Une belle journée ensoleillée venait de débuter. Dans le parc, beaucoup étaient allongés dans l'herbe à contempler les nuages d'un blanc incroyablement pur. Plus loin, un groupe de parents discutaient ensemble pendant que leurs enfants s'amusaient sur les jeux plus loin.
Eloïse se dirigea vers les grandes balançoires. A chaque fois, elle voyait les plus âgés s'amuser dessus et les enviait. Seulement, ils ne la laissaient jamais prendre leur place. Chose qu'elle trouvait absolument injuste. Aujourd'hui, elle ne se laisserait pas faire.
Un garçon qui semblait avoir son âge venait tout juste d'accaparer la seule balançoire libre. Un peu petit pour monter dessus, il réussit quand même la manœuvre, fier de lui. Eloïse laissa échapper un son de mécontentement. Le petit garçon posa les yeux sur elle. Bien loin de lui laisser sa place, il lui tira la langue. Visiblement, lui aussi avait longuement attendu son tour et ne comptait pas laisser sa place à qui que ce soit d'autre.
Il recula de quelques pas pour s'élancer, les jambes tout de même un peu courtes pour effectuer la manœuvre. Il dû descendre à moitié de la balançoire pour y parvenir. Après avoir reproduit le mouvement plusieurs fois, le garçon s'élançait loin dans les airs sous le regard envieux d'Eloïse. Cette dernière croisait les bras, réfléchissant à un plan d'action pour subtiliser la balançoire tant convoitée.
Elle finit par se faufiler derrière le portant. Il lui suffisait d'arrêter le garçon si elle voulait prendre sa place.
Eloïse attendit le bon moment et s'élança. Elle tendit les bras en avant pour stopper le mouvement de la balançoire.
Seulement, elle surestima un peu sa force et se prit un gros coup sur la tête. Le garçon descendit immédiatement du jeu et alla la voir. Le père de ce dernier le rejoint rapidement, jetant un regard paniqué sur la petite fille allongée par terre..
- Pourquoi elle bouge plus? Demanda le garçon.
- Elle a perdu connaissance, expliqua-t-il, inquiet. Il faut trouver ses parents.
Le petit hocha la tête et parcourut la foule du regard. Il finit par pointer du doigt une personne.
- La fille là-bas elle est pareille.
Et il s'élança jusqu'à elle de ses petites jambes.
- Lysandre! S'écria son père.
Ce n'était pas en allant voir une autre petite qu'il allait trouver les parents de celle allongée par terre. Pourtant, il était vrai que les deux se ressemblaient énormément. Sûrement des sœurs. Finalement, Lysandre avait eu une bonne initiative.
Lysandre tapota l'épaule de la fille qu'il venait de rejoindre. Elle se retourna sans comprendre ce qu'il lui voulait.
- Y'a une fille comme toi qui dors là-bas, expliqua-t-il. Ils sont où ses parents?
La fille jeta un coup d'œil dans la direction qu'il indiquait et reconnut sa petite sœur. Elle appela sa mère sans plus attendre.
Olivia débarqua pour voir ce qui n'allait pas. La petite Garance lui montra du doigt les balançoires.
- Eloïse elle bouge pas, dit-elle.
La mère jeta un coup d'œil rapide avant de se précipiter jusqu'au niveau du père de Lysandre. Ce dernier se retourna en entendant des pas venir dans sa direction.
- Vous êtes sa mère? Demanda-t-il.
Olivia hocha la tête, soucieuse.
- Mon fils a voulu sortir du parc, mon mari et moi sommes partis le chercher. Il ne s'est écoulé qu'une minute...
