Chapitre 6

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En sortant du lycée, aucun de nous ne prononce un mot. Nous sommes trop sonnés par ce récit incroyable. Nous ne sommes même pas retournés en cours pour finir la demi-journée. Lydia et Will me saluent de la main avant de partir de leur côté. Chris s'assied dans l'herbe, la tête dans les mains. Caleb se dirige lentement vers moi, tandis que je réfléchis à ce que je devrais faire après toutes ces révélations.

-Tu y crois, à tout ça ? Commence-t-il.

-Mes parents... Enfin, mes parents adoptifs ont parlé de Kathleen et Aaron ce matin, quand ils pensaient que j'étais déjà dehors. Ça ne peut pas être une coïncidence.

-Ouais.

-Et toi ?

-On verra demain, répond-il avant de s'éloigner doucement.

-Ouais, bonne fin de journée à toi aussi.. je réplique, alors qu'il est déjà loin.

Après cette intervention on ne peut plus inutile, je décide de me rendre au travail de ma mère pour lui en toucher deux mots. Je me dirige vers la banque à pied, et une vingtaine de minutes plus tard, je suis devant la porte du bureau de Thalia Teriss. Je prends une grande inspiration et frappe à la porte.

-Entrez ! Répond sa voix depuis l'autre côté.

Je pousse la porte lentement et trouve ma mère adoptive assise devant son bureau, qui regarde l'écran de son ordinateur. Elle lève la tête avec un grand sourire, qui s'évanouit dès qu'elle me reconnaît.

-Hayleen ? Il y a un problème ? Pourquoi tu n'es pas en cours ? Enchaîne-t-elle en se levant pour me détailler de haut en bas et voir ce qui ne va pas.

Je croise son regard et les milliers de questions qui se bousculent dans ma tête se bloquent dans ma gorge. Elle n'est peut-être pas ma vraie mère, mais son comportement prouve qu'elle m'a toujours aimé de la façon dont une mère aime sa fille. Je reste figée pendant quelques minutes tandis que ma mère m'interroge du regard. Mes genoux flanchent et je tombe à genoux sur le sol. Elle s'accroupit près de moi et me prend dans ses bras. Les larmes aux yeux, je l'observe longtemps avant de parvenir à articuler quelques mots.

-Faelhon, hein ? Je souris tristement.

Après cette phrase, elle a un mouvement de recul, me regarde avec beaucoup de tristesse et fond en larmes avant de me reprendre dans ses bras. Elle sait de quoi je parle. La preuve que tout ceci est parfaitement réel.

-Maman, je la repousse gentiment et sèche ses larmes. Maman, je ne t'en veux pas. Ni toi ni papa n'avez demandé ce qu'il s'est passé. Rien ne changera entre nous trois. Jamais, je termine avec un sourire.

-On voulait t'en parler, mais...

-Je sais. J'étais là ce matin. Je n'ai compris la signification de votre conversation que lorsque monsieur Smith a mentionné le nom de Kathleen et Aaron.

-Erian vous a tout expliqué ? Nous n'aurons pas à le faire alors.. A-t-il dit quelque chose à propos de l'entraînement ?

-Ça commence demain.

-Bien. Quelle couleur..

-Blanc, je la coupe.

-Bien sûr, comme tes parents, elle tente avec un sourire.

-Mes parents, c'est vous, je termine en me levant et en la relevant à son tour. Vous m'avez aimé comme il fallait, et je ne pourrais pas me sentir plus à ma place. Je n'imagine même pas tout ce que vous avez perdu pour nous mettre en sécurité.

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