4- Journée jogging?

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Aujourd'hui était un jour ensoleillé et très beau à l'extérieur.

Annie se réveilla doucement grâce à de légères secousses.
La lumière du soleil prenait maintenant le dessus sur sa chambre.

Nathalie avait soulevé les volets et attendait qu'Annie se réveille.

- Bonjour madame, vous m'aviez demandé de vous réveiller à 8h aujourd'hui.

- Oui, bonjour Nathalie et je t'en remercie.

- Je vous en prie madame. Le petit déjeuner est déjà servie pour vous.

La servante hocha poliment la tête avant de sortir de la chambre d'Annie. Celle ci prit ensuite une douche, s'habilla et descendit.

Un magnifique petit déjeuner s'offrait devant elle, mais Annie ne pouvait qu'humer l'odeur alléchante de ces viennoiseries, du lait chaud, doux, et la vapeur attractive des œufs cuitent à merveille.

Simon sortit ensuite de sa chambre et vint aider Annie à s'assoir.

- Bonjour mademoiselle Annie, dit-il poliment. Avez vous passé une bonne soirée?

- Non, répondit-elle de manière assez sèche. Disons que j'ai fais des rêves assez noirs.

Simon se sentit tout d'un coup mal à l'aise et désolé.

- Pourquoi êtes vous debout aussi tôt? Demanda t-il pour changer de sujet de conversation.

- Bien figurez-vous que deux fois par semaines je fais du jogging.

Simon manqua de s'étouffer avec son croissant et regarda Annie avec des yeux remplis d'étonnement.

- Vous faites du jogging?

La jeune fille sourit en apportant sa tasse de thé à ses lèvres.

- Tout le monde avant vous avait eu la même réaction. Mais c'est une habitude et je ne la changerai pas.
Voulez vous bien m'accompagner pour aller courir?

- Avec plaisir. Mais ça m'étonne juste parce que je ne vois pas pourquoi vous faites du sport, vous avez un magnifique corps, tenta de se rattraper Simon.

Malheureusement pour lui, mademoiselle Bellman était quelqu'un de très intelligente. Et même si elle était vraiment flattée, Annie avait compris.

- Bien joué. On ne me l'avait jamais faite celle là.

Les deux compagnons rigolèrent avant de finir leur repas et d'aller s'habiller en tenue de sport.

Ils se retrouvèrent ensuite à l'entrée de la maison avec l'idée d'aller courir dans le parc en premier lieu.

- Je pense que vous devriez me tenir la main, s'exclama timidement le garçon. Juste pour vous guider plus sûrement, se justifia t-il.

- Ok, se contenta de répondre Annie avant de saisir la main de Simon et de la tirer.

En voyant le duo, n'importe qui aurait pu croire que c'était un couple.
Tous les deux couraient en synchronisation et n'arrêtaient pas de rires aux blagues de l'autre.

Oui, on dirait un très beau couple.

Arrivée dans une forêt, Annie trébucha sur une racine, mais Simon la rattrapa à temps.

Leur visage n'étaient pas très loin l'un de l'autre, et ce n'était pas parce que Annie ne pouvait pas voir, qu'elle ne pouvait pas non plus sentir le souffle du bonhomme sur ses joues rosées à cause de la course.

La demoiselle n'avait pas vraiment envie d'embrasser Simon, donc elle décida de s'en éloigner.

Elle ne connaissait pas assez son guide pour lui permettre de l'embrasser. Elle ne voulait pas d'une relation. Mais surtout, elle ne savait pas à quoi il ressemblait.

Simon, quant à lui, déçu, décida de s'excuser au près de sa patronne.

- Je, je vous demande pardon mademoiselle, je ...

- Non, ne vous excusez pas, ce n'est pas grave.
Rentrons s'il vous plaît, demanda t-elle. Je pense que nous avons assez couru pour aujourd'hui.

Après une grande gorgée d'eau, Simon s'exécuta et ramena Annie à son domicile.

Le jeune homme savait qu'il aurait voulu connaitre le goût des lèvres d'Annie. Il n'en avait pas douter une seconde.

C'était vrai que lui non plus ne connaissait pas réellement Annie.
Mais en voyant la belle femme dans ses bras, la bouche entre-ouverte et mouillée par de la sueur, il aurait donné n'importe quoi pour pouvoir l'embrasser.

Il se demandait pourquoi sa patronne l'avait repoussée.
C'était peut être justement parce que c'était sa patronne et qu'il n'avait pas le droit de la toucher.

Il se sentit soudainement tout idiot, mais il savait parfaitement que si c'était à refaire il aurait fait pareil.

Et il aurait même fait tout son possible pour pouvoir rencontrer ses lèvres.

Blindness [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant