. Il l'attrapa par derrière, lui passa le bras droit autour des épaules pour l'empêcher de trop se défendre er commença à lui frotter le haut du crâne avec les phalanges gauches, ce qui fit couiner sa victime.

"Aieuh !! Mais arrête tu me fais mal ! s'indigna-t-il en tentant de s'échapper.
- Et toi, tu crois pas que tu m'as fait mal, saleté ?!" répondit l'agresseur en souriant de toutes ses dents.

Ludo se demanda s'il devait les séparer comme un gros relou pour qu'ils puissent enfin se mettre au travail. Puis son regard fut attiré par la fenêtre Internet qu'il avait laissée ouverte depuis qu'Hugo était arrivé et commença à pianoter sur le clavier.
Les deux autres continuaient à se chamailler sur le sol comme des enfants.

"Mais arrête de te débattre et fais-moi un câlin, tu me dois bien ça après ce que tu m'as fait !
- Non ! C'est toi qui m'a volé mon téléphone, tu l'as cherché !
- Roh l'autre hé, n'importe quoi ! Je te rappelle que c'est Ludo qui a commencé en te le piquant !"

Jonathan cessa de se débattre, vaincu. Ça ne servait à rien de se battre contre lui dans ces conditions après tout.
Profitant de l'ouverture, Hugo lui plaqua un gros bisou baveux sur sa joue en lui pinçant les commissures pour lui faire une bouche de poisson avant de le relâcher en rigolant.

" A une prochaine fois ma petite princesse !
- Grrmm... Ouais c'est ça tiens..." grommela Jo en s'essuyant la joue, quoique ça ne lui déplaisait pas tant que ça d'avoir eu un bisou.

Ludo releva la tête, interpellé par le bruit de baiser, et se renforgna en constatant la rougeur naissante sur les joues de son John. Il allait falloir qu'il trouve une solution à cette histoire rapidement, avant que son amour pour Hugo ne devienne trop évident et que ce dernier ne lui vole le sien.
Un détail ressurgit soudain dans son esprit comme un cheveu sur la soupe.

"Mais au fait trou de balle, pourquoi tu m'as appelé roi des élans ? lança-t-il à l'attention de son ami châtain clair, qui s'était déjà vautré dans le canapé gris toujours en place depuis la veille.
- Ah ça ? Ça m'est revenu d'un coup. Tu connais pas Franklin, la tortue ?
- Euh... Si, je regardais quand j'étais gosse, pourquoi ?
- Ben Franklin a un pote, il s'appelle Ludo, et c'est un élan."

Un silence. Rompu par le gloussement de Jonathan qui se dirigeait vers son manteau avant d'entendre cette connerie.
Ludo retint tant bien que mal son sourire, le transforma en moue désabusée et lui demanda où est-ce qu'il allait.

"Euh, ben je vais acheter du café vu qu'il y en a plus du coup, répondit le brun en enfilant son écharpe.
- Ah ben non laisse j'y vais, je dois aller acheter un truc pour ma sœur* !
- Hein ? Ah bon ok si tu veux."

Jo reposa ses affaires tandis que Ludo enfila son blouson. Ce dernier jeta un coup d'œil sur son visage, et constata avec inquiétude qu'il avait l'air gêné. Ça craignait, ça. Si maintenant John était mal à l'aise à l'idée d'être seul avec leur ami, Ludo ne donnait pas cher de l'avenir de leur entreprise et surtout de leur amitié. Il tenta de chasser ces idées noires et se retourna sur le pas de la porte pour lancer un faussement autoritaire "et vous avez intérêt à avancer, sinon vous rester là toute la nuit, mes bichons !" avant de claquer la porte du studio.
Une fois dehors, Ludo jeta un dernier regard en direction de la fenêtre et pria "allez mon John, s'il te plaît, fais pas le con, sois fort !" avant de se diriger vers la supérette.

*NDA : je n'ai foutrement aucune idée si Ludovic a une sœur, c'est la seule excuse qui m'est venue, ne me tapez pas s'il vous plaît ><' !

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Bon, celui-là était le dernier de la période "je passe ma journée dans le bus à écrire", les cours et autres conneries vont recommencer malheureusement et donc le prochain chapitre sera peut-être plus long à sortir, scousi ^^' !
Le baratin habituel, un petit commentaire pour essayer de me prouver que je fais pas totalement de la merde non plus... N'est-ce pas T^T ?
Ah et aussi morue séchée à tout le monde <3 !
Salut !