Ghost Lover

Chapitre 4.

(Media: Adam Carson)

Allongée sur mon lit, je fixais mon plafond sans rien dire, laissant mes pensées vagabonder. Enfin, j'essayais. Josh. Seul son visage occupait mon esprit. En boucle, encore et encore, son visage si triste quand je lui ai clairement dit qu'il pouvait aller pourrir en enfer et que sa mort était bénéfique à tous. J'avais été dure, mais j'avais perdu le contrôle. Ma colère était justifiée quand même, non ? J'avais tout les droits d'être en colère, il ne pouvait pas juste revenir et chambouler ma vie ainsi. Il était tellement égoïste. Ou bien, étais-ce moi l'égoïste ici ? Quand il s'agit de lui, mon âge mental retombe à celui d'une gosse de 14 ans.

Je soupirais, me redressant lentement en position assise sur mon lit. Je ramenais mes genoux contre ma poitrine, posant mon menton dessus. C'est alors que des images des moments que l'on avait passé ensemble me revinrent en mémoire. Ces images que j'avais supprimé à la seconde où je l'avais vu avec elle. Nos fou rires, nos baisers, nos sourires complices, son toucher, la passion, l'amitié, l'amour. Je ne voulais pas me souvenir de ça. Je ne voulais pas de cette vie passée. J'enfouis ma tête dans mes bras, posant mon front contre mes genoux.

-Même mort, il me pourrit la vie.

-Je sais, désolé.

Je sursautais à l'entente de la voix de Josh, et relevais la tête pour le trouver assis sur ma chaise de bureau, la faisant tourner comme un gamin. Il me regarda d'un petit sourire penaud. Je détournais le regard, refoulant les images qui s'imposait à mon esprit, et ignorant ce poids qui venait de s'abattre sur mon ventre.

-Faut vraiment que tu arrête d'apparaître comme ça, je vais finir par avoir une crise cardiaque.

-Je n'ai pas abandonné. Déclara-t-il, arrêtant au même moment de tourner. Je vais rester avec toi, et le courant passera entre nous.

-Tu m'as l'air bien sûr de toi.

-Je le suis.

Il planta son magnifique regard émeraude dans le mien. Je sentis des frissons parcourir mon corps de part en part. Je n'avais plus ressentis cette sensation depuis des années. Et je n'en voulais pas. Je voulais enfermer ces émotions à double tours avant que quelque chose de pire n'en découle. Rien de bon ne pourrait en ressortir.

-Tu me fais froid dans le dos, dis-je pour justifier la chaire de poule qui couvrait ma peau.

Il éclata d'un rire, toujours aussi mélodieux. Il s'arrêta, souriant toujours comme un enfant, ses yeux malicieux me perçant à jour. Il savait que j'avais un masque, et il voulait le briser. Mais je ne le laisserai pas faire. Le passé est passé. Je ne ravalerai pas mon vomis.

-Merci, ça fait plaisir.

-Ce n'était pas le but. Dis-je en tentant de rester crédible.

Son sourire changea du tout au tout. Il passa d'un sourire d'enfant heureux d'avoir eu sa sucette, à un sourire d'adulte attendrit par la présence de quelqu'un. Et ce quelqu'un, c'était moi. Mon ventre se noua un peu plus. Pourquoi est-ce qu'il a fallu que je sois humaine ?