Chapitre 18

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-Bleu ? C'est quoi déjà ? Je demande.

-Contrôle de tous les liquides. Et l'eau dans tous ses états, liquide, solide ou gazeux, répond Erian, impressionné.

-Cool, je souffle.

-Euh... ça dérangerait quelqu'un... ? Commence Caleb, toujours coincé.

Je me retourne et je souris en le voyant se démener pour sortir.

-Mayork ? Qu'est-ce que tu fais là ? J'interroge.

Les autres se tournent tous vers moi, un soupçon de reproche sur le visage. Je feins l'innocence mais ma mère me réprimande.

-Hayleen.

-Je ne sais pas ce qui lui a pris de s'enfermer lui-même. Quel idiot.

-Je ne plaisante pas.

-Bien sûr.

J'envisage de faire disparaître la cage de mon partenaire, mais il mérite quelque chose d'un peu plus piquant. Après tout ce qu'il m'a fait endurer, c'est le moins que je puisse faire. Je commande à la boule de monter et lorsqu'elle est à environ deux mètres du sol, je l'arrête dans sa course.

-Hayleen ! Me crie tout le monde d'une même voix.

-Oh, ça va..

-Relâche le, m'implore Enoria.

-Tout de suite.

Je claque des doigts et la sphère lumineuse disparaît. Je lis la panique sur le visage de Caleb et il s'écrase sur le sol avec un grognement de douleur. Il se relève très lentement et me jette un regard noir avant de se diriger vivement vers moi. Il m'attrape par les épaules et me plaque contre le mur derrière. La proximité de son visage me fait perdre mes moyens un instant, puis je me reprends.

-Tu me fais mal, je marmonne.

-Ah ouais ? Tu m'as fait mal aussi.

Il augmente la pression sur mes épaules et j'attrape ses poignets.

-T'as fait bien pire, je déclare en le regardant droit dans les yeux.

-T'es qu'une petite égoïste.

-Peut-être. Mais au moins je suis pas un gros con prétentieux.

Il pose son regard sur mes mains meurtries en fronçant les sourcils puis il reporte son attention sur mon front, qui me fait souffrir aussi.

-Il faut soigner ça.

Je le repousse violemment et je m'énerve.

-Arrête ça ! De me blesser et d'essayer de guérir ce que tu as causé toi même !

-C'est pas de ma faute ça !

-D'une manière ou d'une autre, ça l'ait, Mayork. Je te déteste. Tes changements d'humeur commencent à me taper sérieusement sur les nerfs.

Je m'approche de lui et je le repousse une nouvelle fois. Je le frappe désespérément en lui hurlant dessus. Je deviens complètement incontrôlable. Les autres, qui ont suivi tout l'échange en silence, semblent enfin se réveiller.

-T'avais pas le droit ! C'est toi qui a commencé ! Pas moi ! T'es arrivé et t'as gâché ma vie, je continue tandis qu'il semble de plus en plus mal à l'aise, n'essayant même pas de se défendre.

-Hayleen, ça suffit ! M'ordonne ma mère.

Je ne l'écoute pas et les larmes de frustration menacent de couler. Ils nous rejoignent en courant et nous séparent. Will m'entoure de ses bras mais je me débats. Il entreprend de me porter comme un sac, jetée sur l'épaule, et il m'emmène dehors. Lydia nous suit et je vois Caleb qui me lance un regard désolé, ce qui ne fait que redoubler ma colère. Je tente de me dégager de l'emprise de mon ami, mais il est beaucoup plus fort que moi.

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