Blindness [TERMINÉ]

26- Secrets.

Voilà 2 semaines que les fugitifs s'étaient enfuies, et que personne ne savait où ils étaient allés se réfugier.

Bien-sûr, Jules, dans tous ses états, avait voulu les faire rechercher par la police.

- Retrouvez ma femme, avait-il dit à l'homme en uniforme qui chuchotait quelque chose dans le talkie-walkie accroché à son épaule. Mon frère l'a enlevé, je ne veux pas qu'il la touche.

Danielle, qui était au près des deux hommes, le sourire aux lèvres, l'avait alors contredit avec humour:

- Voyons Jules, soyons sincères, tu as bien vu Annie montée de son plein gré dans cette voiture, tout comme moi, alors ne racontes pas de mensonges au policier, tu veux?

Le policier avait alors froncé les sourcils, énervé d'avoir été dérangé pour rien, et était remonté dans sa voiture de police tandis que Jules lançait un regard meurtrier à Danielle.

Annie, elle, était désormais au paradis avec cet homme à ses côtés durant ces quinze jours.
Ils étaient en effet loin de la ville de Paris, mais ne voulant pas inquiéter leurs proches, et surtout pour régler tous leurs problèmes, Annie et Simon avait décidés de repartir aujourd'hui même pour affronter quiconque qui s'opposerait à eux.

- Tu en es sûre? Demanda Simon en faisant assoir Annie au côté passager.

- Je sais que désormais je veux être avec toi, et même si les autres ne le veulent pas, ça ne changera rien. Mais je souhaite au moins leur en informer.

Simon sourit alors heureux, avant de s'assoir devant le volant de la même voiture grise qui les avaient amené ici, et démarra pour quitter le petit hôtel convenable où ils étaient cachés, "un endroit où ils ne nous chercherons pas" avait dit Annie le jour de leur fuite.

- D'accord, mais promets moi que tu ne changeras pas d'avis.

Annie sourit alors tendrement en repérant la main de son compagnon et de la saisir.

- Fais moi confiance Simon, je te le promets.

Devant la grande demeure de mademoiselle Bellman, Simon se gara à l'entrée en soufflant de peur, de frustration, de tristesse et d'appréhension.
Il alla ensuite ouvrir la portière à son amoureuse avant de chuchoter tout bas:

- Nous sommes arrivés.

La propriétaire de la maison se mit alors debout, elle aussi en soufflant, mais de soulagement, de confusion, et surtout parce que, pour la première fois de sa vie, elle savait ce qu'elle voulait faire.

S'avançant devant l'entrée, Simon tint la main d'Annie et la mena au salon.

- Tiiiikllkl!!!

Surprise par leur arrivée, Nathalie avait laissé tomber son plateau qui tomba alors avec un bruit sourd.

- Oh non je suis désolé, excuse moi Annie, c'est juste que je ne m'attendais pas à te voir ici, enfin, aujourd'hui, je veux dire je vous demande mille fois pardon!

- Ce n'est pas grave Nathalie, ce n'est pas de ta faute, dis moi juste où est mon... où est Jules.

Simon avait légèrement froncé les sourcils, surement de jalousie. Nathalie quand à elle, sourit discrètement en remarquant les mains de sa patronne et de Simon entrelacées.

- Il est dans la troisième chambre, répondît-elle en sachant parfaitement bien qu'il n'était pas seul.

Annie se rendit alors à la troisième chambre du 1er étage, mais au moment de tourner la poignée, elle s'arrêta en entendant des cris.

- Attends, lui chuchota Simon en se penchant pour regarder par la serrure assez épaisse de la porte.

Assis torse nu sur le lit, Jules discutait avec une femme qui criait à s'en casser la gorge débout devant lui, et qui tenait un bébé qui ne cessait de répéter le mot "papa" sur ses hanches.

- Quand est ce que cette histoire va s'arrêter? Demanda avec colère la voix de la femme que Simon ne tarda pas à reconnaître.

- Arrête de crier Sophia, je t'ai dis que lorsque j'aurais épousé cette idiote, je vous donnerai l'argent nécessaire pour vous tirer loin d'ici.

- Et mon enfant alors? Je ne veux pas qu'il grandisse sans son père.

- je t'ai expliqué le plan depuis le début et tu m'as dit que tu était ok, alors ne viens pas maintenant me rappeler que ce goss est le mien comme si je l'ignorais.

- Quoi?!!!

Prêt à tout, Simon venait d'entrer en furie.