11- Jalousie.

583 43 0
                                    


Cela devait faire 2 semaines que Simon et Annie ne s'adressaient plus la parole, mais pourquoi?

Annie avait accusé Simon de l'avoir mentit et Simon lui,  ne comprenait pas en quoi sa vie privée regardait à sa patronne Annie.
L'un, tout aussi têtue que l'autre refusaient d'aller se voir pour régler le problème.

Ce matin, le soleil illuminait toutes les maisons à en faire briller les murs.

Pour la toute première fois, Annie avait décidée d'aller courir avec quelqu'un d'autre que Simon.
"Un ami", avait-elle dit avant de prendre la direction de la porte sans même un au revoir.

Simon se retrouvait seul et perdue dans ce château.

Mais que pouvait-il faire?

Il se rendit alors devant la piscine ayant l'idée de jouer avec la petite bête.

La boule de poils était dans sa niche et avait une assez mauvaise mine.
Simon alla s'assoir devant lui et le caressa gentiment le museau.

- Je pense qu'il a faim, s'exclama une voix venant de derrière le jeune homme. Je vais aller chercher à manger pour lui.

Le guide se retourna pour apercevoir Nathalie:

- Je viens avec vous, répondit-il en se levant.

Une fois à côté d'elle, Simon aperçut un petit sourire sur le visage de cette femme avec qui il n'avait jamais vraiment eu l'occasion de connaitre depuis son arrivée dans ce palais.

- Oh, je ne suis pas une femme de la haute société, s'exclama t-elle. Tu n'as pas besoin de me vouvoyer comme tu le fais.

- Vous n'êtes peut-être pas une femme riche ou connue, mais vous êtes une femme quand même et je me dois de vous respecter.

La pauvre dame de ménage, bien trop émotive, ne perdit pas de temps pour rougir.

- C'est bien aimable à toi, mais sache que moi, je continuerai à te tutoyer.

- Comme vous voudrez.

Les deux domestiques allèrent ensemble chercher la nourriture de Milou dans la cuisine.

- Qu'est ce que vous lui donnez d'habitude?

- Quelques croquettes et un peu de viande pour chien.

- Vraiment? Demanda ironiquement Simon.

- Mais que veux-tu que je te dise?

- Je savais qu'il mangeait des croquettes comme tous les chiens, mais rien d'autre?
Il n'a pas de plats végétariens?

- Vous plaisantez j'espère?

- Non, pourquoi?

Nathalie ne se retint pas pour rire devant le manque de connaissances de Simon sur les chiens.

- Mais qu'est-ce qui vous fait rire?

La jeune femme ne répondit pas, trop occupée à se moquer de lui.

Connaissez vous ce genre de personnes qui ont la capacité d'entraîner tout le monde lorsqu'ils rient?
Eh bien, Nathalie faisait partie de ses gens.

Les deux commencèrent à se marrer ensemble jusqu'à une petite interruption.

- Je ne vous dérange pas, j'espère?

Ils se tournèrent tous les deux pour remarquer qu'Annie tentait de les tuer d'un simple regard.

- Je reviens de mon jogging et je trouve mes employés entrain de s'amuser?! Rajouta t-elle énervée.

C'était bien la première fois qu'Annie définissait Simon comme un simple employé, et cela blessa durement notre jeune guide.

- Nous n'étions pas entrain de nous amuser, tenta de se justifier Nathalie.

- Laissez moi régler ça, le stoppa Simon. Allez plutôt lui donné à mangé.

La demoiselle de ménage ne se fit pas plus prier et saisit la nourriture du chien pour s'en aller ensuite.

- Alors explique moi, s'exclama Annie en croisant les bras sur sa poitrine. Pourquoi rigoliez vous, que je puisse rire moi aussi?

- De rien de bien intéressant.

- Et pourquoi n'étiez vous pas entrain de travailler?

Simon, surprit par cette question, afficha une expression ironique sur son visage.

- Parce que c'est l'heure de la pause de Nathalie.

- Et toi?

- Moi? Figure toi que normalement, je devais allez t'accompagner courir, mais visiblement tu as trouvé quelqu'un pour me remplacer.

Annie ne répondit pas donnant le champs libre au guide pour continuer.

- Alors c'était bien? Ton "ami" était-il un bon compagnon?

La patronne, avec l'idée d'énerver le jeune homme, ne chercha même pas à nier.

- Oh tu sais, il était a-do- rable, finit-elle par dire.

Simon, énervé devant son visage joueur, commença à voir rouge.

- Tu n'a plus intérêt à sortir avec quelqu'un d'autre que moi, cria t-il en oubliant qui était patron.

Annie, triomphante, se contenta de sourire.

- Premièrement, tu n'as aucun ordre à me donner. Et deuxièmement, ce n'est pas à toi de choisir avec qui je dois aller courir.

Le pauvre homme, sans puissance, s'apprêtait à exploser.

- Es-tu jaloux?

Annie, n'avait pas vraiment réfléchit lorsque ces mots étaient sortit de sa bouche.
Peut-être voulait-elle que se soit le cas?

Simon quant à lui, ne sortit plus aucun mots, complètement furieux.
Après quelques secondes à la fixer froidement du regard, il finit par se retourner et partir.

Il n'allait même pas nier la réalité.

Car oui, il était terriblement jaloux.

Blindness [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant